Après leur dernière rencontre qui a eu lieu entre l'Algérie et la Chine, le mois d'octobre dernier, dans le cadre du renforcement du partenariat dans le domaine industriel à l'effet de créer des projets communs dans plusieurs domaines et attirer des investissements chinois en Algérie. Les deux parties se sont retrouvées hier, au siège du ministère de l'Industrie et des Mines, et ce, pour parapher d'autres projets. En effet, la société nationale de fer et de l'acier FERAAL et l'entreprise chinoise SINOSTEEL Equipment & ENGINEERING ont signé, hier un protocole d'accord de réalisation des études de préfaisabilité et de faisabilité des investissements de développement du gisement de fer de Gara-Djebilet (Tindouf). Le document a été paraphé par le directeur général de Feraal, Ahmed Benabbas, et celui de Sinosteel, Wang Jian, en présence du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, et de l'ambassadeur de Chine à Alger, Yang Guangyu. Déjà présente à Bellara (Jijel) et à Oran, Sinosteel est une entreprise étatique chinoise fondée en 1993, activant principalement dans l'exploitation minière, la fabrication d'équipements et l'ingénierie, et est le 2ème importateur chinois de minerai de fer. Ces études de préfaisabilité et de faisabilité devraient être prêtes à fin 2017 et porteront sur l'ensemble des aspects de la mise en exploitation du gisement, a expliqué M. Bouchouareb. Lors de la cérémonie de signature, M. Bouchouareb a une nouvelle fois affirmé que la Chine reste le grand partenaire de l'Algérie, dans la diversification économique. Tout en disant : " Nous sommes aujourd'hui réunis pour la signature d'un important Contrat et d'un Protocole d'accord entre les sociétés FERAAL et SINOSTEEL Equipement & Engineering Company pour la réalisation des études de préfaisabilité et de faisabilité préalables aux investissements de développement du gisement de minerai de fer de Gara Djbilet. Le contrat couvre la réalisation par SINOSTEEL, en 2017, de l'étude de préfaisabilité complète examinant l'ensemble des aspects de la mise en exploitation du gisement afin de définir le projet permettant le meilleur compromis entre, les investissements nécessaires pour l'extraction, le traitement et le transport du minerai jusqu'à sa livraison aux clients - les usines sidérurgiques nationales ou à l'exportation." Avant de souligner que " les investissements à prévoir, en parallèle, pour la réalisation des infrastructures et pour assurer la disponibilité de l'ensemble des utilités dans la région, l'impact économique, environnemental et social de ces investissements et de l'exploitation." Le Protocole d'accord permet, pour sa part, d'asseoir le cadre de collaboration entre les deux parties pour assurer les intérêts de l'Algérie dans les phases suivantes menant à la mise en exploitation du gisement de Gara Djebilet dans un premier temps et de Mecheri Abdelaziz par la suite. Le contrat inclut également la réalisation par des centres de recherche en Chine des essais de déphosphoration et d'enrichissement sur quatre procédés distincts. M. Bouchouareb a indiqué notamment que : " cela nous mènera, en 2018, à la réalisation en Algérie d'une usine pilote permettant de démontrer la fiabilité du procédé de traitement retenu et de déterminer tous les paramètres de fonctionnement, base de l'étude de faisabilité bancable (BFS) et du projet d'exploitation industrielle du minerai de Gara Djebilet. " L'Algérie qui est déjà un leader de l'industrie sidérurgique et métallurgique dans la région arabe. Le ministre a affirmé que l'Algérie veut devenir à l'échelle continentale en s'inscrivant dans toutes les phases de la production des métaux et du minerai. Tout en précisant : " Nous ambitionnons de nous imposer comme un producteur de minerai de fer ayant une plate forme de production et de croissance véritablement de taille internationale, permettant ainsi à notre pays de devenir un " hub métallurgique ". Et notre objectif est d'entamer l'exploitation à l'horizon 2021-2022", dit le ministre dans son allocution. A cet égard, la concrétisation de ce projet est un élément d'intégration locale, régionale et nationale dont l'ambition est de générer une vraie valeur ajoutée et stimuler de nouveaux bassins d'emplois. Les estimations du ministre sont de faire ressortir un potentiel de création de 4800 emplois directs et 14 500 indirects aussi bien au niveau de la mine, des installations industrielles, des annexes que des infrastructures. Selon Bouchouareb, l'évolution de ce projet est suivi de près par tous ; aussi bien en amont qu'en aval. En amont par les plus hautes autorités du pays. En aval, par les populations de toute la région sud-ouest qui aspire à participer à l'essor de l'économie nationale. Avant d'ajouter : " C'est pourquoi, nous serons extrêmement exigeants et vigilants sur le respect des délais et la qualité des études. Ces études sont une phase cruciale ; une phase déterminante pour l'avenir de ce projet. Une partie du destin de ce projet se dessinera dans vos recommandations. De votre engagement dépendra également la poursuite de notre collaboration", a-t-il conclu.