Un séminaire sur le nouveau système comptable et les normes IFRS a été organisé samedi à Alger par le réseau Méditerranée Afrique coalition développement en partenariat avec les associations AFAC et AFC, des formateurs aux normes IFRS (International Financial Eporting Standards). Ce séminaire a été une opportunité pour des experts comptables algériens d'expliquer aux gens de la profession les modalités de passage de l'ancien système au nouveau. Selon ces mêmes experts cités par la presse," le travail de vulgarisation fait jusqu'ici par le Conseil national de la comptabilité n'est pas à même de rendre les comptables algériens prêts à l'application du nouveau plan ". Pour Abci, consultant formateur en IFRS, " il est aujourd'hui nécessaire que les structures ayant été à l'origine de la conception du nouveau plan expliquent aux professionnels les modalités d'application de ce nouveau plan ". Il a également expliqué que :" cette importante démarche constitue un instrument essentiel pour l'accompagnement du processus de passage de l'ancien au nouveau système ". Selon lui, le nouveau système qui marque une rupture avec l'ancienne pratique comptable et la rapproche de la pratique universelle " permettant la production d'informations détaillées, fiables et comparables et reflétant notamment une image transparente et plus précise de la situation financière des entreprises ". Le nouveau système donne à la gestion de la comptabilité une nouvelle conception dominée par l'aspect économique qui intéresse les investisseurs, au lieu du juridique et fiscal qui intéresse beaucoup plus l'administration fiscale, a-t-il encore soutenu. A rappeler que le nouveau plan sera appliqué à toutes les entités qui ont une activité économique lucrative ou non lucrative. Une fois en vigueur, il permettra non seulement d'assurer " une réelle transparence des informations comptables, mais également de garantir la normalisation des procédures appliquées en la matière ". Le nouveau plan comptable prévoit, notamment, un passage à une procédure d'évaluation des actifs d'entreprises sur la base du principe de " leur juste valeur et non de leur valeur historique ", comme c'est le cas avec l'actuel PCN. Enfin, selon des experts, " un grand besoin en formation se présente aujourd'hui, sachant qu'en plus des grandes entreprises nationales, il existe pas moins de 200 000 PME privées et 711 PME publiques. " Selon le gouvernement, l'actuel Plan comptable national (PCN) ne semble plus adapté à la nouvelle situation du pays : il date de 1975, et à l'époque, le pays était sous le régime de l'économie dirigée. A présent, l'économie de marché est la doctrine officielle de l'Etat et l'actuel PCN ne correspond plus aux nouvelles réalités économiques induites par la globalisation et la mondialisation auxquelles les groupes algériens vont devoir se soumettre. Les entreprises algériennes ont besoin d'une bonne visibilité à l'étranger, notamment celles disposant de plans de développement à l'international comme Sonatrach, Sonelgaz et Cevital. Mais ces grands groupes appliquent déjà largement les normes IFRS dans leurs comptabilités, sans avoir attendu la décision du gouvernement.Il faut savoir que le PCN (Plan comptable national) ne correspond aucunement aux exigences de l'économie internationale car, avant tout, la comptabilité reste un outil de gestion et de décision pour une entreprise, c'est sur la base d'analyses comptables qu'elle peut justifier le fondement de la décision. Sauf que le PCN, tel qu'il est conçu ne répond plus à cette exigence ; alors au lieu d'être un outil, il constitue un frein majeur à la persée de nos PME /PMI qui restent le fer de lance de toutes économies. Un simple exemple pour illustrer : toutes les stratégies s'appuient, en général ou en partie, sur les résultats des exercices précédents alors que les résultats, qui sortent en suivant le PCN ( par le biais du TCR (tableau comptes résultat)) ne donnerait jamais la même approche si vous utilisez la méthode des comptes intermédiaires de gestion notamment très utilisée ailleurs.