Les travaux de la rencontre gouvernement-walis ont durant deux journées, samedi et dimanche cherché les meilleurs voies et moyens pour, d'une part, consolider le rôle et la place de l'administration locale dans tous les domaines, financiers, économiques et organisationnels en particulier et, d'autre part, renforcer le service public. Il s'est agi aussi de renforcer le rôle du wali dans sa mission de coordination intersectorielle sur le plan normatif et de la recherche et de la réalisation des projets d'investissement, l'amélioration et la transparence dans l'offre foncière, le développement de l'agriculture, le tourisme ainsi que la simplification des mesures administratives. En somme, il est essentiel pour les collectivités locales de dépasser la phase de l'action normative, pour atteindre rapidement la mise en œuvre concrète sur le terrain opérationnel de l'ensemble des recommandations issues de cette rencontre gouvernement-walis. Le but fondamental vise en général l'amélioration de l'efficacité de l'action publique et de la satisfaction des besoins des citoyens. Cette amélioration, ce renforcement de la mission des collectivités locales en ce moment précis où le pays traverse une période difficile sur le plan financier suite à la baisse de ses revenus tirés des hydrocarbures devront être relayés et soutenus par un effort de " professionnalisation " de l'administration locale et des responsables à tous les niveaux et la poursuite de la modernisation des méthodes et des procédures administratives. Si l'on tient compte des orientations et autres directives adressées aux walis et aux présidents d'APC par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui en ce qui concerne la gestion locale, on retiendra l'amorce d'un nouveau système budgétaire devant intégrer des lignes financières à vocation pluriannuelle. Cette approche de type managérial a pour but d'orienter les finances publiques vers la performance et le résultat mesurable, à travers une utilisation plus rationnelle de la ressource financière et une meilleure satisfaction de la demande sociale. Elle permettra, également, d'accroître la transparence des informations budgétaires, de faciliter le suivi de la réalisation des programmes de développement local et de la plénitude de l'exercice des fonctions d'évaluation et de contrôle. Dans cet esprit de modernisation, la fiscalité locale, à travers une nouvelle reconfiguration, devrait allier la modernité à l'efficacité, pour soutenir la vigueur et la compétitivité de l'économie nationale dans son ensemble. Maintenant, il est impératif pour les responsables des collectivités locales à tous les échelons, de se mettre à niveau et réapprendre à satisfaire aux préoccupations de l'heure sur le plan politique, sécuritaire, économique, social et culturel. Il s'agit de combler certains lacunes et vides existants. En effet, malgré les efforts consentis par plus d'un pour mettre à exécution ces objectifs au profit de la population, il convient de signaler, sinon de souligner à l'encre forte, que le développement local, le service public et la proximité permanente avec les citoyens sont encore assujettis à l'impuissance de certains. Ils présument dans certains des cas, l'emprise de responsables locaux à la décision irresponsable et souvent unilatérale qui ne profite aucunement aux intérêts des citoyens. Pour preuve ces querelles récurrentes entre le wali, les membres de l'exécutif, les mauvaises relations entre le chef de daïra et les exécutifs communaux, etc. A cet égard, les collectivités locales doivent désormais pouvoir respirer un autre air, sortir de l'imbroglio de la bureaucratie. La volonté réelle de changer qui représenterait le fond de cette rencontre entre le gouvernement et les walis est la clé de voûte, le chemin de la modernisation de l'administration locale.