Les tarifs proposés par le ministère doivent convenir à la capacité de remboursement de la sécurité sociale. Une nouvelle tarification des actes médicaux sera bientôt annoncée. C'est ce qu'a déclaré, jeudi dernier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amar Tou. «La finalisation de la nouvelle tarification a été confiée à une commission nationale», a affirmé le ministre de la Santé lors d'une séance plénière du Conseil de la nation. Avec cette nouvelle tarification, les remboursements des actes médicaux au niveau de la sécurité sociale seront revus à la hausse. A l'heure actuelle, les actes médicaux sont remboursés suivant une nomenclature qui remonte à 1967. Dans cette dernière, les honoraires d'une consultation chez un médecin généraliste sont fixés à hauteur de 50DA et à 100DA pour le médecin spécialiste. Aussi, le patient est remboursé sur la base de ces tarifs complètement dépassés aujourd'hui. C'est pour cette raison que la nouvelle tarification que compte établir le département de M.Tou devrait assuer la coordination des propositions du ministère de la Santé et du ministère de la Sécurité sociale. La tarification doit trouver un équilibre entre les deux institutions. Autrement dit, les tarifs proposés par le ministère de la Santé doivent convenir de la capacité de remboursement des services de la sécurité sociale. M.Tou s'est également prononcé sur la nomenclature des actes médicaux. «On a inscrit 9000 actes médicaux dans la nouvelle nomenclature», a affirmé le ministre. Ainsi, 7300 nouveaux actes médicaux ont été introduits à l'énumération de l'année dernière. L'ancienne en comptait 1700 actes. Cette démarche vise à «contrôler la tarification médicale», a-t-il expliqué. Ainsi dit, le détail de la nomenclature permettrait un accord plus minutieux des tarifs à chaque service. S'agissant du secteur de la santé, et particulièrement des prestations sanitaires, Amar Tou a déclaré qu'une réforme s'impose. Mettant en avant les insuffisances enregistrées au niveau des services de la santé, le ministre compte mettre en oeuvre une réforme pour la promotion des soins. Les malades cancéreux ne sont pas en reste puisque huit centres anti-cancer seront réalisés, selon M.Tou. Ces centres seront répartis dans les différentes régions du pays. «Cela éviterait à ces malades et à leurs familles de se déplacer dans les grandes villes, à Alger particulièrement pour se faire soigner», a encore souligné le ministre. Rappelant que les CAC (centre anti-cancéreux) sont concentrés dans la région nord-algérienne, notamment dans les grandes villes: Alger, Constantine, Oran et Tlemcen dernièrement. Par ailleurs, le premier responsable du ministère a lancé un appel aux spécialistes étrangers et algériens établis à l'étranger pour qu'ils interviennent dans la formation d'équipes algériennes dans le domaine de la greffe d'organes. Enfin, s'agissant du projet des statuts particuliers, le ministre de la Santé a indiqué qu'ils sont achevés. «Les textes ont été remis aux services de la Fonction publique», a-t-il dit.