Avec des buts de Jermain Defoe et de Jamie Vardy, l'Angleterre a remporté une nouvelle victoire contre la Lituanie (2-0). Avec cette quatrième victoire, les Three Lions, qui n'ont toujours pas encaissé de but dans ces qualifications pour le Mondial 2018, confortent leur avance en tête du groupe F. L'Angleterre a assuré le minimum syndical face à la Lituanie. Vainqueur logique face à un adversaire beaucoup plus faible (2-0), dimanche après-midi à Wembley, la sélection anglaise a conforté la première place de la poule F et distancé la Slovénie et la Slovaquie de 5 et 7 points avec un match en plus au compteur. Sans briller outre-mesure cette sélection anglaise a effectué la prestation idoine pour continuer son bonhomme de chemin dans ces qualifications pour la Coupe du monde 2018. Parfaitement lancée dans cette rencontre par le but de Jermain Defoe (21e), titulaire surprise à la pointe de l'attaque et auteur de son premier but en sélection depuis quatre années (et le 22 mars 2013 lors d'un succès 0-8 à Saint-Marin), la formation de Gareth Southgate a dirigé sa barque de main de maître tout en se permettant de ne jamais pousser la machine à fond non plus. Jamais réellement inquiétée dans cette partie, elle a dû attendre l'heure de jeu et le but de renard des surfaces marqué par Jamie Vardy (66e) pour se mettre à l'abri. Ce match marqué par l'hommage rendu aux victimes de l'attaque terroriste survenue à Londres en milieu de semaine n'a jamais réussi à trouver un véritable rythme.
Des questions quand même Le reste de la partition offensive de l'Angleterre a eu de quoi poser quelques questions quand même. A contre-courant sur la pelouse de Wembley, Dele Alli, le maître à jouer de cette sélection, n'a jamais su trouver le bon tempo pour diriger le jeu anglais et créer le décalage au sein de la défense très regroupée de la faiblarde Lituanie, venue jouer le contre et le match nul plus qu'autre chose. Idem pour Raheem Sterling, auteur d'un début de match canon, avant de disparaître suite à une blessure. Il a fallu les entrées de Marcus Rashford et Jamie Vardy à l'heure de jeu pour que les Three Lions passent la seconde. Même feutrée, cette Angleterre est restée largement au-dessus de son rival. Il y a un énorme point positif à retenir de ce match quelconque : le nouveau clean-sheet obtenu par cette équipe d'Angleterre et l'excellente prestation défensive du quatuor Kyle Walker, John Stones, Michael Keane, Ryan Bertrand. Cinq rencontres disputées dans le cadre de ces éliminatoires du Mondial 2018, zéro but encaissé. Vu l'état global de cette sélection après l'Euro 2016, cette statistique a de quoi être mise en avant. L'Angleterre a posé des bases solides pour son opération restructuration. Les petites défaux, eux, n'appartiennent qu'au registre du détail.
L'Allemagne s'impose en Azerbaidjan (1-4) et prend ses distances La Mannschaft n'a pas tremblé pour s'offrir un nouveau succès dans ce groupe C en Azerbaidjan ce dimanche (1-4). Après l'ouverture du score de Schürrle, Nazarov avait égalisé, semant presque le doute chez les Allemands. Mais, Thömas Müller, Mario Gomez et le même Schürrle ont rapiement plié le match. Avec 15 points, l'Allemagne trône en tête de son groupe. Tout roule pour l'Allemagne. Pour son cinquième match de qualifications, l'Allemagne a signé sa cinquième victoire. Et ce dimanche, c'est l'Azerbaïdjan qui en a fait les frais (1-4). Après l'ouverture du score d'André Schürrle (1-0, 19e), Nazarov avait remis les deux équipes à égalité (1-1, 31e). Une sensation pouvait-elle alors se dessiner ? La Mannschaft a répondu cliniquement, en moins de cinq minutes. Le temps pour Thomas Müller de donner l'avantage aux siens (1-2, 36e) avant que Mario Gomez ne plie tout suspens (1-3, 44e). En fin de match, Schürrle s'est même offert le doublé (1(4, 80e). Dans son groupe, la troupe de Joachim Löw a déjà tué tout suspense puisqu'elle dispose de 15 points alors que le deuxième, la République Tchèque, vainqueur de Saint-Marin (0-6) n'a que 8 points. Les Allemands ont pourtant fait la fine bouche après cette large victoire: "Nous nous sommes compliqué la vie. Nous avons joué de façon assez arrogante", a déploré le défenseur Mats Hummels. Plus modéré, le sélectionneur Joachim Löw a admis que son équipe avait une marge de progression: "La manière aujourd'hui n'était pas au niveau de ce que nous attendions. On a perdu des ballons. On a bien vu que l'équipe n'avait plus joué ensemble depuis quatre mois et qu'il manquait des automatismes", a-t-il concédé, avant d'adresser cependant "un compliment aux cadres de l'équipe", pour avoir su insuffler "le bon état d'esprit". Les Caucasiens, entraînés par l'ancienne star croate du Real Madrid et de Barcelone Robert Prosinecki, auront eu le temps de croire au miracle. Douze minutes après l'ouverture du score par Schürrle, Nazarov trompait Leno sur le premier tir de son équipe (1-1, 31e) et égalisait. C'était le premier but encaissé par la sélection aux quatre étoiles depuis la demi-finale de l'Euro 2016 perdue contre la France (0-2). La Mannschaft aura tout de même gardé son but inviolé durant sept matches consécutifs.
Attaque-défense Müller (2-1) et Gomez (3-1) se chargeaient de remettre les pendules à l'heure avant la pause. En seconde période, l'Allemagne croyait avoir enfin trouvé le bon réglage, et la partie tournait peu à peu à l'exercice d'attaque-défense. Mais les Azerbaïdjanais, courageux et sans complexes, bloquaient toutes les tentatives de leurs visiteurs. Et il fallait finalement attendre la 81e minute pour voir Schürrle réussir son doublé. Dominatrice dans son groupe, l'Allemagne n'a bradé aucun match. Et à Bakou, Löw avait aligné la meilleure équipe possible compte tenu des disponibilités. En l'absence de Manuel Neuer, blessé au mollet, il avait fait confiance au gardien de Leverkusen Bernd Leno, laissant sur le banc Marc-Andre ter Stegen, le portier de Barcelone pourtant décisif mercredi en amical contre l'Angleterre (1-0). Toni Kroos, en patron, a joué le rôle de plaque tournante devant la défense. Et à l'heure de jeu, Löw a fait entrer Mesut Özil, légèrement touché au dos dans la semaine et dont la participation avait été annoncée quelques heures avant le coup d'envoi seulement. Le sélectionneur, qui s'était fait peur lors des qualifications de l'Euro 2016, a placé la barre haut pour cette campagne de Russie: "L'objectif est clair: nous voulons arriver à l'été sans avoir perdu un seul point", a-t-il dit. Il ne reste cette saison plus qu'un rendez-vous à la Mannschaft en éliminatoires, le 10 juin à Nüremberg contre le modeste Saint-Marin, balayé 8-0 au match aller. Autant dire que le contrat est déjà rempli à 99%. Dans ce même groupe, la République tchèque, qui avait entamé les qualifications par deux nuls et une défaite, s'est rassurée en soignant sa différence de buts face à Saint-Marin (6-0).