Le terrorisme intégriste vient, encore une fois, de frapper et d'endeuiller les Algériens, en perpétrant, hier, très tôt dans la matinée, un attentat à la voiture piégée dans la ville de Thénia (wilaya de Boumerdès). Selon le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales qui a confirmé ce drame, l'attaque a ciblé, à 6h30 du matin, le siège de la brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ), se trouvant non loin du siège de la daïra de Thénia. Cet attentat a fait deux morts et quelque 23 blessés, selon, toujours, le communiqué de l'Intérieur. Cette attaque terroriste intervient après plusieurs autres qui ont été commises ces derniers mois à travers diverses villes du pays, notamment dans les wilayas de Boumerdès, Alger et Tizi Ouzou, au centre du pays. Maintenant qu'il n'y a plus d'équivoque concernant l'identité des auteurs de ces attentats, l'opinion publique étant plus que jamais convaincue que les crimes de cette nature sont commis par les terroristes islamistes qui ne cessent de faire preuve de la haine qu'il voue au peuple algérien, l'heure est à penser les dispositifs et les politiques de lutte qui permettront de libérer l'Algérie et le peuple, en général, de ce cycle infernal de l'horreur terroriste. En tout cas, à travers leur nouvelle tactique, qui s'appuie désormais sur les attentats à la bombe, les groupes terroristes ne font que prouver davantage leur essoufflement, sachant que celle-ci est la plus lâche des formes du terrorisme. Néanmoins, il est vrai que, dans ce sillage, le président de la République, le gouvernement et l'ensemble des institutions de l'Etat mènent une stratégie de lutte contre ce fléau, laquelle stratégie a été inaugurée par la promulgation de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Mais, après une accalmie relative, l'insécurité commence à se faire ressentir à nouveau dans plusieurs régions du pays. De là, c'est la lutte armée contre le terrorisme islamiste qui est appelée à s'accentuer, afin de parvenir à mettre hors d'état de nuire les récalcitrants des groupes salafistes affiliés, désormais, à la nébuleuse terroriste international Al Qaïda. Pour ce faire, l'implication et la mobilisation de l'ensemble des parties de la société aux côtés des forces de l'armée et des différents corps de sécurité engagés dans la lutte s'impose. C'est, d'ailleurs, dans cette optique que s'inscrit le nouveau plan de redéploiement des services de la Gendarmerie nationale à travers la région de Kabylie tel que cela a été annoncé en début de semaine par le premier responsable de ce corps de sécurité dans la wilaya de Tizi Ouzou. Abondant dans le même sens, le directeur général de la Sûreté nationale, M. Ali Tounsi, a appelé avant-hier à la contribution du citoyen dans la lutte antiterroriste. Depuis la ville frontalière de Tlemcen, M. Tounsi a réitéré son appel à l'engagement de citoyen aux côtés des forces de l'ordre dans la lutte contre le terrorisme intégriste sous toutes ses formes. "La lutte sur le terrain exige, en plus de la prévention, d'effectuer des actions en harmonie avec les citoyens et les autres corps de sécurité", a déclaré M. Tounsi, avant d'expliquer que "la politique de la police algérienne œuvre à l'application des orientations du gouvernement visant à améliorer la situation sécuritaire et à élargir le champ de la couverture sécuritaire à tout le territoire national suivant un programme global".