Situé à Club des pins, à l'ouest de la capitale, le Centre international des conférences (CIC), a été inauguré jeudi, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le président de la République a d'abord dévoilé, à l'entrée du hall principal du CIC, la plaque inaugurale de ce site, baptisé au nom d'Abdelatif Rahal, ancien diplomate et conseiller diplomatique du chef de l'Etat, décédé en décembre 2014 à l'âge de 92 ans. Par la suite, M. Bouteflika a visité le salon des chefs d'Etat et son bureau personnel, situé au fond d'un couloir qui longe plusieurs salons d'honneur et des salles de réunion pour les chefs d'Etat. Le Président de la République a également visité la grande salle du CIC, à savoir l'auditorium Icosium dont la capacité d'accueil est de 6.000 personnes. Sur place, il a reçu des explications concernant cette salle dotée de tous les moyens techniques et de toutes les commodités à même d'abriter des sommets et des congrès d'envergure internationale. A cette occasion, un documentaire de 13 minutes a été projeté sur l'écran géant de la grande salle sur le CIC, qui a été réalisé par l'entreprise chinoise CSCEC Algéria et un bureau d'études italien. Le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, le Président de l'APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa, des membres du gouvernement et de hauts responsables de l'Etat ont assisté à la projection de ce documentaire. A la fin de cette cérémonie d'inauguration, le chef de l'Etat a visité d'autres installations, à savoir la clinique du CIC, équipée d'une unité de radiologie, d'une salle de réanimation et d'un bloc opératoire. Le Centre international des conférences (CIC), inaugur é jeudi à Alger par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a été baptisé au nom du défunt Abdelatif Rahal, ancien diplomate et conseiller diplomatique du chef de l'Etat, décédé en décembre 2014 à l'âge de 92 ans. La famille du défunt a assisté à la cérémonie d'inauguration du centre. Né le 14 avril 1922 à Nedroma (Tlemcen), il étudia à l'Ecole normale d'instituteurs de Bouzaréah (Alger), puis aux facultés des sciences d'Alger et de Bordeaux en France. Il effectua une carrière dans l'enseignement, d'abord comme instituteur, puis comme professeur de mathématiques de l'enseignement secondaire. De 1956 à 1962, il participa à la lutte de libération nationale à divers échelons de responsabilité. En 1962, il fut chargé, au titre du Front de libération nationale (FLN), de faire partie de l'exécutif provisoire sous l'égide duquel il prit part à la préparation et à la supervision du référendum d'autodétermination qui a conduit à l'indépendance de l'Algérie. En 1963, il fut nommé directeur de cabinet du premier président de la République, puis choisi et nommé ambassadeur, Haut représentant de l'Algérie, auprès de la République française. De 1964 à 1970, il a été nommé secré- taire général du ministère des Affaires étrangères. A ce titre, il fut chargé de la coordination et de la supervision des commissions d'organisation du ministère et de l'élaboration des textes législatifs régissant le corps diplomatique et le fonctionnement des ambassades et consulats. Il assuma, par ailleurs, la responsabilité directe de la formation du personnel diplomatique et des concours de recrutement de ce personnel. De 1971 à 1977, il fut nommé dans les fonctions d'ambassadeur, Représentant permanent de l'Algérie auprès de l'Organisation des nations unies. A ce titre, il fut membre du conseil de la Namibie, membre du comité sur l'apartheid, membre du comité sur le terrorisme international, membre des groupes arabe, africain, des Non-alignés et celui du Groupe des 77. De 1973 à 1975, il fut président du comité permanent des Non-alignés, au niveau des Représentants permanents, aux Nations unies. Il contribua à la préparation, en 1974, de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations unies consacrée aux problèmes des matiè- res premières et du développement et à l'élaboration du document de base ayant conduit aux résolutions sur le Nouvel ordre économique international, adoptées au cours de cette session extraordinaire. Il fut élu vice-président du groupe de négociations crée par l'Assemblée géné- rale et porte-parole du Groupe des 77 au cours de ces négociations. De 1977 à 1979, il fut nommé ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. A ce titre, il pré- sida la commission nationale chargée de l'évaluation de la réforme de l'Enseignement supérieur appliquée en 1971. En 1978, il présida la délégation algé- rienne à la conférence générale de l'UNESCO. De 1979 à 1982, il occupa le poste de délégué permanent de l'Algérie auprès de l'UNESCO. Il participa aux activités des groupes régionaux, arabe, africain, des Non-alignés et Groupe des 77. Il fut également président du comité du siège de l'UNESCO et membre des délé- gations algériennes aux conférences géné- rales de l'UNESCO de 1980 à 1982, Représentant des pays arabes au groupe de négociation et de rédaction et membre de la délégation algérienne à la confé- rence mondiale sur la culture, tenue à Mexico en 1982. De 1980 à 1985, il fut élu membre du conseil exécutif de l'UNESCO. Il prit ainsi part aux activités au sein des organes du conseil et devient membre du comité temporaire crée par le conseil en 1984, en vue d'examiner les mesures à prendre pour améliorer les méthodes de travail de l'UNESCO et lui permettre de surmonter la crise qu'elle a traversée. Il participa à la conférence générale de l'UNESCO, tenue à Sofia en 1985 et assuma la responsabilité de porte-parole du Groupe des 77 au cours des négociations qui ont précédé l'adoption des résolutions les plus importantes de cette session. De 1985 à 1991, il participa à divers comités de la conférence générale de l'UNESCO. En 1991, il fut nommé ministre de l'Intérieur et des collectivités locales. De 1991 à 1995, il est de nouveau représentant de l'Algérie au conseil exé- cutif de l'UNESCO. Il participa, jusqu'en 1999, à divers comités relevant de la conférence géné- rale de l'UNESCO. En 1999, il fut élevé à la dignité de Athir de l'ordre du mérite national et nommé conseillé diplomatique auprès du Président de la République et, en 2006, celle de Représentant de l'Algérie au conseil exécutif de l'UNESCO, jusqu'au 29 décembre 2014 date de son décès. UN VERITABLE JOYAU ARCHITECTURAL A vrai dire, ce centre de conférences d'Alger, est un véritable joyau architectural alliant tradition et modernité, qui fait partie désormais des symboles architecturaux de l'Algérie. Construit aux standards internationaux et aux normes parasismiques internationales, le Centre dont les travaux de réalisation ont été entamés en 2011, est appelé à accueillir des sommets de chefs d'Etat et des manifestations au plus haut niveau. Ce joyau, est implanté sur une assiette de 27 hectares, dont une superficie construite de 207.500 m² répartie en un bloc principal, un bloc de services et un bloc technique. Avec des motifs géométriques contrastant avec la lumière intérieure et exté- rieure, des arcades donnant sur des baies vitrées, le style sobre d'inspiration mauresque du CIC se caractérise par une harmonie des couleurs. Le bois, le verre et le marbre sont utilis és pour l'habillage des façades, ce qui a nécessité 15.160 m² de marbre et 8.045 m² de verre. Alliant tradition et modernité, des arcades s'ouvrent sur le hall officiel où est situé l'espace VIP, composé de plusieurs salons aux différentes fonctions. L'auditorium est doté d'un écran central de 18 mètres de long et 10 mètres de hauteur. La coupole de l'auditorium qui culmine à 25 m de hauteur, a nécessité 20.000 tonnes d'acier pour les 110.000 m² de la toiture. La deuxième grande salle du CIC, baptisée Djamila, est d'une capacité d'accueil de 700 personnes. Sa particularit é consiste en sa tribune amovible, permettant de transformer cet espace en salle de conférence de 270 places ou en salle de banquets de 450 places. En plus de ces deux grandes salles, le CIC est doté de 6 autres salles de commissions (polyvalentes) pouvant accueillir 300 personnes chacune. Elles sont équipées de data show et de caméras. Le centre comprend aussi une grande salle de banquets d'une capacité de 3.000 convives. La salle est modulable pour se transformer en trois espaces, grâce à des murs et des panneaux amovibles. A cela s'ajoutent 61 bureaux mis à la disposition des délégations et des participants, desservis par 54 cabines de traduction simultanée. La presse n'est pas en reste dans la mesure où des espaces lui ont été réservés. Une salle de conférence de 110 places et deux autres salons avec accès à l'internet, aux restaurants et café- térias y sont prévus. Pour ce qui est de la presse audiovisuelle, 3 studios de télévision et 4 autres pour la radio sont prévus pour la retransmission en direct des évé- nements qu'abritera le CIC. Réalisé par une l'entreprise chinoise CSCEC Algeria et un bureau d'études italien, le Centre comprend aussi une biblioth èque, des salles multimédia et de lecture ainsi qu'une salle de prière. Le centre est en outre doté d'une clinique médicale, équipée d'un bloc opératoire, d'une unité de radiologie et de salle de réanimation. Par ailleurs, le site peut accueillir des foires commerciales et des salons internationaux avec deux halls d'exposition de 12.400 m² aux accès autonomes. Le CIC est doté d'un parking pour véhicules de 2.100 places dont 1.450 de parking souterrain. Les issues du site sont équipées de différents systèmes de sécurit é, notamment des scanners pour véhicules, pour marchandises ainsi que d'autres moyens de détection électronique. En ce sens, 700 caméras de télésurveillance sont réparties à travers le site et reliées à un poste de commandement. UN "GRAND EDIFICE" Pour le directeur général de la résidence d'Etat Sahel, Hamid Melzi, cette établissement est un "grand édifice" aux fonctions différentes dans la mesure où il a la particularité d'englober trois espaces en un seul. "C'est un centre de congrès unique au monde qui a la particularité d'englober trois espaces en un seul grand édifice aux fonctions différentes. C'est du trois en un", a précisé M. Melzi qui est également Président-directeur général de la société d'investissement hôtelière (SIH). "Le CIC comprend un palais des congrès réservé aux chefs d'Etat, un autre palais des congrès commun à toutes les conférences internationales et nationales ainsi qu'un centre d'exposition de 12.400 m²", a-t-il expliqué en marge de l'inauguration du CIC par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il a fait savoir que ce centre d'exposition, d'une capacité de quelque 400 stands, sera ouvert durant toute l'année pour l'organisation de différents événements. A une question relative à l'ancien palais des Nations de Club des pins, il a indiqué qu'"il sera utilisé pour les petits congrès et conférences et sera aussi ouvert au public pour l'organisation des fêtes de mariage et autres occasions". Sa capacité d'accueil est de 1.300 places, rappelle- t-on.