L'organisation britannique chargée de promouvoir les droits de l'Homme au Sahara occidental, "Adala UK", a affirmé que le syndicaliste sahraoui, Brahim Saika, a été enterré par les forces marocaines sans le consentement de sa famille et sans que soit connue la cause de sa mort, appelant à une action urgente de l'ONU pour dénoncer cet "acte injustifiable et inhumain". Sur son web site, Adala Uk a rapporté la semaine passée, que "Brahim Saika, le jeune syndicaliste sahraoui et chef de la Coordination des Sahraouis sans-emploi, mort en détention arbitraire le 15 avril dernier, a été enterré le 4 août en cours, à 19h 30 sans le consentement de sa famille." "La famille du jeune militant sahraoui a été informée seulement 15 minutes avant l'enterrement, et n'avait pas donné son consentement", selon l'organisation qui cite des membres de la famille de Brahim Saika. " Adala UK " précise encore, qu'à ce jour, les forces marocaines refusent de procéder à une autopsie pour déterminer la cause de la mort de Brahim Saika" et ils ont même "proposé à sa famille la somme de 700.000 dirhams marocains (70.000 USD) pour signer l'accord d'enterrer la victime sans autopsie". Rappelons que Brahim Saika a été détenu arbitrairement par les forces marocaines le 1er avril 2016, il est mort en détention deux semaines après. Ses bourreaux n'ont pas donné une explication à sa mort. Sur son site, " Adala " a posté une vidéo du témoignage de la sœur de la victime, Khadidja Saika, qui affirme qu'effectivement, le 4 août, "deux hommes se sont présentés au domicile de la victime se présentant comme étant des représentants du gouvernement marocain". "Ils nous ont informé qu'ils allaient enterrer Brahim à 19h30. Notre famille n'a pas accepté qu'il soit enterré avant qu'une autopsie ne soit effectuée pour déterminer la cause de la mort", a-t-elle dit. Elle ajoute que "finalement, ils l'ont enterré sans déterminer la cause de mort", et que "de cette façon, les responsables de son décès ne seront jamais punis", avant d'interpeller "la communauté internationale et les Nations unies sur les violations systématiques et répétées des droits de l'homme et les répressions" perpétrées par l'occupant marocain à l'égard du peuple sahraoui. "Le gouvernement marocain représente l'insécurité totale pour les citoyens sahraouis", a-t-elle affirmé. Elle dit enfin, que "la famille de Brahim Saika n'a pas l'intention de se taire", et jure de "ne jamais pardonner au Maroc l'assassinat politique de son frère." " Adala UK " qui a condamné vigoureusement ce dernier acte perpétré par l'Etat marocain, a exigé "une action urgente de la communauté internationale en particulier l'ONU", les interpellant a rebondir pour dénoncer "un acte injustifiable et inhumain." "Le gouvernement marocain devrait s'expliquer sur les circonstances de la mort de Brahim Saika, et designer les responsables de cet assassinat politique arbitraire", a soutenu " Adala UK ". Des membres de coordination des Sahraouis sans-emploi, avaient affirmé que Brahim Saika avait été victime d'une campagne d'intimidation constante de la part des forces marocaines avant son interpellation, ayant entraîné son décès resté sans explication.