Le ministre de l'Industrie et des Mines, Monsieur Abdesselam Bouchouareb, a achevé sa visite de travail dans la wilaya d'Adrar par une rencontre avec les opérateurs et investisseurs locaux en présence des autorités locales à leur tête le wali d'Adrar, Monsieur Mustapha Limani. La rencontre qui a regroupé plus de 200 opérateurs de la wilaya a permis au ministre de l'Industrie et des Mines de souligner la priorité qu'accorde le programme quinquennal 2015-2019 dont découle le plan d'action du gouvernement et la feuille de route du secteur de l'Industrie et des Mines au développement des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, particulièrement celles situées sur la bande frontalière. " Le développement économique des wilayas du Sud, plus particulièrement celles situées sur la bande frontalière est un objectif stratégique pour le gouvernement " a soutenu M. Bouchouareb avant d'ajouter, " Son Excellence le Président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, a donné des instructions fermes pour accélérer le développement des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux dans le programme quinquennal 2015-2019 et c'est ce qu'il a réaffirmé à la veille du lancement de l'exécution du plan lors d'un Conseil ministériel restreint réuni le 27 janvier 2015 et consacré exclusivement au développement local des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux. " " Malgré la conjoncture délicate que traverse le pays avec le recul des revenus en devises, des recettes fiscales et de l'équilibre budgétaire, nous nous sommes mis au travail pour concrétiser la nouvelle vision de développement ", a poursuivi le ministre de l'Industrie et des Mines soulignant que cette vision " s'appuie sur la valorisation des potentialités de chaque région pour qu'elles soient complémentaires à celles des autres régions " " Dans le domaine industriel, détaille le premier responsable du secteur, en plus des avantages spécifiques accordés aux investissements nationaux et étrangers en partenariat, les régions du Sud connaissent le début de concrétisation d'un programme de développement ambitieux à travers l'aménagement de nouveaux parcs industriels ; la modernisation des unités industrielles publiques fermées ; l'incitation à l'investissement ; la réouverture de toute les mines et la préparation du lancement de l'exploitation des grands gisements comme ceux de Ghar Djbilet à Tindouf et de toute la région des Eglab ainsi que la densification de l'exploitation des carrières et la valorisation des substances minérales et non-minérales " A ce titre, le ministre a soutenu : " Après Béchar et Biskra, Adrar est au rendez-vous avec un nouvel essor de son développement économique. Adrar dispose de toutes les potentialités nécessaires pour réussir sa transformation dans un avenir proche en un pôle industriel d'envergure et un acteur de la diversification de l'économie nationale. " Porte de l'Algérie pour les marchés de la région " Le sud de l'Algérie est un atout exceptionnel pour la pénétration des marchés de l'Afrique subsaharienne. Le sud algérien dispose d'un atout de proximité unique. Ce qui autrefois était perçu comme une faiblesse est désormais une force que nous allons valoriser. Toutes les wilayas du Grand-Sud et les wilayas frontalières vont se mettre dans la dynamique d'exportation. Adrar, connu pour son héritage culturel et civilisationnel et pour son rôle historique dans la diffusion du savoir et des sciences à travers les cités de l'Afrique de l'Ouest, est appelé aujourd'hui à être la locomotive de l'Algérie pour pénétrer les marchés de l'Afrique subsaharienne et une porte pour l'exportation de nos produits, industriels notamment, en prenant part activement à la stratégie nationale de diversification des sources de revenus ", ajoute le ministre de l'Industrie et des Mines avant de conclure " Tels sont les défis majeurs qui nous attendent pour le bien de tous, pour la consolidation de la stabilité et pour la prospérité de la nation entière." 1,5 million de tonnes/an du ciment dès le 1er trimestre 2017 Lors de sa visite, le ministre a aussi inspecté l'état d'avancement des travaux de réalisation de la première cimenterie implantée sur le territoire d'Adrar, dans la commune d'El Moktène, située à 260 km du chef-lieu de wilaya. Partenariat entre un opérateur privé national (Sarl STG-Adrar) détenant 71% de parts et une entreprise publique chinoise (CTIEC), la cimenterie qui entrera en production au cours du 1er trimestre 2017 dispose d'une capacité de production de 1,5 million de tonnes/an en ciment et clinker et sera la première à l'échelle du pays à produire du ciment pétrolier destiné à satisfaire les besoins de Sonatrach et ses partenaires. Actuellement ce type de ciment est entièrement importé. Dans le cadre de la politique d'import-substitution, le ciment pétrolier sera produit localement, tout comme la barytine, substance servant dans le forage pétrolier, dont le développement et la valorisation se fera au niveau du gisement de Draïssa à Béchar. Dans une seconde phase, les capacités de production de la cimenterie d'Adrar seront doublées pour atteindre les 3 millions tonnes/an avec objectif primordial d'exporter vers les pays limitrophes. M. Bouchouareb a souligné : " avec cette nouvelle cimenterie, près du tiers de la production national de ciment est réparti entre trois wilayas du Sud (Biskra, Béchar et Adrar). J'ai donné des orientations aux groupes GICA et Divindus à l'effet de lancer la réalisation d'un broyeur de clinker à Illizi pour produire du ciment à partir de la matière première (clinker) fournie par ce maillage de cimenteries. En 2017, aucun sac de ciment ne sera importé et nous dégagerons un premier volume à l'export ". Une nouvelle usine de verre plat de 500 tonnes/jour d'ici 24 mois Le ministre a également présidé, au siège de la wilaya d'Adrar, la cérémonie de signature d'un partenariat industriel et technologique triangulaire impliquant des entreprises nationales (publique et privée : le Groupe public Divindus et le privé El Hamel Energies renouvelables) et étranger (HCDL & CTIEC de Chine) pour la réalisation d'une nouvelle usine de verre plat à Adrar d'une capacité de production de 500 tonnes/jour, soit un volume annuel de 150.000 tonnes. Implantée sur un site de 120 hectares au niveau de la Daïra de Tinerkouk, distante de 280 km du chef-lieu de wilaya, la nouvelle usine dont la réception est programmée dans 24 mois, destinera sa production vers la satisfaction de la demande du bâtiment, la filière mécanique, les ménages, l'équipement de froid, le secteur du commerce et l'ameublement ainsi que l'exportation. Elle emploiera près de 600 personnes dont un programme de formation et de transfert de savoir-faire est déjà établi. Au terme de la cérémonie, le ministre de l'Industrie et des Mines a souligné l'importance de ce projet et encouragé les partenaires à réduire les délais. Fournir 20 millions de tonnes/an de coton pour le complexe textile de Relizane Enfin, le ministre, a annoncé un projet structurant pour la filière textile à travers le lancement prochain d'une plantation cotonnière d'une superficie de 5 000 hectares en mesure de fournir lors de sa 1ère étape, 20 millions de tonnes/an de coton pour l'unité de filature du nouveau complexe textile algéro-turc de Relizane. Cette première unité de filature entrera en production dès janvier 2017. Pour la seconde étape, la production cotonnière s'étendra sur une surface de 20 000 hectares pour assurer une production de matière première de 70 millions de tonnes/an. Le ministre de l'Industrie et des Mines a déclaré : " la transformation du coton en fil est la première phase importante du processus industriel du textile. La transformation de la fibre de coton en fil, produit intermédiaire, augmente significativement la valeur ajoutée et grâce à ce nouveau projet nous allons effectuer une remontée totale de la chaîne de valeur de la filière textile. Nous serons ainsi en mesure de garantir la disponibilité de la matière première et intermédiaire à toute la plate-forme textile à l'échelle du pays. "