Avec la Panamera Sport Turismo, Porsche se lance dans sur un créneau qui lui était jusque alors inconnu, celui des breaks. Ce nouveau modèle entend rivaliser de luxe et de performances avec la Mercedes-Benz CLS Shooting Brake. Bien sûr, il a existé quelques breaks Porsche. Mais ceux-ci étaient toujours des transformations quasi artisanales. L'Allemand Artz, avec ses 924 et 928 transformées en break de chasse, en est l'exemple le plus connu. Depuis le lancement du premier Cayenne, en 2002, le constructeur de Zuffenhausen propose même des modèles familiaux à cinq places. Mais il manquait encore un break à la gamme. La présentation du concept-car Panamera Sport Turismo au Mondial de l'Automobile en 2012 avait reçu un accueil triomphal. Voilà qui a sans doute achevé de décomplexer Porsche. En effet, les lignes fuselées et parfaitement proportionnées du concept-car tranchaient avec la lourdeur esthétique de la berline. Aujourd'hui, la donne a changé : la nouvelle génération de Panamera, lancée l'an dernier, est devenue bien plus élégante. Si bien que l'arrivée dans la gamme de la Panamera Sport Turismo n'apparaît plus comme le Messie. Il s'agit simplement d'une nouvelle variante, qui ajoute un peu de fonctionnalité et d'originalité. De quoi faire encore plus hésiter l'acheteur aisé, qui a légitimement de quoi être perdu au sein d'une gamme de motorisations déjà pléthorique. Esthétiquement donc, la Porsche Panamera Sport Turismo se distingue par une ligne de toit plus haute à l'arrière et par l'arrivée d'une troisième vitre latérale. L'ensemble se révèle assez fidèle au concept-car, quoique un peu moins fin dans son exécution. Il n'empêche que rares sont les breaks à offrir une silhouette aussi basse. De quoi donner des complexes à la Mercedes-Benz CLS Shooting Brake, sa principale concurrente. La Porsche Panamera Sport Turismo offre cinq places Grâce à la ligne de toit plus haute que dans la berline, Porsche promet un accès plus aisé aux places arrière. D'ailleurs, la Sport Turismo est la première Panamera à disposer de cinq places. Les trois passagers devront toutefois fermement négocier, ou alors tirer à la courte paille pour savoir qui se mettra au milieu. En effet, le malheureux passager central n'a droit qu'à une assise plate et dure, et il devra sans doute placer ses jambes autour de son cou pour composer avec le très imposant tunnel de transmission. Plus raisonnablement, Porsche propose également une configuration quatre places avec deux sièges individuels, comme sur la Panamera berline. Côté coffre, la Porsche Panamera Sport Turismo entend offrir un surcroît d'espace et d'aspects pratiques par rapport à la berline. Le volume oscille ainsi de 520 litres à 1.390 litres (de 425 à 1.295 litres en version hybride). C'est légèrement inférieur à ce que propose une Mercedes-Benz CLS Shooting Brake (entre 590 litres et 1.550 litres). La banquette arrière peut se rabattre en trois parties, selon une fraction 40/20/40. La Porsche Panamera Sport Turismo peut profiter de la quasi-intégralité des moteurs de la berline, à l'exception de l'entrée de gamme et de la toute nouvelle Turbo S e-hybrid, qui sera également dévoilée en première mondiale au Salon de Genève. Le choix est donc laissé entre Panamera 4 Sport Turismo (V6 de 330 ch), Panamera 4S Sport Turismo (V6 de 440 ch), Panamera 4S Diesel Sport Turismo (V8 de 422 ch), Panamera 4S e-hybrid Sport Turismo (hybride rechargeable avec V6 et moteur électrique pour un total de 462 ch) et Panamera Turbo Sport Turismo (V8 de 550 ch). La commercialisation interviendra en octobre, à un tarif débutant à 97.557 € en Allemagne.