Ces dernières années, nos rues sont sillonnées de plus en plus par les deux-roues motorisés, un mode de locomotion en vogue, au grand bonheur des concessionnaires qui boostent ce parc de type de véhicules. Les propriétaires de ces bécanes, dont la majorité sont des jeunes, semblent trouver un malin plaisir à braver le danger tout en courant le risque de provoquer des dommages corporels et matériels que les compagnies d'assurances refusent de couvrir : la couverture de ces engins n'est pas rentable, apprend-on des assureurs. Selon les chiffres communiqués par la direction de la sécurité publique de la DGSN, cette catégorie a commis, durant l'année écoulée, près de 6000 infractions du code de la route, dont plus de 2600 liées au port du casque, un accessoire indispensable. Des statistiques qui donnent froid dans le dos. A voir certains jeunes, parfois adolescents, perchés sur leurs scooters faire des virevoltes, sinon des pitreries, non sans donner de grosses frayeurs aux usagers de la route et aux piétons. Insouciants, ils dévalent à grande vitesse les rues, défient les règles de bonne conduite, slaloment entre la procession de véhicules avant un barrage et surtout ne jugeant guère de se plier à la loi relative au port du casque obligatoire. Si tous les conducteurs et leurs covoituriers observent la règle du port obligatoire de la ceinture à bord de leur carrosse, l'infraction commise par les deux-roues en matière de port de casque semble permise. Très rarement les contrevenants se font remonter les bretelles au niveau des barrages, alors de la loi n° 01-14 du 19/08/2001 relative à l'organisation, la sécurité et la police de la sécurité routière est on ne peut plus claire comme de l'eau de roche. Celle-ci promulgue dans son chapitre «infractions et sanctions» (v/ article 71) que «sera puni d'une amende de 800 à 1500 DA tout conducteur qui aura contrevenu aux dispositions concernant le port obligatoire du casque pour les motocyclistes et les passagers (…). En cas de récidive, la peine est portée au double». Et peut même aller jusqu'à la confiscation de la machine. Mais le laxisme reste triomphant, la plupart des conducteurs de moto ne sont en possession ni du certificat d'assurance, ni de la licence de conduite délivrée par la wilaya.