Le premier semestre 2007 enregistre un nouveau renforcement de la position financière extérieure, suite au remboursement, par anticipation, de la dette de rééchelonnement du Club de Paris et du Club de Londres au cours de l'année 2006, à en juger par l'augmentation appréciable des réserves de change et la solidité marquée de la position financière extérieure nette de l'Algérie, indique la Banque d'Algérie dans son rapport rendu public.Cependant, l'analyse de la structure des importations montre que l'augmentation des importations concerne toutes les catégories de produits, les produits alimentaires avec plus de 0,4 milliard de dollars et les équipements industriels, plus de 0,4 milliard de dollars. Ce qui constitue, selon la Banque d'Algérie, un indice du rythme d'évolution à la hausse du taux d'investissement de l'économie nationale en 2007. En revanche, selon le rapport, le premier trimestre 2007 se caractérise par une forte augmentation des importations des services, soit 3,20 milliards de dollars contre 2,19 milliards de dollars au premier semestre 2006 et 2,59 milliards de dollars au second semestre 2006. Cette forte augmentation des importations des services porte plus particulièrement sur les services de transport maritime, de bâtiment et travaux publics et les services techniques, elle est liée aussi à l'évolution des dépendances d'équipement de l'Etat en relation avec la mise en œuvre du programme complémentaire de soutien à la croissance (2005-2009). Par ailleurs, l'agrégat des avoirs extérieurs nets dans la situation monétaire consolidée est monté à 6419,4 milliards de dinars à fin décembre 2006, poursuivant son trend haussier au second semestre 2006, jusqu'au premier semestre 2007, passant de 12% contre seulement 5,7% au premier semestre de l'année passée. De son côté, l'analyse de la structure des crédits par secteur juridique indique qu'une grande partie des flux de crédits a été allouée, ces dernières années, au secteur privé. Cette forte croissance des crédits au secteur privé s'est conjuguée avec la concentration des crédits au titre de certains gros débiteurs privés, qui a fait émerger le phénomène de créances non performantes qui s'est davantage accentué depuis 2004. En ce qui concerne la tendance haussière de l'inflation en 2007, la Banque d'Algérie indique dans son rapport que l'inflation du mois de juin 2007 est due à la forte dérive des prix des produits alimentaires qui ont progressé de 3,6% par rapport au mois précédent. Cette inflation est engendrée essentiellement par celle des produits agricoles frais. Il en est de même pour les produits comme le "pain et les céréales" dont les prix sont demeurés quasiment stables avec une légère hausse de 0,5% en glissement annuel. Au cours de l'année 2007, la tendance de l'évolution des prix apparaît comme nettement haussière, d'autant plus que la moyenne annuelle mobile indique une croissance ininterrompue et continue des prix de détail depuis juin 2006. En outre, la hausse des cours mondiaux des produits agricoles importés (céréales, lait et produits dérivés) contribue également à cette tendance haussière de l'inflation qui caractérise l'année en cours.