Le phénomène de la violence qui s'abat sur le secteur de l'éducation n'a pas laissé indifférent la ministre de l'Education qui s'est exprimée à ce sujet, tirant la sonnette d'alarme, indiquant que ce fléau devrait être pris en charge et traité dans un cadre collectif, global et structurel ou chaque partie doit assumer ses responsabilités. La violence se multiplie dans nos écoles sans que des solutions adéquates ne soient trouvées pour l'instant pour mettre fin à ce mal qui frappe le secteur de l'éducation. Au cours de cette semaine, un élève a été assassiné devant un CEM à Skikda avant qu'un étudiant ne soit à son tour poignardé à quelques mètres de l'université Mouloud-Feraoun de Tizi Ouzou. Ces actes barbares ne sont pas des cas isolés, la violence est bel et bien installée dans nos écoles où chaque jour de violentes menaces, bagarres et agressions sont signalées dans les quatre coins du pays. Devant une telle situation, la première responsable du secteur a réagi indiquant que ses institutions sont prêtes à intervenir pour lutter contre ce phénomène qui menace nos écoles. S'exprimant au cours d'une conférence de presse en marge de l'inauguration d'un atelier national sur la remédiation pédagogique au collège d'enseignement moyen (CEM) Bachir- Benaceur, dans la capitale des Ziban, la ministre a indiqué que son département «se prépare pour intervenir dans le processus de lutte contre la violence», a-t-elle ajouté, impliquant plusieurs parties sécuritaire et juridique. La contribution du ministère de l'Education nationale paraît «longue et lourde, mais il n'y a de choix que d'effectuer un travail de fond si l'on veut maîtriser cette situation de manière sensée et durable», a estimé la ministre, faisant part, dans ce contexte, de l'importance des mesures prises dans le cadre de la remédiation pédagogique. Ce processus figure parmi les outils indirects permettant la lutte contre la violence dans la mesure où celui-ci propose des solutions aux apprenants qui font l'objet d'un échec scolaire, une situation, a ajouté Mme Benghabrit, susceptible d'engendrer des actes de violence. Lors de l'inauguration de l'atelier national sur la remédiation pédagogique, la ministre a évoqué la question de la violence, ouvrant une parenthèse pour dire que ce «phénomène qui doit être traité dans un cadre collectif, global et structurel, impose que chaque partie assume sa responsabilité». Le ministère de l'Education nationale, a-t-elle ajouté, «œuvre dans le cadre d'un processus profond et organisationnel englobant, dans un premier lieu, le volet pédagogique dont celui de la remédiation». La réaction de Mme Noura Benghebrit sur la violence dans le secteur de l'éducation démontre bel et bien, les inquiétudes de la première responsable de l'éducation sur ce phénomène. L'éradication de ce fléau du milieu scolaire ne concerne pas uniquement le secteur de l'éducation. Le mal est trop profond pour pouvoir éradiquer ce phénomène de nos écoles alors que la violence s'est installée dans notre société. Il convient donc de cibler les facteurs à l'origine de la violence dans notre société et de les éradiquer. Ce n'est qu'après avoir réussi à éliminer ce phénomène à partir de ses racines que nous pouvons lutter contre la violence dans nos écoles et dans les autres secteurs.