Tout au long des années l'Algérie et la France optent pour renforcer leurs liens d'amitié et développer leurs relations bilatérales, non seulement politiques mais aussi économiques. Pour cette cause et d'autres, le pré- sident du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a entamé hier une visite officielle de deux jours en France, à l'invitation de son homologue français, Gérard Larcher, durant laquelle se tient le 1er Forum de coopération parlementaire entre le Conseil de la nation et le Sénat français. Rappelons que cette visite intervient, après celle effectuée en Algérie par le pré- sident du Sénat français du 8 au 11 septembre 2015 et suite aux rencontres parlementaires et ministérielles entre les repré- sentants des deux pays, en Algérie et en France. Elle s'inscrit également dans le cadre de l'échange de délégations et de visites, devenu une tradition entre les deux pays qui sont liés par des relations "fortes et diversifiées". Dans le cadre de la mise en uvre du protocole de coopération parlementaire, signé entre les deux institutions à Alger en septembre 2015, le 1er Forum de coopération parlementaire, co-présidé par Bensalah et Larcher, s'est ouvert lundi matin. Les parlementaires des deux pays passeront en revue les relations bilatérales et devront échanger leurs vues sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun. Comme ils devront également procéder à l'évaluation de la coopération entre les deux institutions parlementaires et examiner les moyens de la consolider. Lors de sa visite en Algérie, le président du Sénat français avait plaidé pour une "véritable" coopération parlementaire entre les deux pays, à même de "rattraper le retard" que connaît la relation entre le Conseil de la nation et le Sénat français. Au terme de la même visite, le responsable algérien a été reçu hier après midi par le Président français François Hollande, à qui il a remis un message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Au cours de son séjour en France, M. Bensalah visitera, aujourd'hui en avant-première, l'exposition "Biskra, sortilèges d'une oasis : 1844-2014", à l'Institut du Monde arabe (IMA), un des hauts lieux de la culture et du tourisme de l'Algérie. L'exposition, qui s'ouvrira au public vendredi prochain, s'articule autour de la peinture et de la photographie. DEPASSER L'ASPECT COMMERCIAL Concernant la coopération économique, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a affirmé que celleci, doit dépasser l'aspect commercial et favoriser l'investissement. "La situation est donc propice pour donner un nouvel élan à la coopération économique bilaté- rale. Une coopération qui doit dépasser l'aspect commercial et favoriser davantage l'investissement productif, le transfert technologique et la réalisation de pôles de compétitivité et de centres d'excellence", a souligné M. Bensalah dans une allocution à l'ouverture du 1er Forum algéro-français de haut niveau entre le Conseil de la nation et le Sénat français. Il a indiqué à cet effet que les entreprises françaises, "qui ont une bonne connaissance de l'économie algérienne et qui sont favorisées par des facteurs propres aux relations particulières" entre les deux pays, "sont les mieux placées pour saisir les nombreuses opportunités rendues possibles par l'énorme programme de développement en cours en Algérie, et ce à travers des partenariats 'gagnant-gagnant'". "Ces efforts attendus des opérateurs fran- çais viendront consolider des relations économiques déjà solides entre nos deux pays, la France étant l'un des premiers partenaires de l'Algérie en termes d'échanges commerciaux et d'investissements", a-t-il ajouté. Le président du Conseil de la nation, a précisé dans ce cadre que les relations entre les deux pays "connaissent un saut, autant quantitatif que qualitatif unique", et ce grâce à l'engagement politique "déterminé" des Présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande qui "ont instauré un dialogue politique dense et fécond" entre les deux pays, "conforté par la régularité des échanges et consultations à différents niveaux et sur nombre de sujets d'intérêt commun". Il a également soutenu que le dialogue et les échanges, entre le Conseil de la nation et le Sénat français, "reflètent notre volonté commune d'aborder sereinement toutes les questions dans un esprit de confiance et de compréhension mutuelles, en vue de coordonner nos efforts et nos positions face aux grands problèmes et défis de notre époque". Quant à lui, le pré- sident du Sénat français, Gérard Larcher, a affirmé hier à Paris qu'avec l'Algérie "nous pouvons trouver des réponses" au terrorisme, reconnaissant que la France a "trop mal perçu" la "décennie noire" en Algérie. "Avec l'Algérie, nous pouvons trouver des réponses pour surmonter le terrorisme", a-t-il dit, rappelant que "la France a trop mal perçu" la "décennie noire", période durant laquelle l'Algérie était confrontée au terrorisme. Dans son allocution à l'ouverture des travaux du 1er Forum algéro-français de haut niveau entre le Conseil de la nation et le Sénat français, Gérard Larcher a souligné par ailleurs que les relations bilatérales entre les deux pays ne sont pas "tributaires" d'une majorité politique ou de partis, soutenant que "ce n'est pas l'affaire de la droite, de la gauche ou du centre". Pour lui, la France et l'Algérie ont ouvert ensemble "une nouvelle ère" dans leurs relations et que face aux défis économiques, elles "doivent cheminer ensemble".