Les sons de cloches qui émanent des différents partenaires autour de la 13e tripartite qui s'ouvre aujourd'hui, s'accordent à dire qu'elle est "différente des précédentes". La Confédération interprofessionnelle du patronat algérien (CIPA), par la voix de son président par intérim Abdelwahab Ziani, invité hier de la radio chaîne III, met en avant la conjoncture dans laquelle se déroulera cette tripartite comme la crise économique et financière mondiale qui a permis une "prise de conscience de l'Etat afin de protéger son économie". Une position largement soutenue par le patronat qui demande, selon la Cipa une "part plus importante, plus de 20% dans la réalisation des commandes publiques". Abdelwahab Ziani, citera, l'exemple de l'autoroute Est-Ouest, un méga projet qui a permis à plusieurs entreprises algériennes de "s'affirmer". "Le gouvernement sera destinataire d'une demande dans ce sens à l'occasion de la tripartite", a-t-il dit. Autre point qui sera discuté et que le monde du travail attend avec impatience ; le relèvement du SNMG que la Cipa "appuie car il renforce l'entreprises algérienne grâce à la consommation". La confédération se dit également disponible à prendre en charge les allocations familiales comme le souhaite le gouvernement. " L'entreprise est prête à payer ces charges mais le gouvernement doit en contrepartie faire un geste en assouplissant par exemple les charges fiscales et parafiscales". La Cipa demande par ailleurs, la mise en place d'un "mécanisme pour approfondir la discussion". Parmi les 13 points inscrits à l'ordre du jour de cette tripartite, figure aussi l'environnement de l'entreprise tel le dossier de l'endettement. La Cipa propose "une mise à niveau et un effacement des dettes en s'inspirant du secteur de l'agriculture qui a bénéficié de cette disposition". De même qu'elle demande une participation dans le fonds d'investissement. Car, selon son représentant Abdelwahab Ziani, "la PME algérienne a été longtemps mise à l'écart" ajoutant qu'il est préférable de faire "bénéficier les entreprises en activité de fonds au lieu de se concentrer sur la création de 20 000 autres". Il déplore au passage le manque de financement du fait de la frilosité des banques à accompagner la PME dans la réalisation des projets, affirmant que le "système bancaire fait mal à la PME et ne répond pas à son épanouissement alors que les liquidités existent". Concernant, le pacte économique et social signé entre le gouvernement, l'Ugta et le patronat, Abdelwahab Ziani, a fait savoir que le document sera " réaménagé car il n'a y a pas eu assez de concertation comme inscrit dans le pacte". Abdelghani M.