Malgré le Dieselgate, les ventes de Volkswagen ont atteint un record de 10,3 millions de véhicules en 2016, avec un bond de 12% au mois de décembre. Cette bonne performance annuelle devrait placer VW en tête des constructeurs automobiles mondiaux en nombre de véhicules vendus, devant son grand rival japonais Toyota. Les ventes de VW ont finalement bien résisté au scandale de manipulation des tests d'émissions polluantes de ses véhicules diesel, qui a éclaté en septembre 2015 et a plongé le groupe de Wolfsburg dans la plus grave crise de son histoire. Des sources ont indiqué ce week-end que Volkswagen était proche d'un accord avec le département américain de la Justice qui verrait le constructeur verser jusqu'à quatre milliards de dollars (3,78 milliards d'euros) pour clore les enquêtes civile et pénale ouvertes à son encontre aux Etats-Unis. L'accord pourrait être annoncé mercredi, selon des sources. VW a subi un nouveau revers lundi avec la comparution d'un de ses responsables devant une cour fédérale de Miami pour complicité d'escroquerie dans le Dieselgate. Malgré ces difficultés, Volkswagen a bien fini l'année 2016. Les ventes de VW, d'Audi et de Porsche ont totalisé 933.300 unités en décembre, contre 834.700 un an plus tôt, grâce à des croissances à deux chiffres en Chine et aux Etats-Unis qui ont compensé le repli des ventes en Allemagne et au Brésil. Les livraisons totales du groupe ont augmenté de 3,8% par rapport aux 9,93 millions de 2015, a annoncé le constructeur. Toyota, qui s'était inscrit en tête des ventes au cours des quatre années précédentes, a fait savoir en décembre qu'il comptait avoir vendu 10,09 millions de véhicules en 2016. Le groupe japonais avait déjà été supplanté par VW sur les chiffres semestriels. Il doit publier ses résultats commerciaux annuels début février. L'action VW gagne 0,41% à 146,45 euros en Bourse de Francfort vers 14h40 GMT alors que le Dax prend 0,08%. L'analyste de NordLB, Frank Schwope, s'attend à ce que VW conserve sa position de leader mondial en 2017 mais pense que l'écart avec Toyota pourrait se réduire en raison d'un repli de la demande en Chine, qui représente près de 40% des ventes de VW et où une baisse ou une suppression progressive des incitations fiscales à l'achat de petites cylindrées est envisagée. "VW est lourdement exposé à d'éventuels revers en Chine", dit l'analyste, qui est à "conserver" sur l'action VW. VW a négocié un accord amiable de 4,3 milliards de dollars aux USA Volkswagen a annoncé mardi avoir négocié avec le ministère américain de la Justice un projet d'accord de règlement au civil et au pénal pour 4,3 milliards de dollars (4,1 milliards d'euros) dans l'affaire de fraude aux émissions polluantes de ses moteurs diesel. Le projet d'accord, qui marque une nouvelle étape dans le processus engagé par le constructeur pour tourner la page du "Dieselgate", est soumis à l'approbation du conseil d'administration et du conseil de surveillance qui l'étudieront dès ce mardi ou mercredi, précise Volkswagen dans un communiqué. L'accord inclut une reconnaissance de culpabilité du groupe allemand sur certains éléments du dossier, ajoute VW, qui faisait l'objet de poursuites pour avoir délibérément trompé les autorités américaines sur les émissions polluantes de certains de ses modèles, Dans le cadre de l'accord amiable, Volkswagen devrait s'engager à mettre en oeuvre d'importantes réformes et à se soumettre au contrôle d'une autorité indépendante, a-t-on appris de sources proches du dossier. Le montant de la pénalité signifie que les coûts du scandale dépasseront les 18,2 milliards d'euros que Volkswagen a mis de côté pour les couvrir. Le constructeur allemand a déjà accepté de verser au total 17,5 milliards de dollars pour régler les litiges avec les propriétaires des voitures concernées, avec les concessionnaires et avec les autorités réglementaires fédérales et locales aux Etats-Unis. Des ventes record malgré le scandale La justice américaine a maintenu Volkswagen sous pression dans ce dossier depuis les premières révélations, en septembre 2015, sur le plus gros scandale qui ait jamais éclaboussé le secteur automobile allemand. Washington reproche principalement au premier constructeur européen d'avoir équipé plusieurs centaines de milliers de véhicules d'un dispositif visant à truquer les résultats des tests d'émissions polluantes. Le FBI a arrêté samedi en Floride un responsable de Volkswagen accusé de complicité d'escroquerie. Volkswagen est également visé par plusieurs enquêtes administratives et judiciaires en Europe et en Asie. Le constructeur de Wolfsburg dit dans un communiqué qu'il est trop tôt pour évaluer l'impact de l'accord avec la justice américaine sur ses résultats 2016. Malgré le Dieselgate, les ventes de Volkswagen ont atteint un record de 10,3 millions de véhicules en 2016, avec un bond de 12% au mois de décembre. Cette bonne performance annuelle devrait placer VW en tête des constructeurs automobiles mondiaux en nombre de véhicules vendus, devant son grand rival japonais Toyota.