En répOndant aux spéculations faisant état d'un " cafouillage " entre le Premier ministère et le ministère de l'Industrie et des Mines, le président de la Fédération agroalimentaire, M. Abdelwahab Ziani a affirmé hier à la Radio nationale que le comité de veille installé par le Premier ministre a été conçu par le ministère de l'Industrie pour "élargir les passerelles entre l'entreprise et l'Etat ". Dans ce contexte, M. Ziani a expliqué que ce comité a pour mission de coordonner entre les ministères, les institutions étatiques, les organismes financiers et les wilayas, afin d'accompagner les investisseurs et libérer les initiatives du blocage bureaucratique. " Le poids de la bureaucratie, déplore-t-il, est toujours aussi lourd. Pour recevoir leurs papiers les investisseurs sont contraints, dit-il, d'attendre une à 3 années ". L'entreprise algérienne est la grande perdante Pour le président de la CIPA, la dynamique économique enclenchée par le gouvernement commence à rapporter ses fruits. Les entreprises, en Algérie, "ont augmenté de plus de 17% leurs chiffres d'affaires" révèle-t-il pour étayer ses propos. Cet essor n'a cependant pas permis à l'entreprise nationale de rattraper les parts de marché perdues au profit de l'importation. "L'entreprise algérienne a perdu plus de 60% de ses parts de marché à cause des importations", regrette-t-il en citant à titre d'exemple la présence de 200 entreprises de confiseries, en raison dit-il de " l'ouverture de nos frontières ", réduites, depuis, à 13. Pour un patriotisme économique et une planification de l'investissement Comment résister à la concurrence étrangère à l'époque de la mondialisation? M. Ziani propose d'ériger "des barrières non tarifaires" pour bloquer tous ces produits qui sont en train de nous envahir " de partout ". C'est ce que font les pays de l'Union européenne, explique le président de la CIPA. "Quand j'ai vu les mécanismes avec lesquels ils se protègent, j'ai constaté qu'ils étaient pire que le protectionnisme ", déclare-t-il, appelant l'Etat à faire de même pour protéger la production nationale. Interpellé sur la qualité des produits fabriqués localement et ne répondant pas aux exigences du consommateur algérien, M. Ziani en appelle à la conscience des Algériens pour consommer le "Made in bladi". "Aidez-nous à améliorer nos produits", a-t-il appelé.