Le ministère de l'Industrie et des Mines a trouvé dans le sud du pays matière à doper l'industrie nationale et une porte ouverte sur l'exportation vers l'Afrique. Ce double objectif ne relève pas de l'utopie à voir les trois grands projets structurants initiés dans la wilaya d'Adrar par le département de Abdessalem Bouchouareb. Entre l'usine de ciment, qui entrera en production en février prochain, celle du verre, dont le protocole d'actionnaires a été signé dimanche dernier et la prochaine récolte de coton, destinée à alimenter en intrants le complexe textile de Bordj Bou Arréridj en construction, le ministre de l'Industrie et des Mines a déployé des arguments recevables devant les 200 opérateurs de la wilaya rencontrés au siège de la wilaya. «Après Béchar et Biskra, Adrar est au rendez-vous avec un nouvel essor de son développement économique. Cette wilaya dispose de toutes les potentialités nécessaires pour réussir sa transformation dans un avenir proche en un pôle industriel d'envergure et un acteur de la diversification de l'économie nationale», a soutenu le ministre. Les trois grands projets à l'appui de l'offensive du gouvernement dans cette wilaya sont assez conséquents. La cimenterie d'Adrar, d'une capacité de production de 1,5 million de tonnes par an dès le 1er trimestre 2017 et 3 millions de tonnes en seconde phase est le fruit d'un partenariat entre un opérateur privé national, GST et une entreprise publique chinoise. Les deux partenaires ambitionnent d'exporter vers le Niger et le Mali. En plus de ce nouveau fleuron industriel d'Adrar, un projet d'usine de verre plat vient confirmer les intentions du gouvernement. Une fois réalisée, c'est-à-dire dans 24 mois, la nouvelle usine, un joint-venture entre un groupe public algérien, un autre chinois et le même privé GST, produira 500 tonnes/jour, soit un volume annuel de 150 000 tonnes de verre plat. Entre autres objectifs assignées à cette unité, l'exportation est en bonne place. L'autre annonce du ministre de l'Industrie et des Mines a concerné le projet d'une plantation cotonnière qui s'étend sur 5000 hectares. Un projet titanesque pour cette wilaya qui produira, dans un premier temps, 20 millions de tonnes par an de coton. Cette production sera destinée à l'unité de filature du nouveau complexe textile algéro-turc de Relizane. L'ambition du gouvernement ne s'arrête pas à ce niveau, puisqu'il est prévu, dans un deuxième temps, que la production cotonnière s'étendre sur une surface de 20.000 hectares. Ce qui assurera une production de matière première de 70 millions de tonnes/an. «La transformation du coton en fil est la première phase importante du processus industriel du textile. La transformation de la fibre de coton en file, produit intermédiaire, augmente significativement la valeur ajoutée et grâce à ce nouveau projet nous allons effectuer une remontée totale de la chaîne de valeur de la filière textile», a indiqué le ministre.