Avec le profond remaniement ministériel, annoncé au début de ce mois de janvier, le président vénézuélien, Hugo Chavez, a surtout touché au sommet de l'Etat en procédant au remplacement de son vice-président Jorge Rodriguez. Ce dernier mis en ligne par diverses critiques pour n'avoir pas pu se mettre en symbiose avec la politique de Chavez, donne la place à un homme très efficace, l'ancien ministre du Logement, Romon Casrizales. Il a mené, l'an dernier, une très bonne campagne autour des nationalisations dans le cadre du "socialisme du XXIe siècle préconisé par Hugo Chavez". Ce changement de gouvernement, qui touche également 12 portefeuilles ministériels, donne le signal d'une autre ouverture de Chavez envers son peuple. En effet, Chavez après avoir admis le triomphe de la démocratie dans son pays en privilégiant la souveraineté du peuple au dernier référendum sur la constitution du pays, est sorti grandi de cette consultation qu'il avait même souhaitée et organisée. En s'inclinant devant la volonté du peuple, il vient de décider de répondre aux attentes de ce dernier. Ce remaniement ministériel à un haut niveau illustre le courage politique qu'il n'a pas cherché à tricher à l'évidence, et vise à donner l'exemple de finir son mandat en se rapprochant des citoyens dans la paix et la liberté et surtout dans le changement, préférant parler davantage des problèmes concrets de la population. Le président Hugo Chavez innove en estimant l'importance de toucher les classes moyennes et d'autres couches de la société souvent échaudées par ses politiques favorables aux plus pauvres. Par sa gestion des affaires du pays, Chavez trouve qu'il n'est pas extrémiste et ne veut pas l'être et de cette manière, il cherche davantage d'alliances avec les classes moyennes. Avec déjà son engagement de ne pas supprimer la propriété privée, hantise de nombre de ses opposants, Hugo Chavez se met à l'heure de nouvelles luttes contre la corruption, le crime, l'insécurité, la bureaucratie et est favorable pour un nouveau développement économique, c'est le sens à donner à ce remaniement ministériel, qui peut également dire que le socialisme qu'il prône ne devait pas se transformer en dictature du prolétariat ou d'une élite politique. Hugo Chavez est en train de transformer son pseudo-échec du 2 décembre dernier, en victoire populaire en répondant à l'analyse et au peaufinement de nouvelles stratégies relatives à la vie sociale et économique que le nouveau gouvernement aura à mettre en place.