La Bourse suisse a ouvert sur une note un peu plus ferme mercredi et elle n'a pas encore trouvé de direction claire. Les investisseurs sont dans l'attente de la fin de la réunion de deux jours du Comité monétaire FOMC de la Réserve fédérale américaine (Fed). D'ici là, le négoce devrait être calme, même si la nervosité tend à augmenter. Selon toute probabilité, la Fed ne devrait pas toucher à son taux directeur. On attend plutôt des indications pour savoir si cette hausse pourrait encore intervenir cette année. Par ailleurs, la Banque du Japon tiendra une séance vendredi et elle pourrait se trouver pour assouplir encore sa politique monétaire très accommodante, d'autant que les récentes données macroéconomiques se sont révélées décevantes au Japon, que la Banque centrale européenne (BCE) a laissé entrevoir un prochain assouplissement et que la Banque centrale de Chine a abaissé son taux directeur vendredi. A 09h30, le SMI gagnait 0,28% à 8872,79 points, le SLI 0,24% à 1325,69 points et le SPI 0,25% à 9067,65 points. Sur les trente blue chips, 25 montaient et cinq reculaient. Le front des nouvelles d'entreprise était calme. Le plus gros perdant était UBS (-1,5%), après que JPMorgan a abaissé sa recommandation à "neutral" de "overweight" et retiré le titre de sa "Focus List Europe". UBS a progressé ces cinq dernières années et réalisé des bénéfices, mais les attentes du marché pour 2016 et 2017 sont irréalistes. Par ailleurs, l'administrateur Jes Staley quitte sa fonction avec effet immédiat: il a été nommé patron de la britannique Barclays. Dans le sillage d'UBS, Credit Suisse et Julius Bär lâchaient chacune 0,1%. Parmi les gros perdants, on relevait notamment Swatch (-0,9%) après une rétrogradation à "neutral" par Exane BNP. Ce dernier et Goldman Sachs ont relevé l'objectif de cours de Richemont (+0,7%). A la veille de ses résultats sur les neuf premiers mois, Sika cédait 0,4%. SGS (-0,2%) entame jeudi deux journées des investisseurs qui auront lieu en Amérique du Sud et durant lesquelles l'entreprise présentera un nouveau programme stratégique. Dans le camp des poids lourds défensifs, Novartis abandonnait 0,1% après un repli de 1,6% la veille dans le sillage de chiffres décevants. Ce mercredi, Bernstein, Kepler Cheuvreux, Société Générale, Barclays et Deutsche Bank ont abaissé l'objectif de cours. Roche gagnait 1,0% et Nestlé 0,5%. Geberit (-0,1% à 315,80 CHF) avait perdu 4,5% mardi dans le sillage de ses chiffres. Berenberg a abaissé l'objectif de cours de 10 CHF à 290 CHF et a confirmé "hold". Les résultats de Sanitec, racheté l'hiver dernier, ont particulièrement déçu, ainsi que les prévisions, plus prudentes. Sur le marché élargi, Tecan (+1,0%) a annoncé le rachat de Sias, société qui sera intégrée dans la division Partnering Business et contribuera de manière positive au bénéfice d'ici 2017. Vontobel (+0,7%) a enregistré une augmentation de l'afflux d'argent frais de près de 1 mrd CHF au 3e trimestre. Sur l'ensemble de l'année, la banque table sur un résultat supérieur à celui de 2014. La Banque cantonale de Glaris (-1,8%) a aussi publié des chiffres, pour les neuf premiers mois 2015. Le produit d'exploitation et le bénéfice brut ont augmenté et l'institut prévoit une nette augmentation du bénéfice sur l'ensemble de l'année. Ypsomed (+3,9%) a publié ses chiffres semestriels. Les ventes ont augmenté de 6% d'avril à septembre et la marge opérationnelle a nettement dépassé les attentes. Face à ces bonnes performances, Ypsomed a relevé ses prévisions pour l'exercice 2015/16.
Tokyo, le Nikkei finit sur un gain de 0,67% L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 0,67% mercredi, les investisseurs ne s'attachant pas outre mesure aux incertitudes avant des décisions de politique monétaire aux Etats-Unis puis au Japon. A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 125,98 points à 18.903,02 points. Il avait reflué mardi après deux journées positives. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a lui aussi terminé dans le vert, avec un gain de 0,26% (+4,08 points) à 1.547,19 points. La séance a été faiblement active, avec seulement 1,7 milliard de titres échangés sur le premier marché. Quelques paris en amont du pic d'annonces des résultats d'entreprises ont largement permis de compenser l'attentisme avant les annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed) plus tard ce mercredi et de la Banque du Japon (BoJ) vendredi. La banque centrale américaine conclut mercredi une réunion de politique monétaire de deux jours, qui, sauf coup de théâtre, ne devrait pas déboucher sur une hausse des taux d'intérêt directeurs. Quant à la BoJ, elle va selon la presse différer son estimation de date à laquelle devrait être atteint son objectif d'inflation de 2%, mais les journaux se risquent peu à des paris sur l'éventualité de nouvelles mesures monétaires pour donner un coup de pouce supplémentaire à l'activité au Japon. Les économistes sont également très partagés. En attendant, sur le volet des changes, le dollar valait autour de 120,45 yens, en retrait par rapport à son cours de mardi à la fermeture, de même que l'euro qui est passé sous les 133 yens, à 132,85 yens. Ces mouvements seraient pourtant plutôt de nature à décourager les achats. Parmi les 225 composantes du Nikkei, 119 ont augmenté, 93 baissé et 13 stagné.
Canon sanctionné, Mitsubishi Motors ovationné L'action du groupe de photo et bureautique Canon a signé la quatrième plus mauvaise performance de la journée en cédant 3,24% à 3.610 yens, au lendemain de l'annonce de résultats peu glorieux. Canon a de nouveau dégradé ses prévisions annuelles, après une chute de 19% de son bénéfice net à l'issue des neuf premiers mois de son exercice 2015. Dans le même domaine de la bureautique, Konica Minolta a été le troisième plus sanctionné du jour (-3,25% à 1.370 yens) et dans le secteur de la photo Nikon a perdu 2,06% à 1.572 yens. Alors que s'est ouvert mercredi le salon de l'automobile Tokyo Motor Show, les actions des géants nationaux ont terminé dans le vert: Toyota a gagné 0,37% à 7.550 yens, Nissan 1,57% à 1.262,50 yens et Honda 0,27% à 4.051 yens. Mitsubishi Motors a de son côté réalisé la plus belle performance du jour (+6,63% à 1.061 yens). Le groupe avait maintenu mardi ses prévisions annuelles, à la grande surprise du marché qui craignait une révision négative. Dans le domaine des composants électroniques, Tokyo Electron a pris 6,58% à 7.189 yens, le fournisseur de galettes de silicium Sumco 3,60% à 1.210 yens et le spécialiste des robots Fanuc a gagné 4,69% à 20.865 yens après avoir relevé ses estimations de résultats annuels. Du côté des titres traditionnellement surveillés, Sharp a décliné de 2,17% à 135 yens, Panasonic a lâché 1,92% à 1.381 yens, mais Sony a pris 0,32% à 3.435 yens. Enfin, parmi les entreprises qui ont publié leurs comptes mercredi après la fermeture du marché, la compagnie aérienne ANA Holdings a pris 1,67% à 366,30 yens, Hitachi a perdu 0,58% à 714,80 yens, Nintendo a cédé 0,97% à 23.010 yens et Fujifilm Holdings s'est élevé de 1,12% à 4.772 yens.
Paris regagne du terrain avant la Fed (+0,54%) La Bourse de Paris regagnait un peu de terrain (+0,54%) mercredi matin après un début de semaine en baisse, toujours prudente avant de connaître les conclusions d'une réunion de la Fed en fin de journée. Hier, l'indice CAC 40 prenait 26,04 points à 4.873,11 points. La veille, le marché Parisien avait nettement reculé de 1,02%. "Les initiatives seront sans doute limitées avant le FOMC (Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine, ndlr) ce soir", anticipent les stratégistes du courtier Aurel BGC. Le marché qui a beaucoup progressé en fin de semaine dernière, conforté par le soutien assuré de la Banque centrale européenne (BCE), était sur la défensive depuis le début de la semaine à l'approche de cette échéance. Aucune conférence de presse de la présidente de l'institution monétaire Janet Yellen n'étant prévue après la réunion, les investisseurs devront se contenter d'un communiqué. Le choix des mots employés "dans le communiqué de la Fed, attendu à 19H00, sera essentiel pour juger si une hausse des taux reste possible cette année", poursuit Aurel BGC. Les investisseurs redoutent cette échéance qui marquerait un tournant dans la politique ultra-accommodante de la Fed. En dehors de ce rendez-vous, dont les conclusions ne tomberont qu'après la clôture des places boursières européennes, les investisseurs auront peu de choses à se mettre sous la dent si ce n'est le Baromètre GfK du moral des consommateurs en Allemagne pour le mois d'octobre. Il s'est replié pour le troisième mois d'affilée et devrait continuer à se dégrader en novembre, sur fond d'inquiétudes concernant l'afflux de migrants en Allemagne. En France, l'indicateur mesurant le moral des ménages s'est légèrement dégradé en octobre, tandis que les mises en chantier de logements neufs semblent amorcer un redressement. De leur côté les permis de construire accordés pour des logements neufs ont progressé. Les publications trimestrielles continueront par ailleurs d'animer la cote.