L'Iran a repoussé la date limite de son appel d'offres pour le développement de projets liés aux hydrocarbures, exhortant le géant britannique BP de rejoindre les compagnies internationales ayant déjà déposé leurs dossiers, ont rapporté samedi des médias locaux. L'appel d'offres pour des licences d'exploration et de production s'inscrit dans une volonté de l'Iran de relancer un secteur gravement touché par les sanctions internationales dont une partie ont été levées dans la foulée de l'accord nucléaire avec les grandes puissances l'an passé. La date limite a été repoussée au 15 février, a indiqué le chef de la Compagnie nationale iranienne de pétrole (NIOC) Ali Kardor, selon des propos rapportés par l'agence officielle ISNA. Prévue initialement fin janvier, elle a été étendue pour permettre aux compagnies de fournir les informations manquantes, a ajouté M. Kardor. Le chef de la NIOC a indiqué que le géant britannique BP n'avait pas encore répondu à l'appel d'offres. "Nous voudrions voir plus de sociétés sur la liste", a-t-il confié. Le nouvel appel d'offres intervient un an après l'entrée en vigueur d'un accord sur le nucléaire signé entre Téhéran et six grands pays (Etats-Unis, Chine, Russie, Allemagne, France et Royaume-Uni) qui s'est traduit par une levée des sanctions économiques visant la République islamique en échange de la limitation de son programme nucléaire. Début janvier, l'Iran avait qualifié 29 grandes compagnies européennes et asiatiques pour participer aux appels d'offres pour le développement des champs pétroliers et gaziers du pays.Parmi ces sociétés figuraient le groupe français Total, l'anglo-néerlandais Shell, le néerlandais Shlumberger, l'Italien Eni, les russes Gazprom et Lukoil, les chinois CNPC et Sinopec international, les japonais Japan Petroleum Exploration et Mitsubishi, ainsi que les sud-coréens Korea Gas Corporation et Posco Daewoo et le malaisien Petronas. L'Iran a augmenté sa production de pétrole à 3,9 millions de barils par jour (mbj) contre 2,6 mbj avant la prise de fonction du président Hassan Rohani en 2013. Le pays a récemment conclu plusieurs accords avec des compagnies internationales. En novembre, la société française Total avait signé à Téhéran un accord de 4,8 milliards de dollars pour l'exploitation en Iran du grand champ gazier Pars-Sud, devenant la première grande compagnie occidentale du secteur pétrolier et gazier à revenir dans ce pays depuis la levée des sanctions internationales en janvier 2016. Le groupe pétrolier russe Gazprom a lui signé en décembre dans la capitale iranienne deux protocoles d'accord en vue de développer les champs pétroliers iraniens de Cheshmekosh et Changouleh (Ouest).