L'état détérioré des routes et des voitures représente 2,5% des causes des accidents de la circulation. Les accidents de la route ont fait 4598 décès au niveau national en 2011, selon les chiffres communiqués mercredi dernier par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). En 2011, les accidents de la circulation étaient en hausse de 23%, ce qui représente un taux d'augmentation de 25% du nombre de morts sur les routes et 7% du nombre de blessés au niveau national (par rapport à l'année 2010), selon le commissaire principal à la direction de la sécurité publique à la DGSN, Ahmed Naït El Hocine. Pour les zones urbaines qui relèvent des compétences de la Sûreté nationale, il y a eu une hausse de 15% du nombre de décès (soit 767 décès) et 17% pour les blessés (21 425), ce qui représente une hausse de 16% du nombre d'accidents (18 467 accidents), a-t-il ajouté. Le commissaire principal à la direction de la sécurité publique à la DGSN a lié cette hausse à celle du parc automobile, qui est passé de trois millions de véhicules en 2006 à près de 5,5 millions en 2011, relevant que sans les campagnes de sensibilisation la sinistralité aurait pu augmenter. Il a précisé en outre qu'en Algérie, le transport de voyageurs et de marchandises s'effectue par voie terrestre, ce qui explique la hausse des accidents, alors que l'état des infrastructures routières et des véhicules représente 2,5% des causes des sinistres. Selon le responsable de la DGSN, le nombre des accidents dans les transports en commun en zone urbaine fait ressortir l'implication de 755 véhicules et 909 autres véhicules de transport de marchandises (zone urbaine). Les statistiques font ressortir aussi que les titulaires de permis de conduire de moins de deux ans sont impliqués dans 4576 accidents en zone urbaine, alors que les titulaires de permis de deux à cinq ans sont représentés dans une proportion de 4867 accidents. M. Naït El Hocine a ainsi évoqué l'instauration du permis à points dont l'entrée en vigueur est prévue pour novembre 2012. Ce permis est doté d'un capital de 24 points et sera réduit pour les contrevenants en fonction des infractions et des délits commis. Des barèmes en matière de défalcation de points sont prévus en fonction de chaque infraction, le retrait définitif du document intervenant après épuisement des points, a encore souligné M. Naït El Hocine, faisant observer également que le retrait temporaire du permis reste en vigueur. Déplorant le «manque de professionnalisme» de certains conducteurs, le même responsable a indiqué qu'un brevet professionnel sera délivré pour les transporteurs en commun et de poids lourds dans le cadre du décret fixant les règles de la circulation routière.