Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a affirmé mercredi que l'Algérie était et, est entièrement disposée à "partager avec les frères libyens son expérience en matière de réconciliation nationale" soulignant que notre pays "n'a épargné aucun effort pour soulager les souffrances de nos frères en Libye". Dans une allocution lors des travaux de la 9e réunion des pays voisins de la Libye à Niamey, M. Messahel a souligné que "l'Algérie n'a épargné aucun effort pour soulager les souffrances de nos frères en Libye à travers l'aide humanitaire continue destinée notamment aux populations limitrophes. Elle (l'Algérie) est entièrement disposée à partager avec les Libyens, à leur demande, son expérience en matière de réconciliation nationale et à mettre à leur disposition tous ses outils et mécanismes". "Il convient de poursuivre notre démarche, comme ce fut le cas depuis 2012, à uvrer et à encourager l'élargissement du dialogue national inter-libyen et la concertation avec toutes les parties sur la scène libyenne, notamment, celles qui exercent réellement une influence certaine dans la vie politique, économique, sociale et sécuritaire au niveau national en vue d'aboutir à un large consensus, en mesure de recueillir la plus grande adhésion possible de l'ensemble des acteurs et sensibilités de la société libyenne", a ajouté M. Messahel. Insistant qu'"il n'y a point d'alternative à la solution politique fond ée sur le dialogue inclusif inter libyen -à l'exception des groupes terroristes listés par les Nations unies", soulignant la nécessité pour l'Organisation onusienne d'accompagner ce dialogue en vue de permettre à la Libye de juguler la crise qu'elle connaît depuis 2011. D'autre part, le ministre a déclaré que, l'Algérie était convaincue de la capacité des Libyens à dépasser leurs divergences et à faire triompher l'intérêt suprême du peuple libyen, soulignant que "l'absence ou le retard dans le règlement de la crise en Libye servent le terrorisme et ses connexions". M. Messahel a souligné que "l'absence ou le retard dans le règlement de la crise en Libye servent directement le seul agenda du terrorisme et ses connexions liées au crime organis é et à toutes les formes de trafic transfrontalier, en particulier le trafic de drogue, le trafic d'armes, le recrutement de combattants terroristes étrangers et l'immigration illégale et qui constituent dans leur ensemble une menace à la paix et à la stabilité non seulement de la Libye mais aussi de tous ses voisins, ouvrant ainsi la voie au chaos et à la fragmentation", a-t-il dit. Les travaux de la 9e réunion ministérielle des pays voisins de la Libye ont débuté mercredi à Niamey (Niger) avec la participation d'instances régionales, continentales et internationales. LA POSITION ALGERIENNE SALUEE Le vice-président du Conseil présidentiel du gouvernement d'entente nationale libyen Moussa El Kouni a salué la position algérienne concernant la crise libyenne, affirmant que l'Algérie est un partenaire essentiel de la Libye pour sortir de la crise. M. El Kouni a indiqué à l'issue de sa rencontre mercredi à Niamey avec le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes Abdelkader Messahel que cette rencontre "très importante" était emprunte de "franchise" d'autant que l'Algérie qui "porte avec nous les souffrances du citoyen libyen est notre partenaire essentiel pour sortir de la crise". "Cela n'est pas étranger au gouvernement et au peuple algériens", a-t-il soutenu. M. El Kouni a salué en outre l'int érêt particulier que le président de la République Abdelaziz Bouteflika accorde à la crise libyenne, exprimant sa reconnaissance à l'Algérie pour sa "position rejetant l'ingérence dans les affaires internes de la Libye contrairement à de nombreux pays". Il a précisé que sa rencontre avec M. Messahel entre dans le cadre de la série de rencontres de concertation entre les deux parties sur les questions politiques et sociales d'intérêt commun. MM. El Kouni et Messahel ont évoqué des questions d'intérêt commun dont la situation en Libye et les efforts de soutien aux institutions libyennes issues de l'accord politique parrainé par les Nations unies.