Les Bourses européennes ont terminé mardi en légère baisse, sauf Londres, la plupart des marchés privilégiant la prudence dans le sillage de Wall Street. Parmi les indicateurs publiés, le moral des ménages aux Etats-Unis s'est tassé plus que prévu en octobre, selon l'indice publié mardi par le Conference Board, scruté via le prisme des interrogations sur la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Le marchés attendent "les chiffres du PIB américain au troisième trimestre, vendredi, qui viendront confirmer ou infirmer l'hypothèse d'une hausse des taux américains en décembre", a commenté Florence Barjou, responsable de la gestion multi-actifs chez Lyxor. L'Eurostoxx 50 a cédé 0,21% La Bourse de Paris a terminé en repli de 0,26%. L'indice CAC 40 a cédé 11,74 points à 4.540,84 points, dans un volume d'échanges faible de 2,8 milliards d'euros. La veille, il avait fini en progression de 0,36%. "Le marché est sans grande tendance après plusieurs journées de hausse depuis la mi-octobre", note encore Mm Barjou. Orange a grimpé de 4,12% à 14,67 euros. Air Liquide a pris 1,25% à 93,99 euros. Dassault Systèmes a perdu 6,95% à 71,28 euros. Sequana s'est enfoncé de 8,09% à 1,59 euro. GTT a progressé de 2,11% à 31,00 euros. DBV Technologies a progressé de 5,00% à 67,82 euros. La Bourse de Londres a terminé en hausse de 0,45% au-dessus des 7.000 points, aidée par la bonne tenue du secteur des matières premières et la baisse de la livre. A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 31,24 points pour terminer à 7.017,64 points. Toute dépréciation de la livre est une bonne nouvelle pour les grandes entreprises britanniques réalisant une partie de leur activité à l'étranger. Anglo American a grimpé de 4,55% à 1.114,00 pence. BHP Billiton a pris 3,02% à 1.261,00 pence. Rio Tinto a gagné 4,50% à 2.796,00 pence. Intu Properties a perdu 1,72% à 286,20 pence. Whitbread a fortement reculé de 3,75% à 3.699,00 pence. St James Place a pris 1,58% à 964,00 pence. GKN a lâché 2,88% à 313,90 pence. La Bourse de Francfort a terminé en très léger repli. L'indice vedette Dax a cédé 0,04% à 10.757,31 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a abandonné 0,71% à 21.270,76 points. Deutsche Telekom a pris 3,10% à 15,14 euros. ProSiebenSat.1 a gagné 1,72% à 39,04 euros. Wolkswagen a pris 0,83%, à 126,90 euros. La justice américaine a approuvé définitivement mardi le plan de près de 15 milliards de dollars proposé par Volkswagen pour indemniser les automobilistes lésés par le scandale des moteurs diesel truqués aux Etats-Unis. Bayer a fini en hausse de 0,49%, à 91,50 euros. ThyssenKrupp a cédé 3,14%, à 21,91 euros. Sur le TecDax, l'industriel allemand Aixtron a terminé en hausse de 1,03% à 5 euros. La Bourse de Bruxelles a reculé de 0,19%, l'indice Bel-20 des principales valeurs de la place belge s'affichant à 3.588,02 points. Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité Elia a gagné 3,00% à 46,54 euros. Le fabricant de produits d'hygiène Ontex a perdu 1,74% à 27,43 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,10% à 459,29 points. Vopak a chuté de 1,63% à 46,67 euros. Akzo Nobel a baissé de 1,58% à 59,27 euros. KPN a augmenté de 3,89% à 2,94 euros. Randstad a grimpé de 3,08% à 46,92 euros après avoir publié mardi un bénéfice net en hausse de 16% au troisième trimestre. La Bourse de Milan a terminé en baisse, l'indice FTSE Mib perdant 0,44% à 17.230 points. Luxottica a gagné 4,41% à 44,5 euros, au lendemain de la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel en hausse de 3,2% et de la confirmation de ses objectifs annuels. Unipol a pris 1,1% à 2,768 euros. Tenaris a gagné 0,98% à 13,45 euros. BMPS a dévissé de 14,99% à 0,295 euro. Ubi Banca a perdu 3,66% à 2,528 euros. UniCredit a cédé 3,04% à 2,3 euros. La Bourse de Madrid a clôturé en baisse de 0,83% à 9.139,70 points, contrecoup d'une nette hausse la veille après la sortie du blocage politique en Espagne. Dia accusait la plus forte baisse de l'indice Ibex-35, reculant de 6,65% à 5,11 euros après la publication d'un bénéfice trimestriel en baisse. Banco Santander a perdu 1,14% à 4,44 euros. Bankia a reculé de 0,99% à 80 centimes. Le titre du fabricant d'éoliennes Gamesa, dont l'assemblée générale a approuvé peu avant la fermeture de la Bourse la fusion avec le géant allemand Siemens, était en légère hausse, de 0,30% à 21,53 euros. La Bourse de Lisbonne a terminé en recul de 0,63% à 4.710,73 points, pénalisée par la contre-performance du groupe postal CTT. CTT a cédé 1,88% à 6,00 euros. NOS a grimpé de 0,56% à 6,11 euros. Pharol a reculé de 1,20% à 0,25 euro. Jeronimo Martins a baissé de 1,12% à 15,94 euros. Wall Street abreuvée de résultats d'entreprises Wall Street a légèrement baissé mardi, lesté par un repli des cours pétroliers sur un marché pour le reste prudent face à de très nombreux résultats trimestriels d'entreprises: le Dow Jones a perdu 0,30% et le Nasdaq 0,50%. Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average, dont plusieurs membres ont publié leurs chiffres, a cédé 53,76 points à 18.169,27 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 26,43 points à 5.283,40 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 8,17 points, soit 0,38 points, à 2.143,16 points. Les principaux indices ont baissé, "comme les investisseurs digéraient des résultats mitigés d'entreprises", ont résumé dans une note les experts de Wells Fargo. Parmi les membres du Dow Jones à avoir publié leurs chiffres, Procter and Gamble (P&G), fabricant de produits ménagers et d'hygiène, a gagné 3,41% à 86,97 dollars après une hausse de son bénéfice trimestriel. Le conglomérat United Technologies (UTC) a pris 1,85% à 101,36 dollars après des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et des prévisions relevées. Le laboratoire pharmaceutique Merck a gagné 1,98% à 61,95 dollars, là aussi après des résultats trimestriels meilleurs que prévu et des prévisions annuelles relevées. De façon moins engageante, Caterpillar, fabricant d'engins de chantier et de construction, a perdu 1,76% à 84,48 dollars après des résultats trimestriels en forte baisse et des prévisions pessimistes. Le groupe MMM (3M) qui fabrique notamment des équipements de sécurité et médicaux, a cédé 2,94% à 166,23 dollars après avoir abaissé ses prévisions annuelles. Le groupe de chimie DuPont a abandonné 0,74% à 69,62 dollars après une chute de ses résultats trimestriels et malgré un relèvement de ses prévisions. Visa, spécialiste des cartes de paiements, a reculé de 1,37% à 82,03 dollars après des résultats qui n'ont pas semblé convaincre les marchés malgré une hausse de son bénéfice net trimestriel. Hors de l'indice vedette, le groupe de défense Lockheed Martin, qui a quasiment triplé son bénéfice net trimestriel, a gagné 7,37% à 249,26 dollars. Le constructeur automobile General Motors, qui a émis ses doutes sur un retour à l'équilibre cette année en Europe, reculait de 4,70% à 31,43 dollars, même s'il a plus que doublé son bénéfice trimestriel. L'équipementier sportif Under Armour s'est effondré de 13,22% à 32,89 dollars, après des prévisions qui ont tempéré les espoirs sur sa fulgurante ascension. Depuis le début de la période des résultats voici deux semaines, "l'impression est positive, mais il y a certains éléments encourageant à la prudence", a expliqué David Levy, de Republic Wealth Advisors. "Les investisseurs attendent d'avoir une idée plus complète." La Fed surveillée Pour les investisseurs, qui ont par ailleurs digéré sans grande réaction l'annonce d'un rebond des prix des logements en août aux Etats-Unis et celle d'une chute plus marquée que prévu du moral des ménages ce mois-ci, la prudence reste d'autant plus de mise que de grands noms devaient alors encore publier les leurs, comme le groupe informatique Apple (+0,51% à 118,25 dollars) mardi après la clôture. "Les résultats sont moyens, comme on s'y attendait... Et cela laisse le champ à la Réserve fédérale (Fed) pour faire des siennes !", a prévenu Chris Low, de FTN Financial. "Depuis quelques jours, ses responsables sont particulièrement expressifs." La banque centrale américaine laisse de moins en moins de doutes quant à l'éventualité d'un resserrement monétaire en décembre et l'un de ses membres, John Williams, président de l'antenne de San Francisco a encore tenu des propos en ce sens mardi. Enfin, dernier facteur de prudence, "les cours du pétrole ont du mal à tenir à plus de 50 dollars le baril", le marché new-yorkais ayant fini sous ce seuil face aux doutes sur des incertitudes sur l'accord de réduction de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a conclu M. Low.