La Bourse de Francfort reprenait son souffle mercredi dans la matinée après un franc rebond la veille, attentiste avant le symposium annuel des banques centrales à Jackson Hole aux Etats-Unis. L'indice vedette Dax, déprimé à l'ouverture (-0,58%), évoluait en faible hausse (+0,08% à 10.602,21 points). Le MDax des valeurs moyennes cédait 0,16% à 21.662,26 points. La place allemande, qui avait manqué d'impulsions ces derniers jours, s'est emparée mardi de quelques bonnes nouvelles, entre autres un solide indice PMI des services, pour reprendre sa marche vers l'avant (+0,94%). Mercredi, "les investisseurs devraient rester à couvert avant la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole", estimait Wolfgang Albrecht, analyste de la banque LBBW. Ils attendent pour vendredi des signaux sur le calendrier de la remontée des taux d'intérêt aux Etats-Unis. Les indicateurs allemands publiés avant l'ouverture de la Bourse n'étaient pas à même d'émouvoir le marché. Selon les chiffres publiés par l'Office fédéral des statistiques Destatis, l'économie allemande a bien progressé de 0,4% au deuxième trimestre, tirée principalement par le commerce extérieur, comme déjà indiqué par un chiffre provisoire, et l'Allemagne a enregistré au premier semestre 2016 un excédent de ses finances publiques de 1,2% du produit intérieur brut (PIB). Sur le Dax, Commerzbank (+1,22% à 5,97 euros) était en tête, suivi de l'industriel Linde (+0,94% à 155,15 euros). Deutsche Post s'adjugeait 0,35% à 28,44 euros. Le géant de la logistique a présenté mardi son 1000e véhicule électrique produit en interne, le StreetScooter, dont il veut fabriquer 10.000 exemplaires par an à partir de 2017 afin de les inclure dans sa flotte. Volkswagen était en queue d'indice aux côtés de Thyssenkrupp (-0,84% à 21,14 euros) et perdait 0,61% à 122,20 euros. Les investisseurs se sont montrés soulagés mardi par l'accord trouvé entre le constructeur et deux fournisseurs récalcitrants, dont l'arrêt des livraisons causait depuis quelques jours de sévères perturbations dans six usines. Plusieurs médias affirment toutefois que le constructeur a dû faire de grosses concessions pour régler ce différend, qui lui coûtera bien plus de 100 millions d'euros selon des experts cités par le Süddeutsche Zeitung. Le quotidien explique, sur la foi de sources proches des négociations, que VW s'est engagé à continuer à se fournir pendant six ans auprès de ces équipementiers et à ne recourir qu'à hauteur de 20% à d'autres fournisseurs d'ici 2022 pour certaines pièces. VW aurait également fait en partie machine arrière sur l'annulation d'un contrat de développement avec Car Trim et accepté de lui payer 13 millions de dédommagement. En échange, les livraisons vont reprendre rapidement et Volkswagen se protège financièrement contre d'autres arrêts de livraison.
Tokyo finit en hausse de 0,61%, dans l'attente de Jackson Hole La Bourse de Tokyo a fini en petite hausse mercredi, dans le sillage des autres places financières, dans un climat dominé par l'attente du discours de la présidente de la Réserve fédérale (Fed) Janet Yelle, au rendez-vous des banquiers centraux à Jackson Hole. A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,61% (+99,94 points) à 16.597,30 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part progressé de 0,71% (+9,15 points) à 1.306,71 points. La séance a été extrêmement peu active, avec seulement 1,32 milliard de titres échangés sur le premier marché. Sur le volet des changes, le dollar est remonté légèrement à 100,38 yens, contre 100,10 yens mardi à la fermeture mais l'euro a décliné un peu à 113,40 yens. Mardi, les Bourses européennes avaient été tirées par un indicateur encourageant sur l'activité en zone euro, et Wall Street leur avait emboîté le pas, soutenue en outre par de bons chiffres américains sur les ventes de maisons neuves. Dans ce contexte, la place tokyoïte a rebondi après son repli de la veille, bénéficiant en outre d'un petit répit du côté des devises. "Le fait que le dollar se maintienne au-dessus de 100 yens est positif, et les marchés étrangers ont été solides", a résumé pour l'agence Bloomberg News Kiyoshi Ishigane, analyste chez Mitsubishi UFJ Kokusai Asset Management. "Mais il y a peu d'investisseurs en cette fin d'été et nous attendons le discours de Janet Yellen à Jackson Hole". Temps fort du traditionnel symposium qui se tient de jeudi soir à samedi dans la station de montagne américaine du Wyoming (ouest), cette intervention, prévue vendredi, sera scrutée par les marchés, attentifs aux indices qu'elle pourrait donner sur le calendrier de la prochaine hausse des taux, que beaucoup attendent dès septembre.
L'automobile en première ligne Parmi les 225 composantes du Nikkei, peu de valeurs se sont distinguées dans un agenda dépourvu d'annonces. Seul mouvement notable, l'action du groupe Screen Holdings, spécialisé dans les équipements de production de semi-conducteurs, s'est envolée de 7,75% à 1.306 yens, grâce à un relèvement de recommandation par une maison de courtage. Pour les mêmes raisons, l'opérateur télécoms SoftBank Group a vu son titre s'apprécier de 2,45% à 6.593 yens. Du côté des autres firmes vedettes, les constructeurs automobiles ont été particulièrement prisés: Toyota a augmenté de 2,05% à 6.120 yens et Nissan de 2,71% à 972,2 yens. Honda a également avancé (+0,75% à 3.089 yens). Selon des informations de presse, le groupe a l'intention d'étendre sa capacité de production de moteurs pour véhicules hybrides (essence-électricité). Dans l'autre secteur phare qu'est l'électronique, Sony a pris 2,15% à 3.373 yens, et Panasonic 0,38% à 1.032 yens. Sharp a fini à l'équilibre à 131 yens, les investisseurs étant dans l'expectative quant aux intentions stratégiques de son repreneur, le géant taïwanais Hon Hai/Foxconn. Selon le quotidien économique Nikkei, le pionnier japonais des écrans à cristaux liquides (LCD) envisage de reprendre ses activités dans l'électroménager, notamment TV, aux Etats-Unis et en Europe, qu'il avait abandonnées pour tenter de se remettre à flot. Il réfléchit aussi à la commercialisation de panneaux solaires en Chine, alors que s'essouffle le marché au Japon. Perdant du jour, le groupe d'habillement Fast Retailing, connu pour sa griffe Uniqlo, a trébuché de 2,67% à 35.600 yens.
Zurich: quasiment à l'équilibre, marchés dans l'attente de Jackson Hole La Bourse suisse a ouvert sur une note très légèrement négative mercredi, le SMI évoluant à nouveau sous les 8200 points qu'il avait repassés cette semaine. Selon les courtiers, on manque toujours d'impulsion pour trouver une direction sur les marchés internationaux. Cela explique aussi qu'après les niveaux record atteints en août par le Dow Jones et le S&P 500, les indice à Wall Street n'ont pas réussi à continuer leur progression. En plus d'indications préalables plutôt faibles, la tendance à la baisse du prix de l'or noir pèse aussi sur les marchés européens. Avec les perspectives d'argent toujours bon marché grâce aux banques centrales et à de bonnes données conjoncturelles, les marchés européens ont progressé petit à petit. Les observateurs avertissent cependant que la valorisation actuellement élevée recèle des risques. On est maintenant dans l'attente de la réunion des banquiers centraux en fin de semaine à Jackson Hole et de l'allocution que Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), fera vendredi. Elle pourrait donner des indications sur le moment de la prochaine hausse de taux. Le SMI perdait 0,08% à 8194,95 points, le SLI 0,04% à 1236,16 points et le SPI 0,09% à 8910,75 points. Sur les trente blue chips, seize reculaient et quatorze progressaient. Les informations en provenance de blue chips sont rares. Les plus gros en ce début de séance étaient les valeurs du luxe Swatch (-1,6%) et Richemont (-1,4%). Société Générale a rétrogradé Swatch à "sell" de "hold" et a aussi nettement abaissé l'objectif de cours. Les analystes jugent problématique la diminution du nombre de touristes chinois en Europe, eux qui profitent généralement de leur voyage pour se ravitailler en montres. Les mauvais chiffres des exportations horlogères en juillet avaient déjà pesé sur la branche mardi. Après le tremblement de terre qui a fait plusieurs victimes dans la nuit en Italie, Swiss Re (-0,4%) était sous pression. Zurich (-0,1%) résistait mieux. Roche (-0,2%) reculait un peu plus nettement que les deux autres poids lourds Novartis et Nestlé (chacun -0,1%). Fitch a abaissé mardi soir le rating de crédit de Nestlé à +AA" de "AA+", pour tenir compte d'une réduction plus lente que prévu de l'endettement du géant de Vevey. Les bancaires évoluaient diversement: UBS (+0,8%) poursuivait sur la lancée positive de la veille, alors que Credit Suisse (-0,3%) cédait du terrain. A part UBS, Geberit (+0,3% à 427,40) progressait aussi après que RBC a fortement relevé l'objectif de cours à 460 de 400 CHF et a confirmé "outperform". Les analystes ont relevé les estimations de bénéfices de 3-5% après les résultats semestriels, saluant notamment les effets de synergie avec Sanitec. Sur le marché élargi, la saison des partiels continue. Flughafen Zürich (+2,2%) a dépassé les attentes des analystes avec ses résultats semestriels. Le spécialiste de la commercialisation de publicité Goldbach (-0,2%) a augmenté ventes et bénéfices, mais a de peu déçu les attentes. Charles Vögele (-1,8%) reste profondément dans le rouge, avec de grosses pertes en Suisse surtout. Le groupe de mode va fermer des filiales au 2e semestre et vendre des immeubles. Warteck Invest (pas de cours) et Peach Property (-3,0%) ont aussi publié des résultats semestriels. Straumann (-1,3%) reculait au lendemain des chiffres semestriels. HSBC et Kepler Cheuvreux ont abaissé leur recommandation à "hold" de "buy". La BC de Zurich a rétrogradé Emmi (-1,4%) à "pondérer" de "surpondérer". Il est temps pour l'action de s'accorder une "Caffè Latte-Pause" après sa récente progression, a commenté l'analyste. Ilyas A.