«Je ne peux pas vous donner une date précise. Une chose est sûre, le métro d'Alger sera mis en service cette année. Nous avons encore cinq mois avant que l'année 2009 soit terminée», soulignait le ministre des Transports, M. Amar Tou, à l'occasion du premier essai du métro d'Alger effectué le 5 juillet 2009. A quelques mois de cette échéance, les choses ne semblent pas avancer au rythme prévu et souhaité par les pouvoirs publics. L'attente a tellement duré que les Algériens ne croient pas vraiment au bout du tunnel d'un projet lancé en 1983. C'est dire qu'au moment où les autorités tiennent à dire que la mise en œuvre du métro d'Alger est une question de quelques mois, les futurs usagers commencent à perdre patience. Sur une distance de 9 kilomètres, la première ligne du métro traversera la moitié du centre de la capitale pour rejoindre l'est de la ville, en passant par dix stations. Elle fonctionnera de 5 h à 23 h. Pour qualifier la qualité de l'ouvrage, le directeur des contrats au niveau de la société française Vinci Construction, M. Denis Drouard, a estimé que «l'Algérie aura le plus beau métro, il sera mieux que celui de Paris. Le métro d'Alger est plus moderne, plus rapide. Celui de Paris, par contre, est vieux». L'essai dynamique effectué à l'occasion de la fête de l'indépendance a été qualifié de «réussi» bien que les ingénieurs de l'entreprise réalisatrice du chantier recommandent davantage d'essais pour s'assurer de la sécurité de l'outil. Le premier responsable du secteur des transports promet même une extension du métro qui desservira d'autres quartiers non prévus dans l'itinéraire initial. Il s'agit, expliquera-t-il, de l'extension Haï El Badr-El Harrach, dont les travaux ont déjà commencé et sont bien avancés, et celle reliant Haï El Badr à Aïn Naadja dont l'appel d'offres de réalisation sera lancé avant la fin de l'année. Des quartiers, tels que la place des Martyrs, Bab Ezzouar, Chevalley, Dely Brahim et Chéraga, seront également desservis par le métro dans un proche avenir, selon le ministre. La ligne n°1 du métro d'Alger compte en effet dix stations. Elle reliera la Grande Poste à Haï El Badr, en passant par Khelifa Boukhalfa, la place du 1er Mai, Aïssat Idir, El Hamma, le jardin d'Essais, les Fusillés, la cité Amirouche et la cité Mer et Soleil. A propos des conducteurs, le ministère avait indiqué, dans une récente sortie qu'«une convention d'une durée de huit ans avec des formateurs français est en vigueur. L'objectif est de former 500 conducteurs de métro. Ces derniers seront formés par des experts français». Il ne faudrait pas oublier que la sécurisation de ce moyen de transport a été prise en charge. Il est ainsi indiqué que plus de 500 agents de l'ordre ont été formés pour assurer la sécurité du métro d'Alger, selon le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi. Un dispositif de sécurité très performant est plus qu'une nécessité afin de prévenir toute sorte de délinquance et de criminalité. A. Y.