À la faveur du 3ème Forum arabe sur l'investissement tenu les 20 et 21 janvier à l'hôtel Sheraton, Club des Pins, les représentants des institutions et banques algériennes étaient présents afin de présenter les projets dégagés dans ce secteur. Le ministre des Finances, M Djoudi, était représenté par le directeur général du Trésor M Baba Ami. Ce dernier a présenté une vue d'ensemble sur l'économie nationale. M. Baba Ami a d'abord insisté sur la baisse de la dette publique interne déclarant que durant l'année 2008, celle-ci tombera à - 10% du PIB. Quant au représentant de l'association des banques arabes ABC, celui-ci a axé son intervention sur la nécessité de la formation des banquiers à la gestion de tous types de risques. De son côté, le SG de l'Abef, M Mohamed Djellab, a insisté sur les défis auxquels doivent faire face nos institutions, notamment dans le domaine de l'intermédiation financière , la monétique et la carte bancaire , le leasing et aussi le capital investissement. Il a ajouté que l'Algérie dispose de 30 institutions financières et 1400 sites financiers mais malgré cela leur présence sur le marché est faible. Aussi, nos banques se préparent actuellement pour Bale 2. Il a également indiqué que les investisseurs arabes peuvent créer des filiales de banque en Algérie comme ils peuvent entrer en partenariat avec les banques algériennes. Rappelons dans ce sillage que de nombreux investisseurs arabes sont intéressés par ces opérations. Le président du FMA s'est prononcé, par ailleurs, pour le recours par l'Algérie à la notation souveraine. Il a conclu son intervention en exprimant sa crainte de voir la politique avoir un impact sur les réformes alors qu'en 2008 l'Algérie va intégrer la zone de libre-échange arabe. Indépendamment des forums et des conférences qui se succèdent en vue de mobiliser les capitaux arabes dans les pays arabes, beaucoup reste à faire. Concernant l'implantation des banques arabes en Algérie, après Al Baraka Bank, la banque Al Salam des Emirats arabes unis (EAU) sera le deuxième établissement financier islamique à s'installer en Algérie. Les autorités monétaires algériennes ont donné un agrément à cette banque, le 17 octobre 2006. Selon Hocine Mizah, vice-président du conseil d'administration de cette banque, le début des activités est prévu pour la première moitié de l'année en cours. Il a précisé que Al Salam Algérie sera dotée d'un capital de 100 millions de dollars et fournira des services selon les règles de la loi islamique. Al Salam est déjà présente au Soudan et au Bahreïn. Le Bahreïn est le premier pays au monde à abriter des établissements islamiques avec 34 banques sur les 270 qui existent à travers les cinq continents. Le potentiel financier de ces banques, selon Mizah, est de 450 milliards de dollars, l'Iran non compris. Vers 2010, cette capacité va augmenter pour atteindre 1000 milliards de dollars.