La politique conçue par le gouvernement pour le développement économique et social attribue un rôle important au secteur public et privé pour construire une plateforme économique solide à la mesure des ambitions multiples du pays et de la société. En même temps, il est précisé que l'Etat s'adjuge le rôle d'intervenir avec prudence en rapport avec la mondialisation toujours dominée par une vision géopolitique et une opposition entre pays riches et pays pauvres. Face à cette globalisation, le gouvernement algérien semble avoir opté pour une vision qui lui est propre, une vision qui garantit les intérêts du pays sur le plan politique et économique centrée tout d'abord sur la consolidation du marché national et un regard fixé sur l'intégration du marché mondial. Un regard aussi sur les enjeux à venir, et ce que peut apporter le processus rationalisant les conditions de développement par lesquelles doivent nécessairement passer les aspects politiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux considérés comme outils par rapport à la garantie du présent et des perspectives de la nation. Ainsi l'approche socio-économique définie au fur et à mesure de sa concrétisation et ses caractéristiques est susceptible d'ouvrir de larges horizons. Dans cette approche, le rôle de l'Etat est reconnu important pour réguler et mobiliser les ressources supports au processus de redressement et de modernisation économique, axé sur la croissance très portée sur le secteur agricole et industriel. Pour s'y faire, il s'agit de créer les conditions favorables à l'entreprise comme agent économique et un instrument de création de nouvelles richesses et d'emplois. Dans ce sens, l'entreprise est appelée aussi à jouer un rôle crucial dans la hausse de la croissance et par conséquent valoriser au mieux les richesses et la production nationale, un rôle aussi dans la consolidation de l'Etat socio-économique à travers les secteurs structurants et stratégiques. Les paramètres de cette philosophie et qui sont une barrière contre les chocs extérieurs sont aussi ceux de la modernisation économique accélérée, derrière laquelle se profile en fait la logique d'une accumulation sociale accélérée et permanente. Dans ce contexte, le rôle de l'Etat a été évidemment fondamental au cours de ces dernières années pour consolider et élargir le champ des prestations sociales largement inachevé vu le poids des nouvelles exigences de la société algérienne. Mais on peut affirmer qu'il y a une reconnaissance évidente de l'importance de la dimension sociale à satisfaire dans les stratégies du gouvernement, d'une sorte de volonté de définir un espace ambiant, où elle pourrait se déployer sans contraintes. Les échelles macro-sociales s'y emboitent naturellement les uns dans les autres, l'espace et la dimension en question organisent les complémentarités et les synergies entre les unes et les autres. Toute cette philosophie socio-économique est à présent au centre d'une préoccupation nationale, d'entraînement de nouvelles pratiques, de nouveaux comportements conjugués. La dimension sociale et économique incarnée par l'Etat, est une réalité constatée, et qui contraste avec l'exigence et le vécu des citoyens sur la base d'un espace validé par des critères d'édification d'une société moderne. C'est donc à ce niveau qu'il faut situer les enjeux des rapports entre la sphère économique et la sphère sociale. Ces enjeux ont été abordés de façon précise lors des rencontres régionales des walis présidées par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui à travers de nouveaux courants de réflexion, d'analyse répondant au nouveau modèle de développement et de croissance adopté par le gouvernement pour faire face à la crise économique et financière que traverse le pays en raison de la baisse de ses revenus tirés des hydrocarbures.