Les Bourses européennes ont terminé plutôt en baisse, avant-hier, avant la réunion des responsables de la Fed prévue mardi et mercredi et la publication de nombreux indicateurs américains. Selon la majorité des analystes, la Fed devrait choisir de maintenir en l'état ses mesures exceptionnelles destinées à soutenir la reprise de la croissance. Mais les acteurs du marché sont à l'affût de tout indice sur les intentions exactes des membres de l'institution. Parmi les indicateurs attendus outre-Atlantique figurent ceux des ventes au détail et la confiance des consommateurs, les prix à la consommation mercredi et l'activité industrielle vendredi.
L'Eurostoxx 50 a reculé de 0,41% A Paris, l'indice CAC 40 a perdu 20,70 points (-0,48%) à 4 251,61 points, dans un volume d'échanges faible de 2,2 milliards d'euros. Vendredi, il avait terminé à l'équilibre (-0,08%). Areva a gagné 3,78% à 16,74 euros. Lagardère a fini en baisse (-2,49% à 26 euros) alors que le groupe allait annoncer un peu plus tard une cession à Vivendi (-0,61% à 18,65 euros) de sa part de 20% dans Canal+ France. De son côté, CapGemini a perdu 0,14% à 46,85 euros, pâtissant d'un abaissement de recommandation à "neutre" contre "surpondérer" par HSBC. Unibail-Rodamco a reculé légèrement (-0,21% à 195,05 euros). Londres a clôturé en très faible hausse, l'indice FTSE-100 ayant pris 4,48 points, soit 0,07%, à 6 725,82 points. Parmi les valeurs, Aggreko a gagné 6,00% à 1 608 pence après la publication d'un rapport d'activité. Le producteur d'or Randgold Resources a pris 4,57% à 4851 pence après s'être montré optimiste sur ses perspectives en Côte d'Ivoire et alors que les cours du métal précieux sont en hausse. Intercontinental Hotels a de son côté perdu 2,25% à 1 823 pence après avoir dévoilé des chiffres sur son activité en Amérique. Lloyds Banking Group a pour sa part abandonné 0,93% à 79,62 pence. A Francfort, le Dax s'est arrêté sur une baisse de 0,08% à 8 978,65 points, ne parvenant pas à se maintenir au-dessus des 9 000 points franchis vendredi pour la première fois de son histoire, tandis que le MDax des valeurs moyennes a quant à lui cédé 0,26% à 15 819,43 points. le titre Henkel a terminé en première place du Dax, s'accordant une hausse de 2,25% à 78,73 euros. Il a ainsi devancé l'opérateur télécoms Deutsche Telekom (+2,03% à 11,58 euros) et le fabricant d'engrais et de sel K+S (+1,66% à 18,95 euros). Les valeurs énergétiques ont également fini bien orientées, RWE progressant de 1,15% à 27,25 euros et EON de 0,45% à 13,48 euros. La bourse de Milan a reculé de 0,24% à 18 829 points. Le groupe Saipem a terminé sur un bond de 5,10% à 16,27 euros après la publication de ses résultats trimestriels. Même chose pour la banque d'affaires Mediobanca, qui a fini en hausse de 3,32% à 6,54 euros. Luxottica doit pour sa part dévoiler mardi ses chiffres sur neuf mois et son titre a progressé de 3,63% à 38,24 euros. Le constructeur Fiat a, à l'inverse, chuté de 3,20% à 5,74 euros après des commentaires défavorables de JPMorgan sur le secteur automobile européen. Madrid a reculé de 0,81%, à 9736,2 points, au terme d'une séance marquée par la publication des résultats de la banque espagnole Bankia, nationalisée en 2012. Les principales valeurs bancaires de l'indice Ibex-35 ont terminé en nette baisse: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a chuté de 2,80%, à 6.347 euros et BBVA a perdu 2,78%, à 8,604 euros. Bankia, qui est sortie de l'indice des valeurs vedettes espagnoles Ibex-35 en janvier, a plongé de 4,24% à la Bourse de Madrid, à 1,085 euros, après avoir annoncé lundi un bénéfice net de 161 millions d'euros au troisième trimestre 2013. Le titre du groupe de distribution espagnol Dia, numéro trois mondial du hard discount, a fini en nette hausse de 2,76%, à 6,929 euros après avoir publié lundi un bénéfice net ajusté pour le troisième trimestriel en hausse de 4,5%, à 58,3 millions d'euros, grâce aux pays émergents, notamment le Brésil. La Bourse suisse a poursuivi lundi sa tendance à la hausse observée la semaine dernière, l'indice SMI terminant à 8 291,10 points, en hausse de 0,51%. Les plus fortes hausses du jour ont été enregistrées par les bancaires. UBS a progressé de 1,37% à 19,18 francs et Julius Baer de 1,17% à 44,92 francs. L'assureur Zurich a également été bien orienté avec +1,13% à 250 francs. En revanche, la cyclique Adecco a reculé de -1,37% à 64,85 francs. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,10% à 388,80 points. A la baisse, le sidérurgiste Arcelor Mittal a gagné 3,25% à 11,29 euros tandis qu'à la hausse, le groupe de courrier express TNT Express a lui grimpé de 4,26% à 7,09 euros. La Bourse de Bruxelles a reculé de 0,23% à 2 879,19 points. C'est le groupe de télécommunications Belgacom qui a enregistré la plus forte hausse de la séance (+2,05% à 21,43 euros) suivi par le chimiste Solvay (+1,03% à 117,30 euros). En revanche, le groupe de biotechnologie ThromboGenics a enregistré la plus forte baisse de l'indice vedette belge (-1,54% à 20,11 euros) suivi par le groupe énergétique GDF Suez (-1,27% à 18,20 euros), également côté à Paris. Lisbonne a clôturé en hausse de 0,76% à 6 196,33 points, portée par la bonne tenue du secteur bancaire. La banque BES a enregistré une des plus fortes hausses, grimpant de 3,63% à 0,94 euro, après avoir fait état de perspectives positives pour 2014 malgré des résultats trimestriels décevants. L'ensemble des banques ont terminé sur une note positive: la BCP a gagné 2,88% à 0,11 euro, la BPI 0,85% à 1,07 euro et la Banif 3,75% à 0,01 euro. Côté perdants, le groupe pétrolier et gazier Galp Energia a reculé de 0,32% à 12,46 euros, pénalisé par des bénéfices trimestriels en forte baisse.
Wall Street penche pour la prudence en attendant la Fed Wall Street a penché pour la prudence à l'orée d'une semaine ponctuée de nombreux indicateurs et surtout d'une décision de la banque centrale américaine: le Dow Jones est resté quasi stable et le Nasdaq a cédé 0,08%. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones n'a reculé que de 1,35 point à 15 568,93 points et l'indice à dominante technologique Nasdaq de 3,23 points à 3 940,13 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a, lui, grappillé 0,13% (2,34 points) pour atteindre 1 762,11 points, un nouveau record. Sur le front des valeurs, les investisseurs guettent surtout les résultats d'Apple (+0,05% à 526,23 dollars). Le groupe pharmaceutique Merck, qui a diffusé ses chiffres avant le début de la séance, a déçu avec ses résultats du troisième trimestre (-2,65% à 45,30 dollars): le bénéfice net a chuté de 35% sur un an et le chiffre d'affaires a perdu 4%, pâtissant notamment de la baisse des ventes de Singulair, un médicament contre l'asthme et les allergies. Les chiffres de la chaîne de restauration rapide Burger King ont en revanche été favorablement accueillis par le marché, son titre grimpant de 4,66% à 20,68 dollars. Dans le secteur des médias, le câblo-opérateur Liberty Global, qui a annoncé la cession de ses chaînes thématiques à l'international à son concurrent AMC Networks (-2,66% à 68,46 dollars), sur la base d'une valorisation de 1 milliard de dollars, progressait de 1,17% à 81,10 dollars. La banque JPMorgan Chase, qui a fait un premier pas vendredi dans la résolution de ses problèmes avec les Etats-Unis liés à sa conduite sur le marché hypothécaire avant la crise, en versant 5,1 milliards de dollars de dollars à Freddie Mac et Fannie May, avançait de 0,45% à 53,01 dollars.
Tokyo finit en hausse La Bourse de Tokyo a terminé la première séance de la semaine en forte hausse de 2,19%, dans un marché satisfait d'une légère baisse du yen et plein d'espoir avant une série de résultats d'entreprises. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a bondi de 307,85 points à 14 396,04 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a gagné de son côté 1,70%, prenant 20,08 points à 1 198,36 points. L'activité a été moyenne, avec 2,32 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Un léger recul du yen face au dollar et à l'euro a suffi pour entraîner un vif rebond technique du Nikkei qui avait perdu plus de 3% la semaine dernière. Un yen moins fort est toujours bon à prendre pour les entreprises japonaises actives à l'étranger, car cela relève la valeur de leurs revenus tirés hors de l'archipel, lorsqu'elles les convertissent en devise nippone. Parmi les titres qui ont profité de ces spéculations, le conglomérat industriel Hitachi a grimpé de 3,54% à 673 yens, le groupe de télécommunications mobiles KDDI 3,02% à 5 110 yens et le fabricant d'électroménager Mitsubishi Electric 3,71% à 1 063 yens. Les fabricants d'électronique ont profité de l'effritement du yen: Sony a bondi de 3,19% à 1 910 yens, Panasonic de 2,60% à 946 yens et Canon de 2,27% à 3 150 yens. Parmi les grandes gagnantes de la journée ont figuré les compagnies aériennes: Japan Airlines s'est envolée de 3,19% à 5 810 yens et All Nippon Airways (ANA) a gagné 1,39% à 218 yens.