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FMI : Le vote pour le Brexit va peser sur la croissance britannique
Publié dans Le Maghreb le 06 - 10 - 2016

Les incertitudes liées au Brexit vont peser sur la croissance britannique, surtout l'an prochain, mais le pays sera néanmoins le plus dynamique du G7 cette année, a estimé le FMI dans ses prévisions économiques publiées mardi.
Bien que les marchés semblent pour l'instant avoir bien encaissé le choc du vote britannique pour sortir de l'Union européenne, "l'impact final reste inconnu, alors que l'avenir des accords institutionnels et commerciaux entre le Royaume-Uni et l'Union européenne est incertain", résume le Fonds monétaire international.
En conséquence, le FMI prévoit une croissance du Produit intérieur brut de 1,8% en 2016 puis un net ralentissement à 1,1% en 2017. Le Royaume-Uni pourrait ainsi se targuer d'avoir la croissance la plus dynamique des pays du G7 en 2016, juste devant l'Allemagne (+1,7%) et les Etats-Unis (+1,6%). En revanche, en 2017, il sera dépassé par la plupart des grands pays développés. Par rapport à ses dernières prévisions de juillet, le Fonds se montre légèrement plus optimiste pour l'année en cours (+1,7%) mais moins confiant pour celle qui vient (+1,3% précédemment). "L'incertitude qui découle du vote pour le Brexit pèse sur les investissements des entreprises et les décisions d'embauches, ainsi que sur les achats de biens durables par les consommateurs et l'immobilier", note le FMI. Il souligne que, pour faire face aux risques pesant sur l'économie, la Banque d'Angleterre a réagi début août en dévoilant de nouvelles mesures de soutien, avec une baisse des taux d'intérêt et un nouveau programme de rachats d'actifs. Concernant la politique budgétaire, le FMI juge qu'il est préférable de laisser les finances publiques s'ajuster, quitte à accroître temporairement le déficit. Mais il estime qu'une fois que les conséquences macroéconomiques du vote pour le Brexit seront mieux identifiées, il faudra évaluer s'il est encore nécessaire d'assouplir la politique budgétaire et se donner de nouveaux objectifs de déficit à moyen terme. Le ministre britannique des Finances, Philip Hammond, qui a abandonné l'objectif de comptes équilibrés à l'horizon 2019-2020 de son prédécesseur George Osborne, devrait probablement en dire plus lors de la présentation de ses nouvelles orientations budgétaires fin novembre. Enfin, le Fonds explique que ses prévisions se fondent sur l'hypothèse de négociations fluides et d'une hausse limitée des barrières économiques. Or les déclarations de la Première ministre britannique Theresa May dimanche, qui a annoncé que la procédure de sortie serait déclenchée d'ici fin mars et a insisté sur le contrôle de l'immigration, ont inquiété les milieux d'affaires et les investisseurs en laissant présager un "Brexit dur", c'est-à-dire sans compromis. Plus largement, le FMI estime que le vote pour le Brexit introduit des "incertitudes politiques et économiques qui menacent de plomber l'investissement et l'emploi en Europe", mettant en avant le fait qu'il "reflète un ressentiment envers les migrations transfrontalières qui nourrit un sentiment nationaliste en Europe et pose la question de l'intégration de l'UE".
La croissance, modérée en 2016, ralentira en 2017
La croissance de la zone euro devrait rester modérée en 2016, puis ralentir en 2017, malgré une très légère inflation, celle-ci restant encore bien éloignée des objectifs de la Banque centrale européenne, selon les prévisions du Fonds monétaire international mardi. Dans son rapport sur l'économie mondiale, le FMI réévalue légèrement à la hausse sa prévision de croissance pour 2016, qui devrait s'élever à 1,7%, contre une estimation de 1,6% en juillet.
La croissance devrait ensuite ralentir pour tomber à 1,5% en 2017, contre 1,4% en juillet. Un pétrole bon marché, une expansion budgétaire modérée en 2016 et une politique monétaire accommodante soutiendront la croissance, estime le FMI. Mais une baisse de la confiance des investisseurs en raison de l'incertitude liée au vote en faveur du Brexit vont peser sur l'activité, ajoute-t-il. L'inflation a repris en 2016, observe par ailleurs le FMI, qui l'évalue à +0,3% en 2016, contre un taux quasi-nul en 2015. Cette hausse devrait se poursuivre de manière progressive, mais le taux d'inflation restera inférieure à l'objectif (de 2%) fixé par la Banque centrale européenne jusqu'en 2021, écrit le FMI, qui invite la BCE à poursuivre sa politique. A moyen terme, la croissance de la zone euro pourrait être handicapée par une démographie défavorable, la dette, le taux de chômage et dans certains cas le secteur bancaire détérioré hérités de la crise, ainsi que par des contraintes structurelles profondément enracinées, énumère l'institution internationale. La plupart des 19 pays de la zone euro devraient enregistrer un ralentissement de leur croissance en 2017, selon le FMI, qui table par exemple pour l'Allemagne sur un taux de croissance de 1,7% en 2016 et 1,4% en 2017. La France devrait conserver en 2016 et en 2017 le taux de croissance de 1,3% qui était le sien en 2015. L'Espagne gardera une croissance élevée en 2017, à 2,2%, mais moins importante qu'en 2016 (3,1%). Enfin, la Grèce devrait renouer avec la croissance en 2016 (+0,1%) et surtout 2017 (+2,8%).
"Signes de stabilisation" dans l'économie russe
Le Fonds monétaire international (FMI) s'est félicité mardi des "signes de stabilisation" dans l'économie russe, en grave récession depuis un an et demi, en l'expliquant notamment par la récente hausse des prix de pétrole après des mois de chute.
"L'économie russe montre des signes de stabilisation alors qu'elle s'adapte au double choc provoqué par les prix du pétrole et par les sanctions" économiques occidentales décrétées contre la Russie en 2014 en lien avec la crise ukrainienne, a indiqué le FMI dans son rapport.
Cette légère amélioration s'explique également par "les conditions financières soulagées après le renflouement des capitaux bancaires par des fonds publics", selon la même source.
Alors que le budget russe est très dépendant des prix de l'or noir, la Russie étant le principal producteur mondial de brut avec l'Arabie saoudite, "les revenus plus élevés d'exportation de pétrole apportent un certain soulagement (...) à l'économie russe", précise le FMI. Les prix du pétrole ont nettement augmenté depuis l'annonce mercredi dernier d'un accord "historique" par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui a décidé de réduire l'offre afin d'enrayer la chute des prix.
Toutefois, "les prévisions de croissance en Russie pour 2017 et ultérieurement restent modérées" en raison notamment de "l'impact des sanctions sur la productivité et les investissements", souligne le FMI.
Le Fonds monétaire international s'attend ainsi à une croissance du produit intérieur brut (PIB) russe de -0,8% en 2016 (+0,4 par rapport aux prévisions précédentes du FMI qui dataient de juillet) et à celle de 1,1% en 2017 (+0,1 par rapport aux prévisions de juillet). La Russie traverse une profonde récession depuis la crise monétaire provoquée fin 2014 par l'effondrement des prix du pétrole et les sanctions économiques imposées par les Occidentaux sur fond de crise ukrainienne. Cette contraction de l'économie russe, la plus longue depuis l'arrivée de Vladimir Poutine au Kremlin il y a 16 ans, a été caractérisée par une envolée des prix et une baisse brutale du pouvoir d'achat des ménages russes et de leur consommation.
Peu d'impact de la reprise pétrolière sur la croissance
La remontée modeste des prix du pétrole devrait avoir peu d'impact sur la croissance des pays exportateurs de brut au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, a estimé mardi le Fonds monétaire international (FMI).
Cette région continuera à être confrontée à des défis importants avec des prix pétroliers modérés, conséquences de tensions géopolitiques et de la poursuite de conflits dans certains pays.
Après avoir atteint leur plus bas niveau depuis 10 ans en janvier, les cours du baril sont remontés de 50% pour s'établir à 45 dollars (40 euros) en août, principalement en raison d'arrêts involontaires de la production qui ont quelque peu équilibré le marché pétrolier, a expliqué le Fonds. Le FMI a prédit que les prix pétroliers augmenteront graduellement pour passer de 43 dollars le baril cette année à 51 dollars en 2017. Dans son rapport sur les prévisions économiques mondiales, le FMI a maintenu ses projections de croissance d'avril et de juillet pour la plupart des pétromonarchies du Golfe, dont l'Arabie saoudite, et pour l'Algérie. Il a cependant revu à la hausse les projections pour l'Iran (davantage d'exportation de brut après la levée des sanctions occidentales) et pour l'Irak (davantage de production de pétrole).
Les exportateurs de brut du Moyen-Orient ont perdu des centaines de milliards de dollars depuis la chute des revenus pétroliers qui a commencé à la mi-2014. La plupart des pays continuent de resserrer leur politique fiscale en réponse à des revenus pétroliers structurellement plus bas, tandis que les liquidités du secteur financier continuent de décliner.
De nombreux pays restent aussi en proie à des conflits, souligne le rapport. Le FMI a maintenu ses prévisions modestes de juillet pour l'Arabie saoudite, première économie de la région, tablant sur une croissance de 1,2% cette année et de 2% en 2017. Le Fonds a cependant baissé celle du Qatar en 2016 (2,6% au lieu d'un taux de 3,4% cité en avril) en raison d'une nouvelle dégradation des prix du gaz naturel. Le rapport a revu à la hausse les prévisions de croissance pour l'Iran (4,5% au lieu de 4% en avril) ainsi que pour 2017 (4,1% au lieu de 3,7%, taux mentionné en avril). Pour l'Irak, la prévision de croissance a été propulsée par le FMI à 10,3% cette année (au lieu d'un taux de 7,2% cité en avril) en raison d'une production pétrolière plus importante que prévu. Cependant, les estimations pour 2017 ont été considérablement réduites (0,5%, contre 3,3% en avril), en raison de défis sécuritaires et d'investissements moins importants dans le secteur pétrolier.
Crainte de protectionnisme
Le FMI a laissé inchangées ses prévisions de croissance mondiale tout en mettant en garde contre la tentation protectionniste aux Etats-Unis avant l'élection présidentielle et dans l'Europe post-Brexit. Après avoir gagné 3,2% en 2015, le Produit intérieur brut (PIB) mondial devrait décélérer à 3,1% cette année avant de s'affermir en 2017 (+3,4%) comme prévu il y a trois mois, indique le Fonds monétaire international (FMI) dans ses nouvelles projections économiques. Ce statu quo reflète la fragilité persistante de l'économie mondiale, minée par les risques de stagnation des pays industrialisés, la délicate transition chinoise et les tensions géopolitiques, énumère le FMI. Mais c'est avant tout la montée en puissance du protectionnisme qui affole le Fonds, dont l'assemblée annuelle se tient cette semaine à Washington. Tourner le dos au commerce ne peut qu'aggraver et prolonger le marasme actuel de l'économie mondiale, affirme l'économiste en chef de l'institution, Maurice Obstfeld. Aux Etats-Unis, le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump veut rétablir des droits de douane et tire à vue sur le libre-échange. Le vote britannique en faveur d'une sortie de l'UE a, lui, nourri le nationalisme et risque de freiner l'intégration dans la région, redoute le FMI.
Les pressions croissantes vers des mesures de repli constituent une menace exceptionnelle pour la croissance mondiale, résume le FMI au moment où certaines locomotives économiques peinent à retrouver leur souffle. Les Etats-Unis ont ainsi perdu de leur élan sur fond d'investissements des entreprises en berne et de hausse du dollar. Sanction: le FMI sabre la prévision de croissance du pays de 0,6 point, à 1,6% cette année.
L'économie chinoise devrait certes bondir de 6,6% cette année mais le FMI déplore l'absence de progrès du pays pour freiner l'explosion de la dette des entreprises. L'Afrique sub-saharienne, touchée de plein fouet par la chute des cours des matières premières, ne devrait, elle, plus croître que de 1,4% cette année, soit le rythme le plus lent depuis 24 ans. Légers motifs d'optimisme, la zone euro semble se stabiliser malgré les craintes liées à son secteur bancaire (+1,7% attendu cette année) tandis que la récession en Russie devrait être moins sévère que prévu (-0,8%).


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