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Conférence africaine sur la gouvernance de l'internet : L'internet réunit l'Afrique à Alger
Publié dans Le Maghreb le 14 - 02 - 2017

Sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, une conférence africaine sur la gouvernance de l'internet, a été organisée hier à Alger en présence de la ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication (MPTIC), Imane-Houda Faraoune et de plusieurs de ses homologues africains.
Vingt-quatre pays africains, dont dix-sept ministres du secteur, des représentants d'institutions continentales à l'image de la Banque africaine de développement (BAD), l'Union internationale des télécommunications (UIT) et l'Union africaine (UA), ainsi que d'experts dans le domaine de la gouvernance de l'internet prennent part à cette rencontre.
Ce rendez-vous de haut niveau "se veut un espace de débats et d'échanges entre les différents acteurs dans la sphère panafricaine du numérique, pour discuter des possibilités de coordination pour la gouvernance de l'internet dans les pays africains", a-t-on indiqué auprès du MPTIC organisateur de la rencontre avec la BAD. "L'impact direct de l'internet sur la vie quotidienne des populations africaines dans les domaines social, culturel, économique et politique constitue un défi pour l'Afrique qui demeure le continent qui bénéficie le moins des retombées de l'économie numérique".
Le financement du projet DST approuvé
En marge de cet événement africain, la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé le financement du projet de la Dorsale Transsaharienne à fibre optique (DST) devant interconnecter l'Algérie, le Niger, le Nigeria et le Tchad, a indiqué, le représentant de l'Institution en Algérie, Boubacar Sidiki Traore.
"Le Projet doit interconnecter, dans sa première phase l'Algérie, le Niger, le Nigeria et le Tchad, et la phase suivante de la DTS concernera les interconnections à fibre optique de l'Algérie, du Mali et du Niger", a précisé M. Sidiki Traore à l'ouverture de la Conférence.
A ce sujet, le représentant de la BAD, se félicite du lancement des activités du Comité de Liaison de la DTS (CLDT) en présence des ministres en charge du secteur des six pays membres concernés. Les autorités algériennes ont bien voulu accepter d'accueillir le siège de ce Comité qui assurera, entre autres, "la coordination et la cohérence des tracés de DTS, la collecte et les échanges de données relatives au projet", a ajouté le responsable.
La BAD toujours disponible
Le représentant de la BAD en Algérie a réitéré la disponibilité de la Banque africaine à "accompagner et appuyer les pays respectifs à renforcer et améliorer la résilience et la diversification des économies des pays, notamment à travers la mise en place des infrastructures et application TIC tout en les appuyant dans le renforcement des cadres juridiques et réglementaires y afférents pour lutter contre les défis posés par les innovations technologiques et en particulier internet".
"La BAD a répondu favorablement à la requête des autorités algériennes pour tenir cette conférence, visant à engager la réflexion au niveau continental afin que les 54 pays puissent adopter une position commune, assortie de recommandations précises, pour pouvoir faire face aux défis découlant de la gouvernance de l'internet, et afin d'en tirer pleinement avantage tout en limitant voire annulant la prolifération des risques y afférents", a-t-il souligné.
L'Algérie fidèle à ses engagements africains
Pour objectif, la conférence vise à "rapprocher les points de vue des pays africains et d'unifier leurs positions par rapport à la problématique de la gouvernance de l'internet afin que l'Afrique s'approprie un usage de l'internet adapté à ses besoins et à ses réalités". Des conférences thématiques, animées par une pléiade d'experts de renommé internationale, porteront sur "la gouvernance de l'internet, le partage équitable des revenus de l'internet et la protection des utilisateurs sur la toile".
A travers l'organisation de cette Conférence, "l'Algérie fidèle à ses engagements africains, réaffirme sa disponibilité à agir en étroite collaboration avec les autres membres de l'UA dans une perspective assurant l'impulsion d'une dynamique d'économie numérique à même d'assurer une meilleure interconnexion et des échanges à la hauteur des aspirations des peuples africains". L'Afrique doit garantir sa participation, d'une même voix, à la promulgation des lois sur la gouvernance de l'internet dans le but de la mise en place de bases solides pour des lois internationales encadrant le monde virtuel, a indiqué pour sa part, la ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication, Houda-Imane Feraoun, ajoutant que "nous devons mettre en place des bases solides pour des lois internationales encadrant le monde virtuel. Nous devons en tant qu'Africains garantir notre participation, d'une même voix, à la promulgation des lois sur la gouvernance de l'internet". Il s'agit, pour elle, "de faire participer, impérativement, tous les peuples de la planète, y compris ceux qui n'ont pas encore accès à l'Internet, à la définition des fondements de la gouvernance du réseau à travers des dispositifs transparents, démocratiques et participatifs".
"Il s'agit aussi de limiter l'usage de l'Internet aux seules fins pacifiques, tout en inscrivant ce principe dans un document contraignant et exécutoire, approuvé par tous les Etats", a-t-elle suggéré.
La rencontre selon la ministre constitue "une excellente opportunité pour débattre et définir une position commune quant aux nouvelles questions relatives à la gouvernance d'internet".
Elle a rappelé que les gouvernements africains ont déployé d'"énormes efforts entre 2000 et 2016 où le nombre d'internautes a progressé de plus de 7000% passant d'environ 4,5 millions d'internautes en 2000 à plus de 340 millions d'internautes actuellement".
Mme Feraoun a indiqué que la population d'Afrique compte "plus de 1,2 milliard d'habitants, dont moins de 25 % sont connectés à internet, voire moins de 3% dans certains pays africains, alors que ce taux dépasse 74% en Europe et 90% en Amérique du Nord".
Un grand marché
La ministre a déploré, à cette occasion que l'internet "constitue un grand marché où certaines personnes gagnent de l'argent, au détriment de nos économies", citant à titre d'exemple, la publicité numérique qui a généré "environ 200 milliards de dollars en 2016", tout en s'interrogeant combien sont investis pour le développement de la connectivité en Afrique".
"Contrairement à ce que nous espérions, la généralisation de l'internet a eu comme conséquences un contrôle collectif, l'utilisation abusive des données personnelles notamment comme outil de contrôle sociale et politique, le monopole, la marchandisation et le marchandage de la connaissance", a-t-elle dit.
La généralisation de l'internet a eu aussi comme conséquence "la prédominance d'une catégorie de fournisseurs de services en ligne, qui ne tiennent pas compte du préjudice causé aux économies nationales des Etats, en empêchant le retour sur les investissements consentis pour le déploiement des infrastructures", a-t-elle ajouté. Mme Feraoun a affirmé que l'Afrique "ne peut remédier à cette situation qu'à travers des modifications profondes aux procédures actuelles de gouvernance de l'Internet".
Pour elle, "la gouvernance de l'Internet doit être fondée sur le principe de garantie de l'accès au réseau pour tous". Or, ce principe, a-t-elle dit", "ne peut servir les droits de l'Homme et la justice sociale que s'il permet le partage du pouvoir et consacre la souveraineté des peuples et des Etats, conformément aux principes adoptés par les Nations unies et pour lesquelles milite toute l'humanité". "La mise en place d'un cadre efficient afin de concrétiser ces objectifs est le plus grand défi à relever aujourd'hui concernant la gouvernance mondiale de l'Internet", a-t-elle fait valoir.
Revenant sur la conférence, elle a exprimé son espoir de voir l'évènement continental couronné par l'adoption "des principes indéfectibles constituant un fondement pour l'émergence d'une gouvernance de l'Internet à même de garantir des avancées dans le domaine des droits de l'Homme et de la justice sociale aux niveaux national et international". Il s'agit d'astreindre l'économie en relation avec l'Internet, à l'instar des autres branches de l'économie mondiale, à la collecte et à la répartition des recettes fiscales de façon juste et équitable à travers le monde entier, tout en tenant compte que la concentration des fournisseurs de services électroniques dans les pays du Nord affecte les recettes fiscales dans les pays du Sud, a-t-elle dit.
Elle a rappelé, à cette occasion, une citation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika au Sommet mondial de la Société de l'information tenu en 2005.
Le Président Bouteflika avait affirmé que "sans volonté politique clairement affirmée et mise en œuvre, l'avènement d'une société de l'information fondée sur le partage et la solidarité restera une illusion, tant l'approche privilégiée à ce jour s'appuie sur nombre d'exigences et de contraintes faites aux pays du Sud au nom de l'efficacité et de la rationalité économique, alors que leurs propositions de politiques réellement porteuses trouvent peu d'écho chez les pays nantis dont le discours s'appuie de manière générique sur une bonne conscience idéologique à tout le moins contestable...".


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