Une consultation nationale sur l'évaluation pédagogique des acquis des élèves sera lancée «très prochainement», a révélé, hier à Biskra, la ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghabrit, estimant qu'une «bonne évaluation» constitue une condition «essentielle» pour une remédiation pédagogique adéquate. La ministre de l'Education nationale, qui s'exprimait à l'occasion de l'inauguration d'un atelier national sur la remédiation pédagogique (diagnostic et solutions pratiques), organisé au collège d'enseignement moyen (CEM) Bachir-Benaceur de Biskra, a estimé que ces «critères» constituent «deux faces d'une même pièce», précisant qu'il est «inconcevable» d'évoquer la remédiation pédagogique sans une évaluation des acquis des élèves. Attestant que «la réussite se traduit par une image positive à ancrer chez l'élève à travers notamment la consolidation de la confiance en soi», Mme Benghabrit a estimé que l'objectif escompté, à travers ces dispositions et bien d'autres, est de guider le plus grand nombre d'élèves vers la réussite. Qualifiant l'enseignant de maillon fort'' de cette opération, la ministre a indiqué qu'il est important de lui faire confiance à travers la revalorisation de ses efforts de la part des représentants de la société, les parents d'élèves, entre autres. Le système éducatif algérien doit également favoriser l'intelligence pour aller vers ce qu'on appelle «l'industrie de la connaissance», a ajouté la ministre qui a appelé la corporation éducative à se mobiliser pour permettre un enseignement de «qualité» pour les élèves. Le défi de l'heure ne se limite plus à permettre aux élèves de bénéficier de l'enseignement mais de leur inculquer une instruction de qualité, a encore ajouté Mme Benghabrit, rappelant que l'Algérie, qui est parvenue à réussir le challenge de l'éducation pour tous, s'est engagée dans le cadre de la réforme du système éducatif initiée par le président de la République à améliorer les pratiques pédagogiques à l'intérieur de la classe, car l'objectif, a-t-elle ajouté, est d'assurer la qualité et l'équité'' pour tous. La remédiation pédagogique ne constitue pas seulement un choix pour débattre la question de l'échec scolaire, mais aussi un outil pour lutter contre les éventuels cas de violence, a par ailleurs considéré la ministre, précisant que l'échec et la déperdition scolaires peuvent inciter aux expressions violentes contre les autres, mais aussi contre soi-même comme le suicide par exemple. Mme Benghabrit a, d'autre part, indiqué que le traitement de l'échec scolaire figure parmi les priorités de son département ministériel qui a organisé, dans une première étape, deux séminaires régionaux d'évaluation des résultats des examens nationaux pour inciter les wilayas enregistrant des bilans «insuffisants» à se rattraper. Ces deux séminaires régionaux se sont soldés par l'établissement par les professionnels du secteur de projets de wilayas, a rappelé la ministre, précisant que la deuxième phase de ce «chantier» porte sur l'élaboration d'une étude pour répertorier et analyser les erreurs commises par les candidats aux différentes épreuves nationales, puis dans une étape ultérieure la présentation des résultats de cette recherche. Ce processus lancé depuis 2015 donnera lieu à l'établissement d'un protocole d'action au profit des inspecteurs leur permettant d'accompagner et de former les enseignants pour une meilleure prise en charge des difficultés d'assimilation encontrées par les élèves, puis la mise en place d'une véritable stratégie nationale de traitement pédagogique, a détaillé la ministre.