A défaut de briller, le Real Madrid a fait le travail en s'imposant sur le terrain de l'Espanyol (0-2), égalant ainsi le record du Barça de Josep Guardiola avec un 16e succès consécutif en championnat. Une victoire acquise avec des buts de James Rodriguez et Karim Benzema qui permet au club merengue de reprendre la tête du classement. Ce ne fut pas tout à fait la promenade de santé annoncée mais le Real est sorti indemne de son déplacement à Barcelone. Sans Cristiano Ronaldo ni Gareth Bale, les Merengue ont dû s'employer pour venir à bout de vaillants Catalans (0-2). James Rodrigues a débloqué la situation pour les Madrilènes en toute fin de première période (45e+2) et Karim Benzema a assuré le succès des siens à vingt minutes du terme (71e). Madrid enchaîne ainsi son quatrième succès en quatre journées, sa seizième d'affilée en Liga, égalant ainsi le record du Barça de Guardiola. Le Real conserve son avance de trois points en tête du championnat espagnol. Le voisin du grand Barça était pourtant bien décidé à tendre un piège au Real et lui a livré un match d'hommes à défaut de rivaliser techniquement. Un engagement qui a d'ailleurs eu raison de Piatti et Casemiro dès le premier quart d'heure. Bougé physiquement, le club de la capitale espagnole a mis du temps à répondre et se montrer dangereux. Casilla a même dû sauver la Maison Blanche en début de match en sortant du pied un tir au point de penalty de Baptistao (11e). En marquant d'une frappe très précise consécutive à un petit pont plein de réussite sur Diop (45e+2), James Rodriguez a sorti son équipe d'un dangereux guet-apens.
Benzema ouvre son compteur Orphelin de Bale et CR7, la CB de la BBC, Karim Benzema a lui aussi dû se montrer patient. Le Français s'est d'abord vu logiquement refuser un but pour hors-jeu (39e), puis c'est Diego Lopez qui a contrarié ses plans avec classe (59e). L'ancien Lyonnais a finalement été récompensé , bonifiant à bout portant un caviar de Lucas Vazquez (71e). Pas le but le plus difficile de sa carrière, mais son premier cette saison après quatre matches de disette toutes compétition confondues. Une réalisation qui a définitivement mis fin aux vélléités barcelonaises et assuré la victoire madrilène. Avec douze points pris sur douze possibles, le Real boucle l'été en beauté, même si ce fut quatre victoires contre des équipes de deuxième partie de tableau. L'opposition sera certainement un cran plus élevée lors de la prochaine journée contre Villarreal.
Séville s'offre le derby contre le Betis Le Séville FC s'est adjugé un derby très heurté contre le Betis (1-0) mardi, pour la 5e journée du championnat d'Espagne, remontant à la deuxième place provisoire grâce notamment à sa recrue française Samir Nasri, passeur décisif sur l'unique but du match signé Gabriel Mercado. Dans une ambiance électrique au stade Sanchez-Pizjuan, Samir Nasri a réussi son premier derby sévillan. Titularisé dans un rôle de meneur de jeu, le milieu offensif prêté par Manchester City a expédié un coup franc dans la surface que Mercado, de manière assez peu académique, a prolongé au fond avec le dos (51e). Le Français, très engagé dans les contacts, avait néanmoins failli recevoir un second carton jaune en fin de première période pour une semelle sur un adversaire (42e). Le Betis, de son côté, peut avoir des regrets puisque l'arbitre, décidément pas très inspiré, a annulé pour hors-jeu un but égalisateur d'Alex Alegria qui semblait valable (52e). Et la série noire des "Beticos" continue puisqu'ils n'ont plus battu les "Sevillistas" en Liga depuis 2012.
En attendant le Real et le choc Barça-Atlético Au classement, Séville (11 pts) remonte provisoirement à la deuxième place derrière le Real Madrid (1er, 12 pts), leader en solitaire et opposé mercredi à Villarreal (20h). Les joueurs de l'entraîneur argentin Jorge Sampaoli, invaincus en Liga cette saison, affronteront mardi l'Olympique Lyonnais, dans le groupe H de la Ligue des champions Mercredi soir (22h), l'affiche de la 5e journée de la Liga opposera le FC Barcelone (9 pts) et l'Atletico Madrid (8 pts) pour un choc d'attaquants entre le trio barcelonais Messi-Suarez-Neymar, et le feu follet colchonero Antoine Griezmann, sans doute épaulé par Kévin Gameiro.
Valence limoge déjà son entraîneur Pako Ayestaran Après un début de saison catastrophique (quatre défaites en autant de rencontres), Valence a décidé de se séparer de son entraîneur, Pako Ayestaran. Arrivé en mars dernier pour sauver le club valencian, Ayestaran était engagé jusqu'en 2018. Il est remplacé par Salvador "Voro" Gonzalez, avant le recrutement d'un nouveau technicien. Valence, lanterne rouge du Championnat d'Espagne, a annoncé mardi le limogeage de son entraîneur Pako Ayestaran après avoir enchaîné quatre défaites lors des quatre premières journées, soit son pire début de saison depuis 17 ans. "Après la réunion de son conseil d'administration, le Valence CF a pris la décision de relever de ses fonctions l'entraîneur Pako Ayestaran. Cette décision a été prise après avoir analysé la situation sportive actuelle et les résultats obtenus", a écrit le club dans un communiqué. Valence a précisé que l'intérim à la tête de l'équipe serait assuré par Salvador "Voro" Gonzalez, et ce "jusqu'au recrutement d'un nouvel entraîneur". Membre de l'encadrement technique du club, "Voro" a déjà joué les pompiers de service à plusieurs reprises ces dernières années, notamment la saison dernière après le départ du Portugais Nuno Espirito Santo en décembre 2015.
Un huitième entraîneur depuis 2012 à venir Le limogeage d'Ayestaran est un nouvel exemple de l'instabilité chronique qui ronge le club valencien, en particulier depuis la prise de contrôle du club par le magnat singapourien Peter Lim en 2014. Depuis 2012, Valence a connu sept entraîneurs successifs (sans compter les intérims). Ayestaran (53 ans), ex-adjoint de Rafael Benitez à Valence et Liverpool, avait succédé à l'éphémère Gary Neville, fin mars, sur le banc de Valence, qui pointait alors à la 14e place et menaçait de sombrer dans les tréfonds du classement. Le technicien espagnol avait réussi à redresser la trajectoire du club (11e au classement final) et il avait signé en mai dernier une prolongation de contrat jusqu'en 2018. Mais il n'a pas résisté au très mauvais début de saison de ses joueurs, défaits lors des quatre premières journées. Ayestaran est le premier technicien limogé en Liga cette saison.