Lors d'une rencontre de sensibilisation des transporteurs de voyageurs sur les accidents de la route organis ée par la Sûreté de la wilaya de Bouira, l'Union nationale algérienne des transporteurs (UNAT) a appelé dimanche à l'amendement de l'article relatif aux infractions de loi n° 13/01 adoptée en août 2001 et régissant l'activité des transports terrestres de personnes et de marchandises, et ce de façon à ''ce qu'elle soit claire et efficace sur le terrain''. ''Cette loi (01-13) doit être revue notamment dans son article relatif aux infractions'', a insisté Brahim Ould Amri, vice-président de l'UNAT. ''Dans cet article, c'est le propriétaire du bus de transport de voyageurs qui est puni et non pas le chauffeur qui a commis l'infraction alors que c'est le conducteur lui-même qui doit être sanctionné et non pas le propriétaire'', a estimé M. Ould Amri. Ce dernier a ajouté avoir même discuté sur cette question avec le ministre du secteur, Boudjemaâ Talai, et ce après l'accident mortel de Bousaâda qui a fait 10 morts, dont le propri étaire du bus a été sévèrement puni. ''Nous avons même demandé au ministre de revoir cet article pour punir l'auteur de l'infraction et non pas le proprié- taire du bus'', a-t-il dit à l'APS, en marge de cette rencontre. Selon le même intervenant, la réorganisation du secteur des transports terrestres nécessite une révision totale de cet article et la mise sur pied de commission devant travailler sur le terrain pour trouver des solutions idoines aux problèmes et aux infractions que commettent les conducteurs et les accidents dont ils causent. PLUSIEURS FACTEURS À L'ORIGINE DES ACCIDENTS Au sujet des accidents de la route, le vice-président de l'UNAT a souligné que plusieurs facteurs sont à l'origine de l'hé- catombe que connaissent les routes du pays chaque année, dont notamment la mauvaise qualité des véhicules utilisés, l'état des routes ainsi que les infractions commises par les conducteurs. ''Lutter contre ces danger est une responsabilité de tous'', a-t-il dit au cours de cette rencontre qu'abrité la maison de la culture Ali Zaâmoum de Bouira avec la participation des dizaines de transporteurs de la wilaya de Bouira. A ce propos, le commissaire de police, Kaci Abderrezzak Hannache, a expliqué dans son intervention, que 80 % des accidents corporels en milieu urbain et suburbain sont dus aux infractions commises par les chauffeurs notamment ceux âgés entre 25 et 30 ans. ''Plusieurs autres facteurs sont à l'origine des drames des routes à Bouira, notamment le facteur humain, l'excès de vitesse, la fatigue, le manque de compé- tence, ainsi que l'état du véhicule et l'état des routes'', a-t-il expliqu é lors de cette rencontre. Selon les statistiques données par le même intervenant, le nombre d'accidents enregistrés en 2016 dans la wilaya de Bouira est en légère baisse par rapport à 2015. ''En 2015, nous avons enregistré 227 accidents corporels ayant fait 275 blessés et 10 morts, alors qu'en, 2016 le chiffre est de 227 accidents qui ont fait 274 blessés et 10 morts'', a précisé le commissaire de police Hannache, qualifiant d'''insuffisant'' le travail de sensibilisation qui a été fait auparavant. Au cours de la même rencontre l'intervenant a évoqué le probl ème des véhicules poidslourds (camions) que connaît la ville de Bouira. ''C'est un véritable casse-tête, un camion poidslourd en ville est un danger'', a-til averti, tout en rappelant l'accident qui a eu lieu en 2015 lors qu'un semi-remorque a fauché une fille de 12 ans au niveau du quartier dit ''Château'' dans la ville de Bouira.