Sans la participation de la Russie, il n'est pas possible de résoudre les conflits internationaux, a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel, tout en précisant que Berlin était intéressé à ce que Moscou devienne plutôt un partenaire qu'un adversaire. Le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel a annoncé, dans une interview accordée au journal Bild, que les relations de partenariat et de bon voisinage avec la Russie correspondaient aux intérêts à long terme de l'Allemagne. Selon le chef de la diplomatie allemande, Berlin est intéressé à ce que Moscou devienne plutôt son partenaire que son adversaire. " Sans la coopération avec la Russie, il est impossible de régler presque aucune crise ", a indiqué à Bild Sigmar Gabriel. M. Gabriel a néanmoins ajouté que la Russie avait elle aussi besoin des Européens afin de l'aider à moderniser son économie et créer de meilleures conditions de vie pour le peuple. "La Russie était et demeure notre voisin. Ensemble, nous pouvons construire un avenir meilleur et plus sûr. En Ukraine, bien que la paix n'y règne pas encore, la menace d'une escalade de la guerre a été évitée grâce à des négociations entre l'Allemagne, la France, la Russie et l'Ukraine. L'Iran a arrêté son programme nucléaire parce que nous avons atteint des succès dans les négociations […]. Tout cela n'est possible qu'en empruntant la voie diplomatique, et sûrement pas avec des bombes… ", a conclu le ministre allemand.
Le mémorandum syrien ne signifie pas la fin de la lutte antiterroriste La signature du mémorandum sur la création des zones de désescalade en Syrie ne signifie pas la fin de la lutte contre les groupes terroristes Daech et Front al-Nosra, a déclaré l'Etat-major des Forces armées russes. Le mémorandum signé stipule la création de zones de désescalade en Syrie. Le chef du Commandement opérationnel principal de l'Etat-major des Forces armées russes Sergueï Roudskoï souligne que ce document n'annule pas la lutte contre les groupes terroristes Daech et Front al-Nosra. La réalisation du mémorandum sur les zones de désescalade en Syrie permettra d'arrêter de facto la guerre civile dans le pays, a déclaré le ministre adjoint russe de la Défense Alexandre Fomine. " L'application du mémorandum permettra de stopper les combats entre les parties en conflit et d'arrêter de facto la guerre civile en Syrie. C'est pourquoi le document a une importance particulière pour le règlement politique dans la République arabe syrienne ", a-t-il signalé. L'Etat-major des Forces armées russes précise que près de 42 000 terroristes se trouvent dans les quatre zones de désescalade en Syrie, dont 15 000, le nombre le plus élevé, au sud du pays. Lors d'un nouveau tour des négociations internationales à Astana, les représentants de la Russie, de l'Iran et de la Turquie, pays garants de la trêve en Syrie ont signé un mémorandum sur la création de quatre zones de désescalade en Syrie incluant la province d'Idlib et sept autres régions. Selon le mémorandum, tous les affrontements entre les forces gouvernementales et les groupes armés y seront stoppés à partir du 6 mai.
"Daech ne veut pas se rendre, mais nous en viendrons à bout" Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a fait la promesse d'enrayer les terroristes de Daech. Sergueï Lavrov se déclare convaincu que la victoire sur le groupe terroriste Daech est inévitable. "Malheureusement, Daech ne vient pas de débarquer au Proche-Orient et en Afrique du nord et ne veut pas se rendre pour le moment, mais il est clair que nous en viendrons à bout ", a martelé le ministre russe. De même, en mars dernier, il a souligné que les actions de la Russie, de l'Iran et de la Turquie en Syrie avaient abouti à réduire le territoire contrôlé par les combattants de Daech. Sergueï Roudskoï, chef du commandement opérationnel principal de l'Etat-major général des Forces armées russes, a également fait savoir que depuis le début de l'opération militaire en Syrie, les Forces aérospatiales russes ont fait plus de 23 000 sorties et ont effectué 77 000 frappes aériennes sur des positions des djihadistes, ce qui dépasse de quatre fois le nombre de frappes effectuées par la coalition occidentale anti-Daech menée par les Etats-Unis. Au total, au cours d'une opération mise en place sur le territoire syrien par la Fédération de Russie, le gouvernement a repris le contrôle sur 695 localités et sur plus de 14 000 km carrés de territoire, permettant ainsi à près de 108 000 de réfugiés de regagner leurs domiciles.
"La Russie peut prouver que l'attaque chimique à Idlib est une provocation" La Russie se dit en mesure de prouver que l'attaque chimique à Idlib constitue une provocation, affirme le chef de la délégation russe aux négociations d'Astana, Aleksandr Lavrentiev. La Russie détient des preuves tangibles que les événements à Khan Cheikhoun n'étaient que des provocations, a déclaré Aleksandr Lavrentiev, envoyé spécial du Président russe et chef de la délégation russe aux négociations d'Astana. " C'est une pure provocation de la part des personnes et des institutions qui ne sont pas intéressées à rétablir la paix en Syrie. Mais malheureusement, toutes nos explications, nos arguments, nos tentatives pour prouver quoi que ce soit sont vains en raison de l'incompréhension de l'Occident ", a indiqué l'envoyé, tout en soulignant que la Russie n'allait pas jeter l'éponge et tenterait de faire fléchir la position des pays occidentaux. Mardi 4 avril, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib, en Syrie, a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants. Des sources locales proches de l'opposition imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes. Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d'armes chimiques de groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population. Les Etats-Unis ont effectué, dans la nuit du 6 au 7 avril, une frappe de missiles contre la Syrie, accusant le gouvernement de Bachar el-Assad d'avoir eu recours à des armes chimiques à Khan Cheikhoun, où, selon des sources locales proches de l'opposition, une attaque aurait fait 80 morts et 200 blessés. La Russie a critiqué la démarche de Washington et a réclamé des preuves de l'implication de Damas dans cette attaque présumée. Les autorités russes demandent une enquête impartiale sur cette affaire, avec l'implication de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). En l'absence d'une telle enquête, l'origine de l'intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée.