Les travaux de la première édition de la rencontre intitulée "Rencontres Architecture, eaux et déserts" ont débuté hier à Ghardaïa. Cette première rencontre constitue une plate-forme pour l'échange des points de vue sur des questions liées au patrimoine architectural, au tourisme écologique et culturel, à l'économie de l'eau et aux mécanismes de développement local. De nombreux chercheurs, universitaires représentants d'associations présenteront des conférences/débats, durant les trois jours de cette rencontre qui sera ponctuée de visites sur le terrain. Initié par l'Association Algéria.Com.Event de Clermont-Ferrand (France), en partenariat avec la Fondation Amidoul de Ghardaïa, cet événement qui a regroupé une pléiade d'experts, chercheurs, universitaires et d'étudiants en architecture et urbanisme, nationaux et français, se propose de mettre en valeur les joyaux architecturaux et les monuments qui puisent leurs racines dans une histoire riche et séculaire de la région du M'zab, inscrite au patrimoine universel de l'UNESCO. Selon la présidente de l'Association "Algeria. Com. Event", Yamina Khodri, cette première édition ambitionne, outre de tisser des liens d'amitié, d'échanges culturels et de coopération entre les citoyens de la région d'auvergne, Clermont Ferrand, et les habitants du M'zab (Ghardaia), de permettre aux spécialistes et experts du patrimoine architectural de réfléchir sur les moyens susceptibles de le préserver et de le valoriser. Cette rencontre vise également à instaurer une vision globale intégrée et participative entre les différents acteurs (société civile, élus locaux et responsables locaux) en vue de préserver ce patrimoine, de le reconsidérer et de l'exploiter dans le développement d'un tourisme respectueux de la culture locale et de l'environnement, notamment la ressource hydrique. Consolider l'attractivité touristique de la région du M'zab L'évènement vise à consolider davantage l'attractivité touristique de la région du M'zab et à offrir aux participants un espace de culture et de savoir ouvert, de promouvoir la diversité culturelle et de concrétiser la problématique de la conciliation entre la protection de l'environnement et le développement durable, a expliqué Mme Khodri. De son côté, le représentant de la fondation Amidoul et chef du projet du Ksar Tafilelt, Moussa Amara, présente cet événement comme l'occasion d'échanger les expériences dans le domaine de la conservation-restauration du patrimoine et sa valorisation, en tant qu'héritage national et universel, ajoutant que l'architecture véhicule le potentiel historique d'un pays et constitue aussi un paradigme d'échange et de partage. Il a insisté, à cette occasion, sur la nécessité de propager la culture environnementale et de réfléchir sur les méthodes de réhabilitation du patrimoine bâti pour le sauvegarder et le rendre plus utile, en plus de l'adapter avec la modernité et le confort. Cette première édition de la rencontre "Architecture, Eaux et Désert" offre l'opportunité pour l'épanouissement de la culture environnementale, la préservation du patrimoine culturel immatériel et matériel des régions sahariennes et de proposer des solutions à la problématique de l'eau et ses conséquences sur l'environnement et les êtres humains, a-t-il fait savoir. Des participants approchés par l'APS ont estimé que l'oasis incarne l'une des stratégies les plus efficaces de l'adaptation humaine à un environnement aride et sec soumis aux extrêmes de la nature. Faire concéder au désert une telle exception de luxuriance de vie et de fraîcheur, est un témoignage éloquent du génie humain d'adaptation à son environnement, ont-ils ajouté en appelant à "préserver ces oasis considérées comme des réservoirs de la biodiversité ainsi que le mode de vie des habitants qui est toujours respectueux d'un environnement propice pour un développement durable". Cette rencontre sera marquée par un hommage à l'architecte André Ravéreau, âgé actuellement de 98 ans, en reconnaissance de ses efforts pour l'enrichissement de l'architecture cohérente et moderne. L'architecte André Ravéreau, auteur du livre "Le M'zab, une leçon d'architecture", a été l'initiateur de la création de l'Office de la préservation de la vallée du M'zab, avant d'être décoré en 2012 de la médaille de l'ordre du Mérite national au rang de "Achir", a-t-on fait savoir.