Les membres du Conseil constitutionnel ont, mardi, prêté serment devant le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en application de l'article 183 de la Constitution. A l'issue de cette cérémonie, le chef de l'Etat a souhaité plein succès aux 12 membres du Conseil constitutionnel dans l'accomplissement des missions dévolues à cette institution et qui ont été élargies à la faveur de la récente révision de la loi fondamentale du pays avec notamment l'introduction de plusieurs nouveaux articles relatifs aux attributions de cette institution. A l'étape actuelle du développement général du pays notamment sur le plan politique et démocratique, il faut souligner l'importance du rôle qu'a à jouer le Conseil constitutionnel, la volonté de défendre les acquis politiques et démocratiques, de les consolider et de les enrichir. L'heure est donc pour tout le monde à l'amélioration des outils et des moyens de la bataille de consolidation de l'Etat de droit et qui doit être une préoccupation pour tous, tant il est vrai que c'est d'elle que dépendent les transformations à venir dans les différents secteurs et qui permettront d'aller de l'avant sur la voie de la démocratie et du progrès, du bien-être et de la justice sociale. A l'issue de la prestation de serment par les membres du Conseil constitutionnel, M. Mourad Medelci qui a été reconduit par le Président de la République à la tête de cette institution, a affirmé que le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a exhorté les membres de cette institution à " consolider l'Etat de droit ". L'insistance du chef de l'Etat à la consolidation de l'Etat de droit et à travers lequel il a engagé son programme politique depuis 1999 et que consacre aujourd'hui la nouvelle Constitution amendée, se traduit à mon sens par deux éléments, d'une part les objectifs et d'autre part, les moyens nécessaires à leur réalisation. Ainsi, l'édification d'une société moderne et prospère sous-entend une démocratisation poussée qui soit conforme aux réalités de la société algérienne. Et cela finit par rappeler les paragraphes du discours adressé à la Nation par le président Abdelaziz Bouteflika le 11 avril 2011 : " L'Algérie suit, naturellement, les mutations en cours sur la scène internationale, particulièrement celles survenues dans certains pays arabes. Face à cette situation, l'Algérie réaffirme son attachement à la souveraineté des pays frères et à leur unité, son rejet de toute ingérence étrang ère et son respect de la décision de chaque peuple découlant de sa souveraineté nationale. Et d'ajouter " Au plan national et dès lors que nous vivons dans une société pluraliste, il est tout à fait naturel que des courants se préoccupent des vents de changement qui soufflent sur la région. Il est évident que nous penchions plus vers les positions de forces politiques imprégnées du sens nationaliste qui bannissent toute ingérence dans les affaires des autres et rejettent, en contrepartie, toute ingérence étrangère dans les leurs. C'est la position de la majorité écrasante de notre peuple qui suit avec intérêt les différentes initiatives et qui est en droit de s'exprimer quand la stabilité du pays est menacée. Tous les peuples, particulièrement les jeunes, aspirent au progrès social et économique et à davantage de justice et de liberté, et plus encore à une meilleure gouvernance. La démocratie, la liberté, la justice et l'Etat de droit sont autant de revendications que nul ne saurait ignorer. Notre peuple est jeune et ambitieux, d'où la nécessité de satisfaire, jour après jour, aux multiples revendications dans tous les domaines et nous sommes aujourd'hui, plus que jamais, interpellés pour opérer des réformes socio-économiques et politiques". C'est dire combien l'action du renouveau national initié par le Président Bouteflika est assurée dans la continuité grâce à la stabilité du pays et à l'efficacit é des institutions légitimes de l'Etat. En un mot, faire de l'Etat de droit le véritable instrument d'exécution d'une politique cohé- rente, une des tâches essentielles du programme présidentiel fondé sur une morale et un engagement politico-social réel.