Après sa victoire lors du match aller face à l'AZ Alkmaar (1-4), l'OL dispose d'une marge importante en vue d'une qualifcation pour les 8e lors du match retour ce jeudi. Attention au faux-pas cependant dans un stade délaissé pour l'évènement. Vainqueur 4-1 de l'AZ Alkmaar en 16e de finale aller, l'Olympique lyonnais doit terminer le travail jeudi à domicile face au club néerlandais (21H05) tout en misant sur l'Europa League pour entretenir une dynamique encore fragile. "On peut faire de belles choses dans cette compétition", ne cesse de marteler Jean-Michel Aulas, le patron du club rhodanien, à propos de la petite Coupe d'Europe. En championnat, les Lyonnais sont décrochés du podium, à 13 points de la troisième place occupée par Nice. La C3 sert donc à retrouver la confiance qui manque encore au groupe pour finir en trombe la saison. "L'équipe est trop irrégulière" dans le secteur défensif, reconnaît volontiers l'entraîneur Bruno Genesio qui incitera ses hommes à rester vigilants: à l'aller, sa défense a concédé beaucoup trop d'occasions. Et dimanche, lors de la victoire contre Dijon (4-2), les Bourguignons ont marqué sur leurs deux premiers tirs pour un total de quatre tentatives cadrées. L'OL a l'opportunité de jouer trois fois de suite sur son terrain et peut viser pour la première fois de la saison une série de quatre, voire cinq, victoires de rang après les succès à Alkmaar (4-1) et contre les Dijonnais (4-2). Si Metz venait s'ajouter dimanche à son tableau de chasse, une vraie spirale positive pourrait ainsi s'installer. "Cette Europa League doit être une source de grands espoirs", souligne Jean-Michel Aulas.
Un stade à moitié vide Néanmoins, pour la réception d'Alkmaar, le public ne paraît pas très sensible à ces discours mobilisateurs. Déjà, l'affiche n'était pas très attractive au moment du tirage, mais le résultat de la première manche a tué l'affluence et l'horaire tardif un soir de milieu de semaine en découragera plus d'un. De plus, trois matches contre des clubs modestes se seront enchaînés en une semaine au Parc OL (Dijon, Alkmaar, Metz). Ainsi, l'enceinte de Décines-Charpieu qui peut accueillir 59.000 spectateurs et dans laquelle se jouera jeudi le premier match d'Europa League de sa jeune histoire avant d'en accueillir la finale en 2018, va résonner creux : 25.000 à 30.000 personnes sont attendues pour cette rencontre. "Nous aborderons ce match sérieusement", a toutefois prévenu Bernard Lacombe, conseiller du président dans un entretien au quotidien régional Le Progrès. "L'équipe va logiquement tourner un peu. Après, les hommes auront des devoirs. On ne brade pas un match européen", a-t-il affirmé. Genesio devrait donc ménager quelques cadres et notamment l'avant-centre et buteur Alexandre Lacazette, auteur d'un doublé à l'aller et qui ne paraît pas devoir débuter une rencontre que la recrue Memphis Depay ne disputera pas. Il n'est pas éligible pour avoir déjà joué l'épreuve avec Manchester United. Les milieux Sergi Darder et Jordan Ferri, en manque de temps de jeu, pourraient être titularisés aux places de Maxime Gonalons ou Corentin Tolisso. En défense, le gardien Anthony Lopes, suspendu contre Dijon va faire son retour. Le Brésilien Rafael, rétabli d'une blessure aux adducteurs devrait avoir du temps de jeu comme arrière droit et le Polonais Maciej Rybus comme latéral gauche.
Saint-Etienne se cogne à son plafond de verre L'ASSE a rendu les armes sans combattre face à Manchester United mercredi (0-1). L'aventure européenne se termine sans gloire et les Verts auront bien du mal à espérer mieux dans un futur proche. La saison européenne de l'AS Saint-Etienne s'est achevée mercredi dans le vacarme de Geoffroy-Guichard. Son bilan ? Honorable. Premier de leur groupe, les Verts ont chuté face au grand favori de la compétition, Manchester United (0-1). Il n'y a rien de honteux là-dedans. Rien de glorieux non plus. Depuis 2013 et son retour sur la scène européenne, Saint-Etienne n'a jamais cessé de progresser. Les barrages en 2013, la phase de groupe en 2014, le 16e de finale l'an passé face Bâle. Cette campagne fait stagner l'ASSE au même stade de la compétition malgré une phase de poule mieux négociée et terminée à la première place. Mais les hommes de Christophe Galtier ont mesuré le fossé qui les sépare du très haut niveau. Ils ont tenu 45 minutes sur 180 face à Man United. C'est beaucoup trop peu et ils ont fini par rendre très vite les armes. A Old Trafford, ils ont brillé par leur fougue quand Manchester a géré la double confrontation avec maîtrise. Au retour, ils n'ont jamais existé. Pas d'étincelle, même pas cette illusion d'un espoir. Manchester a fait passer un frisson, raviver des souvenirs. Pour la fièvre des grandes soirées européennes, il faudra patienter.
L'ASSE se heurte à ses limites Saint-Etienne était trop vert. Trop tendre et, surtout, s'est heurté à ses limites. Sans occasion à se mettre sous la dent, difficile d'exister. Se faire éliminer face à Manchester, c'est une chose. Ne pas exister hormis lors des 45 premières minutes à Manchester, en est une autre. Les Verts n'ont pas mis l'intensité que réclame le prestige de l'affiche. C'est une question de talent, bien sûr, mais aussi d'expérience. "L'expérience Manchester va nous faire progresser. C'est un vécu qui va nous servir en termes d'émotion", a réagi Bernard Caïazzo, le président du conseil de surveillance après la rencontre. L'AS Saint-Etienne s'est cogné à son plafond de verre. Difficile d'espérer mieux aujourd'hui. Christophe Galtier a un mérite : celui d'emmener chaque saison son équipe en Europe. Mais le palier suivant semble aujourd'hui infranchissable. Le podium de L1 ? Inaccessible. Faire partie des meilleures équipes de Ligue Europa ? Ce mercredi soir a prouvé que le chemin était encore long.
Le top 5 de L1 bientôt inaccessible ? Saint-Etienne est à sa place mais difficile d'imaginer des lendemains meilleurs à court terme. Avec le PSG et Monaco de plus en plus intouchables, Nice et Lyon dopés par les capitaux chinois, Lille et Marseille aux ambitions gonflées avec leurs nouveaux investisseurs, le top 5 sera de plus en plus compliqué à atteindre. "Le club grandit aussi, recrute des joueurs pour et essaye d'investir, même si ce n'est pas facile parce qu'on n'a pas les mêmes budgets que d'autres", a admis Romain Hamouma dans un élan de lucidité. "On fait avec ce qu'on a et c'est déjà pas mal." Comprendre : ce sera difficile de faire mieux.
Paul Pogba : "Magique de jouer contre son frère" Paul Pogba s'est arrêté devant les micros à l'issue de la victoire face à Saint-Etienne (0-1) à l'issue d'une prestation individuelle de haute volée. Le cadet de la fraterie a vécu une soirée forcément particulière. Quand ils débarquent, ils ne passent pas inaperçus. Le style, les coiffures, les carrures : les trois frères Pogba aimantent l'attention. Alors, quand ils ont débarqué devant les journalistes après Saint-Etienne - Manchester, la tension est montée d'un cran. Au bout d'une cohue sans nom, c'est le cadet, Paul, qui s'est excusé au jeu des questions/réponses, non sans se faire prier. Un petit évènement pour celui qui a pris l'habitude de snober les journalistes mais toujours avec le sourire. Mais ce mercredi, il a fini par lâcher quelques phrases devant une assistance très insistante. La Pioche est revenue sur cette expérience si particulière : jouer face à son frangin. "C'est magique de jouer contre son frère", a réagi celui qui a illuminé cette double prestation par sa classe. "Il est venu à Old Trafford, je suis venu à Saint-Etienne. On va garder le sourire même si Florentin a perdu. La famille est contente." Et la famille, ça compte chez les Pogba.
Patron du milieu Les deux frères étaient inséparables sur la pelouse et en dehors. Ils ont voulu profiter de Geoffroy-Guichard jusqu'au bout : "L'ambiance est très bonne", a réagi le milieu de Manchester United. "Je n'étais pas surpris. Je suis venu plusieurs fois à Sainté. Ca fait plaisir de les voir crier à chaque match." Mais ce mercredi, Saint-Etienne ne pouvait pas grand-chose. Si, à son image, Man U a peiné en début de saison, les Red Devils et leur milieu de terrain étaient absolument intouchables. Comme à l'aller, Pogba a régné en maître sur l'entrejeu. Dans la récupération d'abord où il a imposé sa grande carcasse de 191 centimètres face à des Stéphanois soudain bien minuscules. Dans la relance également où son entente avec Zlatan Ibrahimovic s'impose comme la principale arme offensive de ce Manchester sauce Mourinho. Il lui a fallu du temps mais le Français est désormais le patron du milieu de Manchester. Cela a sauté aux yeux lors de la double confrontation face aux Verts. Commencée par un récital du cadet, la soirée des Pogba s'est terminé en musique. Derrière les portes de la zone mixte résonnait la Pogbdance. Et il n'était pas difficile d'imaginer la scène réunissant les trois gaillards.
Tottenham et la Fiorentina éliminés dès les 16es Sensation lors des 16es de finale. Tottenham n'a pas pu remonter son handicap de l'aller (défaite 1-0) et a dû concéder le nul face à La Gantoise (2-2). Les Spurs sont éliminés de la Ligue Europa. Tout comme la Fiorentina. Les Italiens s'étaient pourtant imposés sur la pelouse de Möchengladbach (0-1) mais ils se sont inclinés ce jeudi chez eux (2-4). De la casse devant! Tottenham, Bilbao, la Fiorentina et le Zenit Saint-Pétersbourg, tous prétendants à une belle aventure européenne, ont quitté la Ligue Europa dès les 16e de finale jeudi, laissant la voie libre à Lyon et l'AS Rome, concurrents et qualifiés sans ciller. Grand favori pour être sacré le 24 mai en finale, Manchester United n'avait pas tremblé mercredi, s'imposant à Saint-Etienne 1-0 six jours après avoir écrasé l'aller 3-0. L'AS Rome n'a pas eu à forcer son talent non plus, grâce au confortable matelas obtenu une semaine plus tôt (4-0). Sans ses titulaires habituels au repos, mais avec Francesco Totti dans le onze de départ, les Romains ont certes perdu contre Villarreal (1-0), mais ont préservé l'essentiel: la qualification. L'Olympiakos, vainqueur à Osmanlispor (3-0, 0-0 à l'aller) etBesiktas, facile contre Beer-Sheva (2-1, 3-1) peuvent également se targuer de la même performance, d'autant plus que des gros n'ont pas passé le cut.
Tottenham : tout faux en Europe cette saison Tottenham, déjà décevant en Ligue des champions (3e de sa poule), a été incapable de renverser la vapeur contre les Belges de La Gantoise (2-2, après avoir perdu l'aller 1-0). Symbole d'une soirée noire qui a vu les supporters déserter les tribunes de Wembley en fin de match, Dele Alli a signé un très vilain tacle qui lui a valu une expulsion directe. Le scénario a été plus cruel pour la Fiorentina et le Zénit. Vainqueur de Mönchengladbach à l'aller 1-0, la "Viola" a mené 2-0 à la demi-heure de jeu, avant de s'écrouler. Les Allemands ont marqué 4 buts en 15 minutes, à cheval sur les deux périodes, pour signer un exploit (4-2). Les Russes avaient aussi leur qualification en mains. Mais à 3-0 (0-2 à l'aller), tout a basculé: Isaac Kiese Thelin a qualifié Anderlecht à la 89e minute. Bilbao, quart-de-finaliste de la dernière édition, est aussi tombé de haut, dans le traquenard des Chypriotes de l'APOEL Nicosie (2-0, 2-3 à l'aller).