Atout n Le secteur, qui a bénéficié de 125 milliards de dinars, compte en finir avec le manque enregistré en infrastructures hospitalières, équipements et médecins spécialistes. «Les malades ne seront plus contraints, à partir du 30 juin prochain, d?apporter des couvertures et des repas pendant leur hospitalisation car ces objets d?usage courant favorisent la transmission de bactéries vers les hôpitaux», a affirmé, jeudi, Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière lors d?une visite au centre hospitalier spécialisé dans la rééducation fonctionnelle d?Azur-Plage de Zéralda. Une mesure prise à la lumière de la nouvelle dotation budgétaire allouée à l?alimentation pour l?exercice 2006. «Le budget affecté à l'alimentation pour l'année 2006 a été augmenté de 35 % par rapport à celui de l'exercice écoulé», a ajouté M. Tou. En vue d?atténuer la pression qui pèse sur les infrastructures sanitaires du nord du pays, la tutelle prévoit la mise en place de certaines mesures liées essentiellement à l?amélioration de la prise en charge des patients, à l?édification de nouvelles structures à l?intérieur du pays, notamment au Sud et à leur dotation d?équipements et de ressources humaines nécessaires. La nouvelle stratégie du secteur visant à «rapprocher la santé du citoyen et l?amélioration des services dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux» sera renforcée, précise le ministre, par l?obligation d?exercice pour les nouveaux médecins spécialistes, dont la moyenne annuelle est d?un millier, dans ces régions pour une durée déterminée. «Il est de leur devoir d?apporter aide et assistance à leurs frères et concitoyens et de désengorger les hôpitaux des grandes villes du pays.» L'Etat a alloué au secteur de la santé, pour le quinquennat 2005-2009, un budget de l'ordre de 125 milliards de dinars pour la concrétisation du plan de réforme hospitalière entamée il y a deux années et dont l?objectif majeur consiste en la mise en place des structures sanitaires adéquates et de manière équilibrée sur l?ensemble du territoire national, l?amélioration des conditions d?hospitalisation des patients, ainsi que la répartition harmonieuse des effectifs médicaux et paramédicaux à travers le territoire national. Mieux gérer les hôpitaux l Lors de son allocution d?ouverture des travaux du Syndicat national des gestionnaires de la santé, jeudi à Blida, Amar Tou a insisté sur la nécessité de la modernisation de la gestion hospitalière et appelé les gestionnaires des établissements hospitaliers à «acquérir les outils d?une gestion moderne pour améliorer les prestations offertes aux malades». Il a également exhorté les responsables à ?uvrer activement pour une plus grande autonomie des établissements hospitaliers. L?importante manne financière allouée au secteur devra, a-t-il souligné, «permettre de résoudre tous les problèmes liés au manque d?infrastructures et d?équipements». La rencontre du syndicat des gestionnaires de la santé a été l?occasion pour les participants d?échanger leurs expériences en matière de gestion des établissements hospitaliers et de débattre de plusieurs autres questions liées au statut du gestionnaire de la santé publique, à la contractualisation et autres aspects relatifs à la modernisation des outils de gestion humaine, financière et matérielle des infrastructures de santé. Par ailleurs, M. Tou a mis l?accent sur la nécessité de la réactualisation de la nomenclature des actes médicaux et leur tarification.