La situation actuelle du marché des véhicules en Algérie est devenue sombre et ça se complique d'un jour à l'autre, que ce soit pour les véhicules neufs que ceux d'occasion, les prix sont devenus inabordables, voire injustifiés; d'ailleurs le citoyen au revenu moyen a perdu tout espoir d'acheter une voiture, même les personnes propriétaires d'un vieux tacot, ne sont plus en mesure d'avoir un véhicule neuf, pour la seule raison que les prix ne sont plus à leur portée. Néanmoins, le comité interministériel chargé de définir le quota d'importation des véhicules au titre de l'année 2017 ne s'est pas encore réuni et aucune décision, donc, n'a encore été prise, a affirmé hier à Alger le ministre de l'Industrie et des Mines, M. Abdeslam Bouchouareb. "Jusqu'ici la décision n'a pas été prise pour la simple raison que le comité ne s'est pas réuni par rapport aux licences d'importation des véhicules", a déclaré le ministre à la presse en marge de la Journée d'étude sur la numérisation de la radiodiffusion de la Télévision et de la Radio. A ce propos, il a rappelé que les licences d'importation des véhicules relevaient d'"une décision d'un comité présidé par le Premier ministre", tout en ajoutant qu'une réunion de ce comité va se tenir prochainement. Interrogé également sur les informations circulant sur les réseaux sociaux et rapportées par des médias selon lesquelles l'usine de montage des véhicules Hyundai (Tiaret) de la société Tahkout manufacturing company (TMC) livrerait des véhicules qui n'ont pas été assemblés en Algérie, M. Bouchouareb a fait savoir que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal,va dépêcher une inspection mixte comprenant l'Inspection générale des finances, l'Inspection générale des douanes et l'inspection générale de l'industrie ainsi que les représentants de l'Enacta (Etablissement national de contrôle technique automobile), qui vont se déplacer ces jours-ci sur le site (de l'usine), et on verra ce qu'il y a lieu de faire". Dans ce sens, il a également relevé que "TMC a signé un engagement et un cahier des charges, et la première inspection a donné un résultat positif". Le ministre a avisé avoir signalé, il y a quelques semaines, que "ceux qui s'inscrivent dans l'activité de montage des véhicules seront observés et les conséquences seront tirées au cas où il y aurait des défaillances".
Baisse de la facture d`importation de près de 35% La facture d`importation des véhicules de tourisme s`est établie à 158,67 millions de dollars durant les deux (2) premiers mois de 2017, contre 243,04 millions de dollars sur la même période de 2016, soit une baisse de 34,71%, selon les Douanes algériennes. Les importations des véhicules de tourisme ont représenté près de 15% de la facture du groupe Biens de consommation non alimentaires sur janvier-février 2017 contre près de 19% durant la même période de 2016. Quant aux véhicules de transport de personnes et de marchandises (classés dans le groupe Biens d`équipement), leur facture d`importation s`est chiffrée à 104,96 millions de dollars contre 142,22 millions de dollars, en recul de 26,2% entre les deux mêmes périodes de comparaison. Concernant les parties et accessoires des véhicules automobiles (classés en Biens de consommation non alimentaires), leur facture d`importation a atteint 59,24 millions de dollars contre 66,85 millions de dollars, soit une baisse de 11,4%. Pour rappel, sur l`année 2016, le contingent quantitatif d`importation des véhicules de tourisme a été fixé à 98.374 unités dans le cadre des licences d`importation. La facture d`importation des véhicules de tourisme avait coûté près de 1,3 milliard de dollars en 2016 contre 2,04 milliards de dollars en 2015, soit une baisse de 36,61%.