Depuis Biskra, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a affirmé samedi que son département ministériel est prêt à participer aux efforts de lutte contre le phénomène de la violence dans "un cadre structurel, collectif et global pour une maîtrise durable de la situation". S'exprimant au cours d'une conférence de presse en marge de l'inauguration d'un atelier national sur la remédiation pédagogique au Collège d'enseignement moyen (CEM) Bachir Benaceur, dans la capitale des Ziban, la ministre a indiqué que son département "se prépare pour intervenir dans le processus de lutte contre la violence", a-telle ajouté, impliquant plusieurs parties sécuritaire et juridique. La contribution du ministère de l'Education nationale paraît "longue et lourde, mais il n'y a de choix que d'effectuer un travail de fond si l'on veut maîtriser cette situation de manière sensée et durable", a estimé la ministre, faisant part, dans ce contexte, de l'importance des mesures prises dans le cadre de la remédiation pédagogique. Ce processus figure parmi les outils indirects permettant la lutte contre la violence dans la mesure où celui-ci propose des solutions aux apprenants qui font l'objet d'un échec scolaire, une situation, a ajouté Mme Benghabrit, susceptible d'engendrer des actes de violence. Lors de l'inauguration de l'atelier national sur la remédiation pédagogique, la ministre a évoqué la question de la violence, ouvrant une parenthèse pour dire que ce "phénomène qui doit être traité dans un cadre collectif, global et structurel, impose que chaque partie assume sa responsabilité". Le ministère de l'Education nationale, a-t-elle ajouté, "oeuvre dans le cadre d'un processus profond et organisationnel englobant dans un premier lieu le volet pédagogique dont celui de la remédiation". S'agissant de l'opération de recensement des fonctionnaires délégués, la ministre a considéré que cet objectif s'inscrit dans un effort de modernisation du secteur à travers l'application de la numérisation touchant la ressource humaine et les structures également. Mme Benghabrit qui n'a annoncé aucune nouveauté s'agissant de l'examen du baccalauréat pour cette année, a par ailleurs fait part du nombre important des départs à la retraite depuis 2013, concluant que l'ouverture de nouveaux centres d'examens est soumise à des critères "objectifs et déterminés".