Le secrétaire d'Etat américain John Kerry rencontrera son homologue russe Sergeï Lavrov vendredi à Genève pour discuter de la Syrie et de l'Ukraine, a annoncé mercredi le porte-parole du responsable américain. John Kerry se rendra à Genève, en Suisse, du 26 au 29 août. Il rencontrera le ministre russe des Affaires Etrangères Sergeï Lavrov vendredi 26. Les discussions porteront, entre autres, sur le conflit en Syrie et sur la crise ukrainienne, a déclaré John Kirby à la presse à Abuja, au Nigeria. Le secrétaire d'Etat américain, qui achève une tournée en Afrique avant de se rendre en Arabie saoudite, avait évoqué lundi cette possible rencontre lors de son étape à Nairobi, au Kenya. Nous menons actuellement des discussions, qui se déroulent depuis plusieurs semaines, et j'espère que nous sommes sur le point de terminer ces discussions, d'une manière ou d'une autre, avait alors déclaré John Kerry lors d'une conférence de presse. Il avait fait ces déclarations alors qu'il était interrogé sur l'annonce du gouvernement iranien de l'arrêt des raids menés en Syrie par la Russie à partir de l'aérodrome militaire iranien de Hamedan. Les Etats-Unis et leurs partenaires de la coalition internationale anti groupe Etat islamique bombardent les jihadistes depuis deux ans en Irak et en Syrie, la Russie frappant avant tout depuis près d'un an en appui aux forces du président syrien Bachar al-Assad. Lors d'une visite de M. Kerry à Moscou mi-juillet, les deux puissances s'étaient mises d'accord sur des mesures concrètes, restées confidentielles, pour sauver la trêve et combattre les jihadistes. John Kerry avait promis fin juillet des annonces pour le début du mois d'août sur cette éventuelle collaboration militaire américano-russe. Le 16 août, le porte-parole du département d'Etat Mark Toner avait également fait état de discussions en cours: Nous continuons à parler avec la Russie (...) d'un cessez-le-feu national sérieux, d'une ouverture totale à l'aide humanitaire et d'une reprise des négociations (entre le régime syrien et l'opposition) à Genève, en référence à la feuille de route internationale pour trouver une porte de sortie à la guerre en Syrie. Washington et Moscou co-président le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui rassemble une vingtaine de pays et s'est donné en novembre 2015 à Vienne une feuille de route pour la paix, entérinée en décembre par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Un organe de transition politique était prévu ce 1er août, ainsi qu'une Constitution et des élections d'ici mi-2017. En février, le GISS avait aussi arraché un accord de cessation des hostilités mais qui a volé en éclats. John Kerry a reconnu implicitement l'échec de ce processus, exhortant début août, le régime syrien, son allié russe et les groupes rebelles à faire preuve de retenue dans leurs combats, en plein siège de la ville d'Alep. Venu du Kenya, le secrétaire d'Etat devait s'envoler mercredi matin d'Abuja pour l'Arabie Saoudite où il sera question du conflit yéménite, de la guerre en Syrie et de la lutte contre le groupe Etat islamique.