Un mémorandum de coopération a été signé lundi à Alger entre les Cours des comptes algérienne et roumaine en matière de renforcement des méthodes de contrôle des dépenses publiques. Ce premier mémorandum du genre entre les deux pays a été paraphé par le président de la Cour des comptes, Abdelkader Belmarouf, et son homologue roumain, Nicolae Vacaroiu. Outre l'échange d'expériences, le partage des outils et des méthodologies de contrôle, cet accord prévoit aussi la formation de magistrats algériens par la Cour des comptes roumaine, a précisé M. Belmarouf à l'issue de la cérémonie de signature de ce mémorandum. Pour sa part, M.Vacaroiu a expliqué que les résultats de coopération entre l'institution de contrôle des finances de l'Etat qu'il dirige et celles d'autres pays avaient été positifs. A ce propos, il a avancé que dans le cadre de ce mémorandum signé avec l'Algérie, des rendez-vous de travail et d'échanges entre les deux parties étaient prévus, en précisant que ce programme de coopération s'étalera sur une période trois (3) années. M. Belmarouf et M.Vacaroiu ont mis en avant le rôle des Cours des comptes dans la vie démocratique d'un pays, en étant des institutions de contrôle indépendantes. "La Cour des comptes est la base de la démocratie. Elle joue un rôle primordiale dans la promotion de la transparence et le contrôle des deniers publics", a soutenu M. Belmarouf en soulignant que des efforts sont consentis en permanence pour améliorer le travail de cette institution qu'il préside. Dans ce sens, il a rappelé que plusieurs accords de coopération avaient ont été finalisés avec la France et le Portugal en attendant celui d'avec les Pays-Bas. Au cours de la conférence qu'il a animée sous le thème: "Le rôle de la Cours des Comptes dans la vie économique d'un pays", M. Vacaroiu a insisté sur le fait de s'engager "correctement" dans ce processus pour aboutir au développement du pays et créer la richesse. Quant au rôle des Cours des comptes dans le processus de la privatisation, cet ex. Premier ministre roumain a noté que ces dernières procédaient aussi au contrôle des opérations et à la vérification des procédures. Il a fait savoir qu'en Roumanie, la Cour des comptes, qui existe depuis 1864, établit des rapports publics annuels qui sont transmis au Parlement, au chef de l'Etat, au gouvernement et aux autres institutions publiques. Ces documents sont également mis à la disposition des médias nationaux, s'ajoutant à d'autres rapports concernant les finances publiques qui sont aussi accessibles au grand public. A une question de participants sur d'éventuelles pressions subies par la Cour des comptes roumaine de la part des politiques, M. Vacaroiu a noté que dans tous les pays du monde, il y a des tentatives d'interférences dans le travail qu'effectuent ces institutions de contrôle.