L'accord pour la réduction de la production pétrolière, engagé a Vienne entre les pays membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), n'a encore pas atteint l'objectifs de favoriser une remontée des cours, qui ont dégringolé depuis la mi-2014, en outre les marchés mondiaux du pétrole restent sous une demande minime, selon les experts. L'Algérie qui soutient toutes les initiatives visant à la stabilisation des marchés et des prix du pétrole, compte maintenir son effort de réduction sur toute la durée décidée, soit le premier semestre 2017, avait souligné M. Boutarfa dans des déclarations précédentes. A cet effet, l'Algérie souhaite bien que l'accord entre l'Opep et non Opep pour la réduction de l'offre mondiale sur le pétrole entré en vigueur le mois de janvier de l'année en cours soit maintenu, et elle est favorable dans ce sens à un prolongement de trois ou quatre mois de l'accord de baisse de la production pétrolière, afin de mieux stabiliser les marchés, a affirmé avant-hier à Koweit le ministre de l'Energie Noureddine Boutarfa. Dans une déclaration à la veille de la 2ème réunion du Comité ministériel de suivi des accords Opep et non Opep, le ministre a indiqué que le comité examinera la question du prolongement de cet accord. Pour l'Algérie, il y a une nécessité pour le prolonger de trois ou quatre mois de plus. Ce serait une durée optimale. Lors de la réunion de décembre 2016 à Vienne, 11 pays producteurs non membres de l'Opep s'étaient engagés à coopérer avec les pays membres de l'organisation pour limiter l'offre surabondante sur le marché mondial en réduisant la production de 1,8 million barils par jour à partir du 1er janvier 2017 pour une période de 6 mois renouvelable. Le ministre de l'Energie a expliqué que la réunion du comité ministériel de suivi prévue dimanche se penchera sur l'évaluation de la mise en œuvre de l'accord de réduction des volumes de production des pays Opep et non Opep, le développement des marchés pétroliers et des cours ainsi que sur la situation des stocks, y compris des stocks flottants. L'Algérie, a assuré M. Boutarfa, a pleinement respecté ses engagements de réduction de la production dans le cadre de l'accord de Vienne. L'Algérie qui s'est engagée, dans le cadre de cet accord, à réduire sa production de 50.000 barils par jour, est "un exemple" en matière de respect de ses engagements, a ajouté le ministre. "Nous tenons à être exemplaires dans l'application de l'accord Opep-non Opep, a-t-il soutenu. L'Algérie, le Koweït et le Venezuela constituent, avec la Russie et le Sultanat d'Oman, le comité mixte ministériel de suivi chargé de s'assurer de la mise en œuvre de l'accord de Vienne, rappelle-t-on. M. Boutarfa a relevé, d'autre part, que les niveaux de réduction sont à 100% pour les pays de l'Opep et de 40% pour les non Opep, mais les pays non membres se sont engagés à réduire leurs productions de manière progressive de façon à atteindre le plein effet à partir d'avril . Le ministre de l'Energie a qualifié, dans ce sens, de très sérieuse l'application de l'accord par l'ensemble des pays, y compris l'Irak qui a fait de bonnes réductions. Par ailleurs, le ministre s'est entretenu dans la capitale koweitienne avec ses homologues koweitien, vénézuélien et russe, respectivement Essam al-Marzouk, Nelson Martinez et Alexander Novak, selon un communiqué du ministère. Lors de ces entrevues, il a été essentiellement question de l'évolution des paramètres pétroliers et de la demande mondiale ainsi que les mécanismes de monitoring permettant le suivi de la mise en œuvre de l'accord de réduction de la production en vue de stabiliser durablement les marchés et assurer les investissements nécessaires au développement du secteur et de l'économie, souligne la même source. L'Algérie par ailleurs, a respecté "pleinement" ses engagements de réduction de la production pétrolière dans le cadre de l'accord de Vienne entre les pays membres et non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Les niveaux de production des pays concernés par l'accord de Vienne durant les mois de janvier et février ont fait l'objet d'un rapport établi par le Comité technique de monitoring, qui a été soumis hier à la réunion du comité ministériel. L'Algérie, le Koweït et le Venezuela ont été désignés, avec la Russie et le Sultanat d'Oman, pour constituer le comité mixte ministériel de monitoring Opep-non Opep chargé de s'assurer de la mise en œuvre de l'accord de Vienne.