Le contentieux existant entre la mission du hadj de l'année 2007 et une entreprise saoudienne chargée d'assurer la restauration des hadjis au niveau des camps à Mina a connu son épilogue. La partie algérienne, représentée par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, qui avait demandé réparation, a fini par être indemnisée. Cet argent ne sera pas distribué aux hadjis. Il sera injecté pour le financement de la prochaine mission. C'est du moins ce qu'a affirmé, hier, à Alger, M. Bouabdallah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Présidant les travaux de l'ouverture des journées de formation destinée aux inspecteurs, imams et mourchidate, le ministre a fait savoir que cette expérience, la première du genre, ne sera pas rééditée. Il a affirmé, par ailleurs, l'existence d'une enquête menée par l'Inspection générale des finances (IGF) au niveau du siège de la direction du hadj, à Alger, et que les comptes de la mission nationale sont revus.Bouabdallah Ghlamallah n'a pas manqué de rappeler, en ce sens, que le budget de la dernière mission était déficitaire. Car, dit-il, les hadjis algériens n'ont payé que 160 000 dinars au lieu de 165 000, soit 5 000 dinars de moins. Ils étaient au nombre de 35.900 dont 25.900 pèlerins pris en charge par la mission nationale du hadj et de la omra et 10.000 autres répartis entre le Touring Club d'Algérie, l'Entreprise nationale du tourisme et 16 agences de voyage privées. Ce qui représente, selon lui, un lourd fardeau pour le budget de la mission déjà affaibli par les dépenses relatives à la restauration. Le ministre a appelé, enfin, les 22 000 imams et les 300 guides religieuses femmes (mourchidate) que compte son secteur à rehausser le niveau et à faire la part des choses entre ce qu'il faut apprendre et ce qu'il faut appliquer. Il les a exhortés à contrer les avis religieux importés les considérant comme contraires aux préceptes islamiques. Selon lui, l'imam est un fonctionnaire (relevant de la Fonction publique) qui doit veiller sur l'union nationale pour qu'il devienne un repère, un guide pour la communauté des croyants. Le ministre avait, pour rappel, déjà mis sur pied une commission chargée de réviser les obligations professionnelles des imams et leur mode de rémunération. Elle a préconisé, entre autres, la non-adhésion des hommes de culte à des associations ou organisations à caractère politique, le non recours à la grève, le respect de la référence religieuse officielle et de l'habit algérien. Des restrictions qui seront plus observées à la faveur de la révision du statut général de la Fonction publique et de la prochaine adoption du statut particulier de ce corps.