Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Amar Tou, a annoncé, jeudi, que la nomenclature nationale des actes médicaux, qui a concerné 9000 actes, a été modernisée, selon les besoins sanitaires pour garantir aux patients de meilleures prestations médicales. A une question posée en séance plénière par un membre du Conseil de la nation sur la méthode à suivre pour l'amélioration des prestations médicales en milieu hospitalier et la préservation de la dignité des patients, M. Tou a indiqué que la commission nationale, installée à cet effet, qui compte des représentants des secteurs de la sécurité sociale, de la santé et de la solidarité nationale, a inscrit 9000 actes médicaux dans cette nomenclature, alors qu'elle comptait que 1700 actes l'année dernière. Cette démarche vise, selon le ministre, à "contrôler la tarification médicale, en fixant les coûts des soins pour chaque cas à traiter". Il a rappelé l'installation à cet effet d'une commission nationale de la tarification médicale, dont le rôle principal serait d'examiner la possibilité d'évaluer la tarification finale de toute prestation médicale. Après avoir rappelé les problèmes rencontrés ces dernières années par le secteur de la santé, notamment en matière de prestations (les repas spécifiques pour chaque malade, l'insuffisance des lits et la pénurie des médicaments dans les hôpitaux), le ministre a estimé nécessaire la mise en oeuvre des réformes pour la promotion des soins, la satisfaction des besoins des patients, l'équipement des centres hospitaliers en appareils médicaux modernes (radios et scanners) et l'encouragement de la formation. M. Tou a mis l'accent sur l'importance de rapprocher le secteur de la santé des citoyens, vu l'importance de ce secteur qui exige la conjugaison des efforts de tous et de combler toutes les lacunes enregistrées ces dernières années. A la faveur des réformes, a souligné M. Tou, les cliniques publiques bénéficieront d'une autonomie en matière de gestion et de prise en charge des malades. Ces unités de proximité seront chargées de la prévention contre les maladies, de la dispense de soins de base et la réalisation des examens médicaux des différentes spécialités. Le malade ne sera admis au niveau des centres hospitaliers universitaires (CHU), qu'en cas de nécessité. Par ailleurs, le ministre de la Santé a déclaré que son secteur sera prochainement doté de huit centres anti-cancéreux (CAC) dans plusieurs régions du pays. Dans une déclaration à la presse en marge des travaux d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, M. Tou a souligné que cette démarche vise "à réduire l'afflux des malades vers les CAC des grandes villes, notamment Alger". Dans ce cadre, il a évoqué le projet de construction de centres similaires dans les wilayas de Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Tizi Ouzou, Sétif, Annaba, Constantine, Chlef, Tiaret, El Oued et Béjaïa. Cependant, le ministre a précisé que le budget consacré à la relance du secteur s'élève à 164 milliards de DA et que celui destiné à son développement, pour les cinq prochaines années, est estimé à 152 milliards de DA. Par ailleurs, le ministre a mis l'accent sur l'importance de la promotion de la formation d'équipes médicales spécialisées en greffe, en faisant appel aux compétences étrangères ou algériennes établies à l'étranger. Il a, dans ce sens, souligné la nécessité de doter les hôpitaux des Hauts-Plateaux de médecins spécialistes, rappelant que près de 2700 médecins spécialistes ont été recrutés, ces deux dernières années, dans ces régions.