L'Italie a connu une croissance nulle de son Produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre par rapport au premier, a confirmé vendredi l'Institut national des statistiques (Istat). Sur un an, la progression est de 0,8%, a précisé l'Istat, revoyant légèrement à la hausse le chiffre publié le 12 août (+0,7%). Selon l'Istat, la stagnation d'un trimestre sur un autre est principalement due à une baisse de l'activité dans le secteur industriel (-0,6%), que les augmentations enregistrées dans l'agriculture (+0,5%) et les services (+0,2%) n'ont pas permis de compenser. Au premier trimestre, le PIB avait crû de 0,3% par rapport au trimestre précédent. Pour la première moitié de l'année 2016, la croissance s'élève à 0,7% (contre 0,6% annoncé le 12 août). Après trois années de récession, l'Italie a renoué avec la croissance début 2015, mais à un rythme d'une lenteur inquiétante. Son PIB a progressé de 0,8% l'an passé, soit une croissance moitié moindre que la moyenne des pays de la zone euro. En raison de l'impact du Brexit sur l'économie du pays, le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse mi-juillet ses prévisions, indiquant tabler sur une croissance de 0,9% en 2016 en Italie (contre 1,1% prévu précédemment) et de 1% en 2017 (contre 1,25% auparavant). La Banque d'Italie prévoit elle désormais une croissance "un peu inférieure à 1% cette année et autour de 1% l'an prochain". Le gouvernement doit communiquer ses prévisions révisées en septembre, à l'occasion de la présentation du nouveau DEF (Document Economie et Finances). Début avril, Rome avait déjà dû les revoir à la baisse, tablant sur une croissance de 1,2% en 2016 et de 1,4% en 2017, contre 1,6% attendu précédemment durant les deux années. Dans ce contexte et alors qu'un tremblement de terre meurtrier a durement touché le pays en août, le gouvernement aura encore plus de mal à maintenir ses promesses de réduction du déficit budgétaire. La dette publique ne cesse pourtant de s'alourdir: elle s'élevait fin juin à 2248 milliards d'euros, en hausse de 7 milliards d'euros par rapport à mai.