L'activité dans la construction au Royaume-Uni a signé un mauvais troisième trimestre, attribué au vote pour le Brexit, même si le mois de septembre a été plus encourageant, a indiqué l'Office des statistiques nationales (ONS). La construction a vu son activité reculer de 1,1% entre juillet et septembre, par rapport au deuxième trimestre, soit la pire performance depuis le troisième trimestre de 2012. La baisse est particulièrement nette dans les réparations et la maintenance (-3,6%), tandis que les nouveaux travaux ont mieux résisté (+0,3%). "Il est probable que l'activité dans la construction a été affectée dans une certaine mesure au troisième trimestre par un renforcement de l'incertitude à la suite du vote pour le Brexit en juin, qui a entraîné le report de certains projets", expliquait Howard Archer, analyste chez IHS Markit. En revanche, l'activité a frémi sur le seul mois de septembre, en gagnant 0,3% par rapport à août. Pour M. Archer, "même si de récentes études suggèrent que le secteur de la construction a renoué avec une croissance modeste, il y a encore de grandes incertitudes". Il cite notamment le probable ralentissement économique à venir dans les prochains mois qui ne manquerait pas de se répercuter sur la construction, ainsi que la faiblesse de la livre, qui renchérit le coût des biens importés. Point positif, le secteur pourrait trouver du soutien dans les mesures de relance économique que doit annoncer le ministre des Finances Philip Hammond dans sa déclaration budgétaire d'automne, attendue le 23 novembre. Il reste que la construction représente moins de 6% de la production nationale, signale M. Archer, ce qui signifie que le recul marqué du troisième trimestre n'a eu que peu d'impact sur les chiffres de la croissance britannique, qui a au contraire largement résisté sur la période, progressant de 0,5% d'après des données préliminaires publiées le 27 octobre.