L'euro se stabilisait face au dollar vendredi, dans un marché hésitant avant la cérémonie d'investiture de Donald Trump à la présidence des états-Unis au cours de laquelle il devait prononcer un discours. L'euro valait 1,0658 dollar contre 1,0665 dollar jeudi vers 22H00 GMT. La monnaie européenne restait quasi stable face à la monnaie nippone, à 122,45 yens pour un euro contre 122,47 yens jeudi soir. Le billet vert baissait un peu face à la devise japonaise, à 114,91 yens pour un dollar contre 114,84 yens la veille au soir. Le couple euro-dollar oscillait ainsi vendredi faiblement autour de son point d'équilibre. La relative stabilisation du dollar depuis le début des échanges en Asie "met en lumière la nature agitée de la trajectoire des prix avant l'investiture du président élu Donald Trump ce vendredi", les incertitudes élevées sur la politique qu'il mettra en place alimentant la volatilité du dollar, a observé Lee Hardman, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ. Le 45e président des états-Unis, Donald Trump, doit prononcer un discours après avoir prêté officiellement serment vendredi. "Les investisseurs espèrent que son discours présentera de façon exhaustive et écrite à l'avance ses projets politiques pour les quatre années à venir (notamment sur les dépenses d'infrastructure et les réformes fiscales) et ne sera pas un exercice d'improvisation", ont commenté les analystes de Accendo Markets. L'investiture de M. Trump accaparait ainsi l'attention des cambistes qui n'ont que brièvement réagi jeudi à un contexte plutôt encourageant pour le dollar avec de bons indicateurs américains, dont un recul inattendu des inscriptions hebdomadaires au chômage et une progression de l'activité manufacturière de la région de Philadelphie en janvier. En ce jour d'investiture, les cambistes n'ont pas grand chose à se mettre sous la dent, "alors (ils) devraient peut-être profiter de ce moment de calme relatif, car les choses devraient devenir plus agitées une fois que M. Trump sera officiellement aux commandes", a prévenu Connor Campbell, analyste chez Spreadex. L'euro avait de son côté quelque peu souffert jeudi de commentaires jugés prudents du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, suite à l'annonce sans surprise d'un maintien en l'état de sa politique monétaire accommodante. M. Draghi a prévenu que son institution n'en était "pas encore" à envisager d'abandonner ses taux bas et ses rachats d'actifs, des mesures de soutien à l'économie qui diluent de fait la valeur de l'euro. Il a aussi insisté sur le fait que la récente accélération de l'inflation était due à une hausse des prix de l'énergie et non à une tendance d'accélération de l'inflation sous-jacente. De son côté, la livre britannique se trouvait de nouveau sous pression suite à l'annonce d'une baisse bien plus forte qu'attendu des ventes au détail au Royaume-Uni en décembre, avec un recul de 1,9% sur un mois. La devise britannique avait débuté la semaine sur une forte baisse, tombant lundi face au dollar à ses plus bas niveaux depuis le plongeon éclair du 7 octobre, plombée par un regain d'inquiétude des cambistes avant un discours de la Première ministre du Royaume-Uni, Theresa May, sur le Brexit. Puis la livre sterling s'était nettement reprise mardi alors que Mme May défendait une rupture "claire et nette" avec l'Union européenne (UE) mais surtout annonçait que l'accord serait soumis au vote du Parlement britannique. La livre britannique baissait face à la monnaie européenne, à 86,66 pence pour un euro, comme face au billet vert, à 1,2295 dollar pour une livre. Le franc suisse restait quasi stable face à l'euro, à 1,0729 franc pour un euro, et se stabilisait face au dollar, à 1,0069 franc pour un dollar. La devise chinoise baissait face au billet vert, à 6,8763 yuans pour un dollar contre 6,8720 yuans jeudi. L'once d'or a fini à 1.199,10 dollars au fixing du matin, contre 1.196,05 dollars jeudi soir.