L'Italie, entrée en récession fin 2011 sous le poids des plans d'austérité, s'y est enfoncée au premier trimestre 2012 avec une contraction de son Produit intérieur brut de 0,8% par rapport au trimestre précédent, a confirmé lundi l'institut de statistiques Istat. Dans le cadre de son estimation définitive, l'Istat a en revanche révisé en hausse la contraction en glissement annuel du PIB de la péninsule à 1,4% contre une première estimation de 1,3% publiée le 15 mai. Plombée par la crise de la dette et des plans d'austérité à la chaîne destinés à rassurer les marchés, la troisième économie de la zone euro est entrée officiellement en récession au quatrième trimestre 2011 avec un repli de son PIB de 0,7% après un recul de 0,2% au troisième trimestre. Les principaux facteurs de la nouvelle contraction de l'économie italienne au premier trimestre ont été la baisse de la consommation et des investissements, a détaillé l'Istat dans son communiqué. La consommation a reculé de 0,6% au premier trimestre par rapport au trimestre précédent, les Italiens se serrant la ceinture sous l'effet des hausses d'impôts introduites dans le cadre des plans d'austérité et d'un taux de chômage record qui dépasse la barre des 10%. En raison de la baisse de la consommation, les importations ont chuté de 3,6%. Les exportations ont diminué de leur côté de 0,6%. Selon les dernières statistiques économiques publiées, le deuxième trimestre a mal démarré, la production industrielle, pilier de l'économie italienne, ayant accusé une chute de 1,9% en avril sur un mois, beaucoup plus importante que prévu par les économistes. Le 22 mai, l'Istat avait annoncé prévoir une nouvelle contraction du PIB au deuxième trimestre avant une "inversion de tendance" au deuxième semestre avec des taux de croissance "modérément positifs". Le gouvernement de Mario Monti table sur une contraction du PIB de 1,2% sur l'ensemble de l'année, mais Bruxelles, l'OCDE et le FMI sont plus pessimistes et prévoient respectivement une contraction de 1,4%, de 1,7% et de 1,9%.